Terrains de jeu. (French) // Niall Horan.

Partie 7.

Pendant qu’elle préparait son retour sur le plus grand terrain de jeu qui existe, Ginny s’était essayée à l’écriture. Créer des personnages, tenter de leur insuffler la vie, jouer avec les destins, contrarier les idées de chacun et surtout décider pour tout. Ginny aimait le contrôle que cela impliquait. Elle contrôlait, décidait, faisait rêver. Écrire était une nouvelle part d’elle. Une part qu’elle ignorait exister. Et elle était douée pour cela.

Mais il y a autre chose qu’elle connaissait bien. Les livres. Elle chérissait les livres, les pages blanches ou un peu jaunies, les livres à la reliure abîmée par les nombreuses lectures, les livres écornés par les fréquentes lectures. Les livres, l’encre, le papier, les couvertures glacées. Les livres étaient, pour elle, comme des bébés de papiers. Les livres qu’elles lisaient ne restaient pas sur l’étagère à prendre la poussière. Elle en prenait soin, les relisaient à tout moment.

Cela dit, sa passion pour les livres connue, que pouvait-on en déduire ? Son amour pour les livres était inconditionnel. Au chaud dans son lit ou à l’ombre dans un parc ensoleillé, Ginny les aimait de la même façon et souhaitait choisir les meilleurs livres pour les donner à un lecteur assidu. Un lecteur qui les appréciera autant qu’elle pourrait les aimer.

Elle voulait sélectionner les différents auteurs qui pourraient faire rêver certaines personnes et même en assurer le suivit pourquoi pas ? Elle souhaitait juste que certaine personne puisse profiter de ce qu’on lui a offert depuis qu’elle est jeune. A savoir une sélection de bons livres qui détendent et font rêver. Elle s’inscrivit donc pour préparer un diplôme d’éditrice.

Et assise dans l’amphithéâtre de son université, elle écoutait avec patience et passion. Elle avait trouvé ce qu’elle voulait et ne lâcherai pas. Cette fois-ci, elle était bel et bien prête pour le grand terrain de jeu. Elle avait déjà le monde des livres à portée de main, elle aurait aussi le vrai monde à ses pieds. Parce que sinon, quel intérêt de jouer sur le grand terrain de jeu avec des enfants plus grands et plus expérimentés qu’elle ?

Cours de droits, cours de photos, devoirs en groupe ou en solo ; elle arrivait à tout suivre. Elle y arrivait, elle battait des records, elle travaillait dur et se donnait tous les moyens possibles. Elle ne voulait plus reculer, elle ne voulait plus avoir peur. Elle n’avait pas laissé sa maman aux mains imprévisibles de son père et son frère pour rien. Elle arriverait à avoir une belle vie dans laquelle elle pourra être qui elle veut.

Niall était à ses côtés, la rassurant, lui donnant courage et surveillant ses arrières. Ils étaient tous deux étudiants, leur lien était revenu à la normale comme au lycée. Ils se soutenaient l’un et l’autre. Ils passaient parfois des weekends ensemble, à travailler chacun de leur côté leurs cours. Puis ils récitaient les leçons à l’autre. Ils avaient recréé l’ambiance du lycée, mais adapté à l’usage du moment. Ils ne pouvaient plus s’interroger mutuellement, mais ils pouvaient encore et toujours se réciter les leçons. Parce que c’est de cette façon qu’ils fonctionnaient le mieux. Ils étaient une équipe, envers et contre tout. Ils étaient juste Niall et Ginny.