Gris, violet ; nuances de sombres...et incertitude.

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Je reste fixe pendant un moment, avant de détourner définitivement mon regard de cette chaise. S'en est fini. Je prend mon envol. Le rat et Sigisimon m'accueillent avec des sourires jusqu'aux oreilles.

"Bon ! Où va-t-on ?"
"C'est à toi de nous le dire." me rappelle Le rat.

"C'est vrai : Je suis la carte."
Je me met donc à réfléchir, mais Sigisimon nous tire, moi et le Rat par le bras.

"D'ici, tu ne pourra rien voir, mieux vaut sortir."

D'instinct, je retire mon bras.
Mes deux compères me regardent d'un air interrogateur.

Je m'explique :
"L'escalier."

"Qui t'as parlé de l'emprunter ?"Me répond gentiment Sigisimon.

"Pour sortir, il faut passer par la porte, cette dernière est en bas, pour accéder au rez-de-chaussé, il faut descendre, pour descendre, il faut emprunter l'escalier.

Pour sortir, il faut emprunter l'escalier."

"Belle tirade, mais nous passons par la fenêtre." Conclu-t-il.

"Plaît-il ?" Répliqué-je.

Je n'ai pas le temps de rajouter ne serait-ce qu'une simple syllabe, à mon argumentation, que je me vois emporté et trimbalé par Sigisimon jusqu'à la porte démolie de sa chambre. Cette dernière, cependant, ne nous fit pas obstacle longtemps : Sigisimon lui asséna un formidable middle-kick rotatif, pour achever de répartir les décombres​ (car il l'avait démolie plus tôt, rappelons le.) Mieux vaut ne pas trop réfléchir avec ce personnage...Je rentre dans la chambre, que je n'ai jamais vue auparavant. Je me rend compte que j'ai beaucoup de mal à visualiser la pièce. Ma vision semble trouble et floue. Je ballade mon regard autour de moi dans l'espoir de trouver ne serait-ce qu'un objet de net. Je fini par tomber sur la fenêtre.

Elle est nette. Impossible de la louper.

Mais à mesure que Sigisimon tire mon bras de plus en plus fort pour me conduire devant cette dernière, je ressent un nœud à l'estomac qui se resserre​ et qui me provoque une douleur croissante au ventre, tant et si bien que mes mouvements se voient être de plus en plus difficiles à effectuer. Sigisimon me lâche finalement le bras pour aller ouvrir la fenêtre. 

Me voilà pétrifié.

"Aller." me lance Sigisimon.

Je ne bouge pas.

"Tu l'aides ?"Ajoutes-t-il à l'adresse de le Rat cette fois-ci.

"A vot' service mon brave."

D'un coup, je senti ma vigueur me revenir :

"Attends : quoi ?!!" hurlé-je.

Ma phrase à peine terminée, Le rat me saisit et me soulève avec autant d'aisance que si j'étais un bouquet de fleurs des champs.
Mes tentatives pour m'extirper de ses bras s'avèrent être vaines et inutiles, bien que motivées par la vue de la fenêtre qui se rapproche. Je m'apprête donc à user de ma voix pour tenter de le persuader. Me voilà suspendu au dessus du vide, ma jambe dans la main de mon compagnon.

"Tu sais comment faire." me dit Le rat d'un air stoïque et plat.
"Est-ce- que tu pourrais me remonter et me laisser faire justement !" Lui lancé-je.

"Non"

Je chois

Il va vraiment falloir que j'apprenne à faire preuve d'autorité. Mais je revois l'ordre de mes priorités à mesure que le sol se rapproche. La panique me gagne, mon rythme cardiaque s'accélère. Je n'arrive pas à stopper ma chute. L'épouvante me fais pousser des cris d'effroi. cependant, les hurlements n'ont​ jamais stoppé de chutes. Alors que ma tête n'est plus qu'a quelques centimètres du sol, je ferme les yeux par réflexe. Sans doute dans l'espoir que cela soit plus efficace que mes hurlements...

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⏰ Dernière mise à jour : May 28, 2018 ⏰

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