Au fin fond de moi,
Un gouffre croît.
Creusé par la douleur,
La solitude, les pleurs.
Personne ne sait
Ce qu'il s'y passe.
Au fin fond de moi,
Je sais qu'il faut le dire
Mais cette douleur
M'a prise, en otage.
Au fin fond de moi,
Je crois que si je le confis
Je me sentirais dénudé.
Alors j'attends
Que le temps passe.
Espérant un jour,
Sourire.
Espérant une heure,
Ne pas y penser.
À cette tristesse
Qui me ronge.