Newt

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Je passe dans l'encadrement de la fenêtre brisée. J'entends derrière moi :

"- Confringo !"

Une explosion retentit. Tout le bâtiment tremble. Je réussis à me rattraper sur le porte-drapeau qui se situe juste en dessous de la fenêtre. L'armoire est expulsé par la fenêtre. Celle-ci vole en éclats dû à la force du choc. Mes oreilles me sifflent. L'armoire est encastré dans ce qu'il reste de la fenêtre. Mes doigts commencent à me faire mal. Mon bras me fait mal. Je me hisse sur le porte-drapeau. Je suis perdu. Est-ce que c'est vraiment arrivé ? Peu importe. Pour l'instant il faut que je rejoigne Artémis. J'entends l'armoire qui grince. 

"- Cherchez-les ! Je veux voir si ils ont survécus à ça les enfants prodiges !"

"Les enfants prodiges". Ces mots me résonne dans la tête. J'ai mal à la tête tout à coup. Je m'accrochais à l'armoire à moitié dans le vide. Elle ne tarderais pas à tomber je le sens. Je ne suis pas particulièrement musclé mais j'arrive à monter sur l'armoire branlante. Quelqu'un essayais de pousser le meuble sur lequel j'étais debout. Je cours jusqu'à la gouttière. Je saute et je m'accroche. J'ai les doigts en feu et l'impression qu'on m'enfonce à chaque fois un clou dans le crâne à chaque battement de coeur. Je suis aveuglé par la douleur. J'aperçois mon sweat teinté de rouge au niveau de mon avant-bras droit. C'est sûrement la cause de la douleur lancinante qui me parcourt le bras droit. L'armoire se décroche de sa prison de bois et de verre. Un bruit de tôle plié se fait entendre. La pluie ne cesse pas de tomber, c'est le déluge. L'orage ne se calme pas. Je suis trempé et la pluie me coule dans les yeux. 

"-Hélias !"

Je regardais en direction du toit. J'entends l'armoire qui tombe et qui viens s'écraser lourdement sur le sol quinze mètre en bas dans un bruit horrible. J'espère qu'elle n'est tombé sur personne. Une main se tend vers moi. Je l'attrape. Sa poigne est douce mais ferme. J'ai mal partout. J'arrive sur le toit et je m'effondre dans une flaque glacée. Je me détend. 

"- Ils ne sont plus dans le bureau !"

"- Alors fouillez tout l'établissement ! je les veux vivants !" crie leur chef

Je me relève. Artémis court vers moi. Elle me sers dans ses bras.

"- Merci.. Tu m'as sauvé la vi.. Mais tu saignes !"

Elle me lâche et regarde mon bras. La manche de mon haut est déchirée dans tout les sens. Le hibou vient à ma rencontre. Elle inspecte mon bras dans tout les sens. 

"- Ho mon dieu.." dit-elle

J'ai un énorme morceau de verre planté au beau milieu de l'avant-bras. La plaie paraît assez profonde. Je me relève.

"- Il faut partir d'ici, ils ne vont pas tarder à nous retrouvez"

"- Tu n'es pas en état de bouger !"

"- Tu préfères que je reste sur ce toit et qu'ils m'attrapent ?"

Je la regarde dans les yeux. Je peux voir l'indécision et la tristesse dans ses grands yeux d'un brun profond. 

Je déchirais l'autre manche de mon sweat pour entouré mon bras dedans. Le hibou se perche sur mon épaule. 

"- Il faut se barrer d'ici.. Tu penses qu'on pourrait trouver une trappe quelque part où quelque chose du genre ..?"

"- Je ne sais pas mais je pense qu'ils vont rapidement trouver notre trace.."

Je regarde tout autour de moi.

"- En général sur les vieilles bâtisses comme celle-là, Il y a des lucarnes incrustées dans le toit. Il faut la trouver."

Artémis m'écoute attentivement. Le hibou prend son envol. Il décrit un rapide cercle autour du bâtiment pour revenir se poser sur mon épaule. Il émet un petit piaillement en montrant l'extrémité du bâtiment. 

Hélias OwlbeakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant