Le temps d'une rencontre

- Chapitre 5 -

Citation : Rien n'est plus dangereux qu'une fille avec du charme sachant ce qu'elle veut.

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Guerre est un bien piètre mot utilisé pour décrire ce qui allait découler de cette rencontre hasardeuse. D'un unique regard, nous nous sommes compris. Je ne veux me lancer jusqu'à dire que c'était un coup de foudre comme on en rencontre dans les films à l'eau de rose, mais entre nous une connexion s'était établie. Et j'évite de trop penser à cela car je n'y crois pas. Mais elle me trouble avec sa beauté si fatale et destructice qui attire les regards tout au long de son passage. Elle est là, resplendissante avec cette couleur café au lait commun aux Antillais et non de celle laiteuse des modèles-mannequins. Le pire c'est qu'elle ne se rend même pas compte de l'effet qu'elle a sur son entourage.

Nous étions pitoyables à voir sur la table, les uns remontés contre les autres. Elle et moi restions embarrassés tout le temps qu'il nous prit pour finir les bières. J'évitais de la fixer préférant regarder le film gratuit que m'offrait mon ami. Et cela pour m'abstenir d'avoir à prendre la parole afin d'entamer une discussion.
Je ne cessais de taper Jonathan du pied sous la table pour qu'il vienne me sortir de l'embarras. Mais ce dernier prenait un malin plaisir à regarder ma crucifixion quand il n'embrassait pas Lisa.
Comme je remarquai qu'ils attendaient une parole de ma part, je me levai et leur dit :
" Qui m'aime me suive.
- Pourquoi ? me demanda Jonathan. On a largement le temps, restons encore un peu.
- Non, je m'ennuie.
- Bon ok, allons-y ; déclara mon ami"
Devant la barrière, nous restâmes cois devant le large public qui essayait d'investir l'enceinte de l'école. C'était du jamais vu le nombre de participants eût dû quadrupler cette année pour offrir cette foule festivale. Quoique nous fumes des VIP, nous primes beaucoup de temps avant de pénétrer à l'intérieur de l'établissement. Arrivés à l'intérieur, nos mines étaient déconfites, les filles étaient décoiffées, le jogger de Jonathan maculé de suie et mon visage ruisselant de sueur.
Là où la fête se déroulait nous offrit le plus nul spectacle : une flopée de gens en train de danser. Alors que la promotion organisatrice avait surement dû péter les plafonds avec leur recette, la décoration laissait à désirer. Et à défaut de cette partie culturelle, cette célèbre fête ne comportait absolument rien d'autre : pas de shows de moto, de danse, pas d'exposition, pas de salles d'horreur. Bref c'était la catastrophe.
Je ne saurai jamais si c'est l'alcool ingurgité dans le bistrot mais la tension qui régnait entre Steysha et moi s'amenuisait. On s'échangeait même si ce n'était qu'à propos de banalités. Sa popularité au sein de l'école me fit même penser qu'elle en était élève. Quasiment tous les gars de notre promotion venaient la saluer quand ils la voyaient.
Malgré les nombreuses bières qu'on avait bues mon ami et moi, nous ne ressentions pas encore l'ambiance de la fête. Ce qui allait le faire fut un simple cocktail de fruits : diabolique car il était chaud, faute de glaçons.
Nous allâmes sur la piste et commençâmes à danser. Steysha et moi étions coupés des autres par je ne sais quel artifice. Nous nous trouvâmes dans une bulle où rien ne nous dérangeait : pas même la musique. Et alors que les autres et même notre ami voltigeaient par ci et là et se déhanchaient à un rythme démesuré, elle et moi étions partis dans un slow langoureux.
Étant tous les deux gauches, nous nous supportâmes mutuellement. Mais l'essentiel c'est que nous nous amusâmes comme des fous à nous empêtrée les pieds. Et cela restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Mais au cours de cette fête, je fis quelque chose qui allait gâcher notre après-midi. Est-ce parce que j'étais à moitié saoul ou à moitié débile ? C'est difficile à déterminer car en fait les deux étaient plausibles.

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J'ai fait du mieux que j'ai pu pour vous offrir un cinquième chapitre à la hauteur de vos eattentes. Je vais vous demander de laisser des coms en espérant qu'il vous ait plus.
À la prochaine 😘😘😘