Destin indécis

Chapitre 2

Je me trouvais devant la porte de ma nouvelle classe. Je me tournais vers Mr. Smith qui se trouvait à côté de moi.

- Monsieur, est-ce que ce serait possible que je ne me fasse pas remarquer en dehors du fait que je sois nouveau ?

- Comment voudrais-tu te faire remarquer à part ça ?

- Bah ... par exemple le fait que pour m'obliger à avoir des bonnes notes, vous disiez devant toute la classe que je suis arrivé 1er de ma catégorie sur mes examens l'année dernière.

- Pourquoi voudrait tu que je le fasse, me dit-il en rigolant d'un air coupable. Mince, comment a-t-il fait pour deviner ce que j'avais en tête ?

- Monsieur.

- Oui, quoi ?

- Vous parlez à voix haute.

- Oups. Bon, on y va ? dit-il pressé de changer de sujet.

- C'est bon.

Il ouvrit la porte d'un grand coup de pied et tout les élèves qui allaient bientôt devenir mes "camarades" se tournèrent vers moi. Et c'est là que je la voit me fixant d'un air que je ne lui avait jamais vu. Je restais alors à la fixer comme un imbécile sans qu'elle le sache et sans pouvoir me détacher d'elle.

- Salut les jeunes.

- Bonjour m'sieur Smith.

- J'vous présente Jake Angemon. C'est un nouvel élève qui sera dorénavant dans votre classe. Au fait, ce gars est un petit génie.

Ouais, je suis un petit génie. Attends, qu'est-ce qu'il vient de dire ? Oh putain, non! Et en plus il continue sur sa lancée !

- Il est arrivé 1er de sa catégorie sur le nationale l'année dernière.

Merde, en plus il savait que c'était pas les départementales mais les nationales !

- Eh m'sieur, pourquoi il a le droit de porter sa capuche à l'intérieur et pas nous ? Il a un traitement de faveur parce que c'est une tapette ou quoi ?

Oh mais je le reconnais lui, c'est le connard du lycée, le capitaine des quarterbacks et accessoirement, le meilleur ami du petit ami de Esther.

- Non, c'est parce qu'il a un petit problème de peau. Eh va donc t'asseoir à côté de la jolie fille là-bas.

- D'accord monsieur, dis-je en lui lançant un regard noir.

Et je me retournais alors pour me rendre compte que la jolie fille en question n'était autre que Esther Dwight qui me regardais d'un air intrigué.

Elle me regardait et moi je restai devant elle, bouche bée comme à chaque fois que je la voyais, hypnotisé par son incroyable et irréelle beauté. Je finissais par refermer ma bouche et par m'assoir à côté d'elle. Je faisais néanmoins attention de ne pas m'approcher trop d'elle et décalai ma chaise légèrement pour ne pas toucher son bras lorsque je ferais des dessins en donnant l'impression d'écrire des notes. Car ce qui est pratique lorsque l'on est comme moi c'est que toutes nos capacités sont comme boostées et sont presque deux fois plus performantes des humains normaux.

Je jette un discret regard à ma voisine par dessus mon épaule et la voie qui me regardait fixement. Elle croise​ mon regard et se rend compte que je l'ai remarqué en train de me regarder et commence à rougir légèrement en se détournant vers ses cahiers. Je me retourne et me rend compte que je dois être encore plus rouge qu'elle.

Vers la moitié du cours j'ai déjà achevé le dessin la représentant entourée d'arabesques. Il ne reste plus qu'à le mettre en couleur et il rejoindra la longue collection qui se trouve dans ma chambre.

- Hum. Salut.

Je redresse la tête surpris d'entendre sa voix.

- Salut.

- Je me présente, je suis Esther Dwight.

- D'accord. Moi, je ne te donnerai pas le mien, tu le connais déjà. C'est toi qui est en charge de me faire visiter le lycée ?

- Oui, le proviseur m'en a parlé récemment.

- Ok.

- Hum, est-ce que c'est indiscret de te demander ce que tu fais ? Vu que depuis tout à l'heure tu ne prends clairement pas des notes.

- Tu m'as percé à jour, dis-je d'un air faussement choqué. Et bien je dessine, mademoiselle perce-les-gens-à-jour.

- C'est quoi ce surnom horrible ? Qu'est-ce que tu dessine au juste ?

- Je dessine une personne se trouvant près de moi. Et je te ferais savoir que je suis le maître des surnoms d'abord.

- Mais oui mais oui. Montre moi.

- Mademoiselle veut juger mon dessin alors. Et bien non tant que tu n'auras pas dit les mots magiques.

- D'accord, s'il te plaît monsieur-je-donne-des-surnoms-pourris.

- Ah je préfère ça. Tiens, en lui donnant le dessin la représentant.