Prologue.

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Allie.

Le sentiment le plus profond qui me tourmente, c'est la tristesse d'être ici. C'est une prison, au sens propre du terme. Je perds la notion du temps, de la vie. J'ai été capturé alors que j'avais neuf ans. Nous étions nombreux avant, et maintenant je ne sais même plus combien d'entre nous il en reste.

On nous appelle les créatures, nous sommes dotés de plusieurs pouvoirs. Nos gènes sont différents, et nous sommes devenus des cobayes de laboratoire pour le gouvernement. Tous les matins, je dois prendre cinq pilules différentes, et je ne sais pas à quoi elles correspondent. Ce que je sais, c'est que je suis faible, très faible. Je vis dans une petite pièce, des barreaux de fer sur la fenêtre, un lit miteux accompagné d'un lavabo, d'une petite douche et des toilettes, et tout ça dans dix mètre carré. Avec le temps, on fini par s'y habituer, c'est ce qu'on se dit quand on arrive ici, mais avec le temps, on ne s'y habitue pas.
  Je n'ai pas vu mon visage depuis des années, je ne suis pas sûr de savoir mon âge, ai-je dix-sept ans ? Ou même encore dix-neuf ?

Après avoir avalé méthodiquement mes gélules, deux gardes me transfèrent dans la zone blanche. Je m'allonge sur la table d'opération, et l'enfer recommence. Ils prennent mon sang pour en faire je ne sais quoi, puis je suis branchée à deux machines. Une à mon cœur, l'autre à mon cerveau. Il m'arrive parfois de réussir à voir l'écran où se trouve mon cerveau, des zones apparaissent de différentes couleurs. Puis ensuite on m'injecte un produit, et quand je me réveille je suis à nouveau dans cette pièce aux mûrs décrépits qui me sert de chambre.

  J'ai essayé plusieurs fois de m'enfuir d'ici, la première tentative, les gardes ont eu l'air surpris de ne pas me neutraliser avec leurs fléchettes, mais c'est comme si dans cet endroit, la sortie n'existait pas. Ils n'ont pas mit longtemps à me neutraliser une fois coincée.
Néanmoins, je dispose d'un accès dans une salle où sont installés des centaines de livres, principalement de l'économie, du droit, de la sociologie, ou encore de l'art. J'ai l'autorisation de les garder dans ma chambre, ce qui occupe la partie de mon temps, quand il n'est pas prit par le sommeil. Après plusieurs mois d'escapade là-bas, je suis tombée sur un livre vide. Aucune page n'avait une tâche d'encre, il était si beau, si doux, si blanc. Je l'ai discrètement glisser dans ma pile de livre, et il n'a plus jamais quitter ma chambre. Après quelques pratiques de l'utilisation de mes pouvoirs, j'ai pu attraper un stylo-feutre à l'un des médecins. Ce carnet était devenu mon espoir, ma source d'énergie.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 04, 2018 ⏰

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Le secret d'Allie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant