Sombre Réalité (Terminé)

chapitre 19

J'entrai malgré toute cette chaleur qui envahissait mon corps.

Le professeur me regardait calmement,  attendant sûrement que je daigne lui dire pourquoi j'ai interrompu son cours tandis que les élèves me dévisageaient comme si j'étais une alien tout droit venue de mars.

Je n'en étais que plus stréssée.
Il me fallait malgré tout favoriser une bonne premiére impression en montrant que rien ne me dérangait, encore moins leurs regards de serial-killer.

              - bonjour. Dis je fermement mais poliment au professeur en m'approchant de lui.
              - oui. Me repondit tout simplement ce vieux qui m'avait l'air bien acâriatre.

                - mon nom est mariane camara et je fais partie de cette classe. Seulement, je suis en retard parce que je viens d'arriver d'un autre pays; Du senegal.

Le professeur haussa un sourcil surpris.
           - du senegal dites vous?
 
Je continuai à garder mon air détérminé.
                 - oui, de ce pays même.
                 - et vous êtes dans cette classe me dites vous?
                 -oui, monsieur.
                 - et vous devez avoir environ quel âge?

Décidément celui là commencait à m'énérver avec ce regard pas sympathique du tout qu'il me jetait et ses questions qui sortent on ne peut plus du cadre pédagogique.
Les élèves, un peu éloignés de là où se trouvait le professeur n'entendaient sûrement rien de notre discussion mais n'empêce qu'ils nous fixaient éxagérément.

Pourquoi ce professeur me demandait il mon âge?
Moi alors!
Mais c'était bien sûr parce qu'il se reférait à mon physique qui avait beau être précocément magnifique mais qui ne trompait personne au point que l'on considéra que j'étais âgée de quinze ou seize ans comme la majeure partie des éléves içi.
On pouvait me donner douze ou treize ans mais pas plus.
Je fus tentée pendant un moment de lui mentir pour éviter de me faire démarquer d'avec mes camarades mais la réalité selon laquelle il était professeur me submergea et je ne préférai pas penser à ce qu'il me ferait s'il apprenait la vérité de la bouche du proviseur même.

           - j'ai dix ans monsieur. Chuchotai je en baissant la tête.

Le professeur ouvrit grands les yeux et me detailla de haut en bas et cette fois-ci sans aucune gêne.

              - dix ans? Et vous faites partie de cette classe?

Bon sang et combien de fois devrai je lui répondre que oui?

               - oui monsieur,  je suis dans cette classe.

Il me détailla une derniere fois avant de me demander d'aller prendre place.
Tiens,  il ne prend même pas la peine de me présenter à mes camarades.
De toute façon ça n'en est que plus arrangeant pour moi.
Et c'était pas trop tôt!

Je me retournai et pris bien soin de ne pas lever la tête afin d'éviter de croiser tout ces regards inconnus interrogatifs.
Je constatai qu'il n'y avait que deux places de libres.
J'en choisissais une au hasard et m'asséyais.

             - comme on se revoit.

Je me retournai lorque je reconnus la voix qui venait de me parler.

                   - Laurie!
Elle me souriait toujours avec son sourire charmant.
Je ne savais pas pourquoi mais le fait de me rendre compte qu'on était dans la même classe me plaisait beaucoup même si je ne la connaissais pas bien.

             - ainsi on est dans la même classe?  Lui demandai je.
             - apparemment.
             - au fait merci pour tout à l'heure,  j'ai trouvé le bureau du proviseur.
             - ah OK.  Mais c'était rien.

On se souriait encore et se retournait pour suivre le cours.

Je sortis mes affaires qui consistaient en un cahier et un stylo et les déposais sur la table.

Je commençai à m'imprégner du cours et à comprendre ce que le professeur expliquait.
Ce n'était pas diable ou en tout cas pas pour moi mais je préférais écouter calmement et en harmonie avec mes camarades.
Concentrée puissance max,  je fus dérangée par quelqu'un qui me tapotait le dos.

Mon premier reflexe fut de tourner la tête vers Laurie mais elle était toujours aussi suspendue aux lévres du professeur.

Je me retournai et entamai de me reconcentrer sur les paroles du professeur lorsqu'une autre tape me fit carrément tourner la tête vers l'arrière et là...

Oh mon Dieu!
Mais qu'est ce que cette folle fait içi elle aussi?

Miss-rouquine était là impassible avec ses deux acolytes de tout à l'heure assises à ses côtés tout sourire.

J'écarquillai mes gros yeux marrons et la fixai sans pouvoir me retourner tandis qu'elle me fit un léger clin d'œil l'air satisfaite de ce second coup du hasard.
Lorsque je me retournai pour regarder devant moi ,  ce fut brusquement que je le fis.

Mais pourquoi moi?
Est ce que j'ai demandé quelque chose moi?
Tout ce que je veux c'est être en paix dans cette école, apprendre et rentrer chez moi.
Mais cela ne sera sûrement point le cas.

Je ragardai Laurie et m'en voulus d'avance de devoir la déranger mais il le fallait.

           - euh,  Laurie?
 
Elle se retournai et me regardai curieuse.
           - qui c'est la rouquine avec le surcharge de maquillage assise derrière moi.

Laurie regarda et pouffa de rire en collant sa main à sa bouche puis elle me répondit en chuchotant.

              - c'est savana zacharski,  la fille qui est selon toute vraisemblance la plus crainte au sein de cet établissement.
               - et pourquoi?
               - parce qu'en plus d'être de loin la plus cynique et la plus sadique, son pére est...

                 - mademoiselle Parker et mademoiselle Camara, me feriez vous le plaisir de suivre içi?

La voix du professeur surgit brusquement et sévérement  interrompant net notre discussion.

             - désolée monsieur.  Bredouillâmes-nous en même temps.
Puis nous nous retournâmes toutes les deux en regardant droit devant sans tourner la tête ne serait ce que pour nous jeter quelques coups d'oeil furtifs.
Et ce fut ainsi jusqu'à la fin du cours.

Nous sortîmes tous ensemble et je m'empréssai tant bien que mal aprés avoir rangé mes affaires de sortir avant tout le monde mais Laurie m'en empêcha bien malgré moi.
             - ah mais non la camara.  Tu ne vas quand même pas repartir sans qu'on se connaisse d'avantage ou si ?
              - non Laurie,  c'est juste que mon pére doit venir me chercher et je ne voudrais pas le faire attendre.
          - mais et aprés? Ton pére doit savoir que tu vas faire des rencontres.  Allez, viens prendre quelque chose avec moi au restaurant, on va discuter.
  
Là j'étais vraiment confuse.
         - Laurie,  je dois vraiment y aller je te jure.
          - mais qui voilà ? La misérable chose accompagnée de la moins-que-rien.

Laurie se renfrogna direct faisant ainsi comprendre qu'elle n'appréciait pas de se faire traiter de moins-que-rien mais ne dit rien et je soupirai un grand coup.

Oh Laurie!  Là tu viens de me mettre dans un pétrin pas croyable en m'ayant retenu jusqu'à ce que cette malade me trouve içi.
Il a fallu que miss-rouquine,  la fameuse savana zacharski vienne mettre fin à notre entretien et ça promet d'être long à régler et pourtant il faut que je parte.
Je me retournai carrément pour m'en aller mais j'entendis savana s'écrier:
         - tu n'as pas interet à bouger d'ici mariane.

Entendre mon nom sortir de sa bouche maquillée de zombie tout le temps défigurée par les mimiques fait sans doute partie des experiences les plus désagréables que j'ai vécu jusque là.
J'ai accusé le sort et me suis demandée sur le coup comment elle connaissait mon nom en tournant doucement la tête dans sa direction.

Mais que me veut elle ?
Pourquoi diable ne me laisse t-elle pas simplement me fondre dans la masse ?