Je puis enfin fermer les yeux. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, là dans mon lit. Toute la journée, à vrai dire toute la semaine, tout le mois, toute l'année, _toute ma vie_ je ne faisais que penser à lui. Il consumait toutes mes pensées et tout mon corps, tout ses coins et recoins, tout ce qu'il y avait à tenir en otage. C'était comme si il était là avec moi, constamment. Je rêvais sans cesse de pouvoir sentir la douceur touchante de sa main contre mon bras, mes cuisses ou ma poitrine. Sa présence dans la pièce suffisait pour me déconcentrer et me faire rêver, imaginer un monde nouveau, comme je le voulais. Je pris une pause, juste pour essayer de dormir. Je ne voulais pas laisser mon amour innacépté ruiner la seule nuit entière de sommeil de cette semaine. Finalement, je réussis à trouver une position assez confortable pour réduire mon excitation et pouvoir dormir... Mais dès que je pensais avoir réussi de l'oublier, rien que pour cette nuit, les pensées les plus obscènes s'introduirent dans ma tête. À qui puis-je faire confiance à présent, si je n'arrive pas, moi même à me faire confiance avec une chose aussi simple que des pensées..? Je ne pouvais pas partager mes sentiments avec qui que ce soit. Si cet amour parvenait à être découvert... Que ferai-je ? J'essayais de frainer mon flus de pensées innapropriées, incroyables, belles, déroutantes, sensuelles mais ce fut en vain. Nos corps, ensemble, entrant en symbiose... Tout ça était trop beau... Je ne pouvais plus rien faire... Rien, aucune fille, peut importe son corps, ses tailles, ses mouvement ne pouvait me le faire oublier. Je n'y pouvais rien, c'était plus fort que moi... J'étais arrivée à un point ou je ne pouvais plus me retourner. Comme j'étais seule je décidais de faire les choses, _cette chose_ que je ne devais pas faire... _La chose interdite_ Si quelqu'un venait à le savoir... Le pire arriverait... Alors, je me dis sur mes genoux, envoyant la couverture loin, j'observais une dérnière fois ma main avant de faire l'incontournable, l'inoubliable... Étant une bonne chrétienne je ne pensais jamais pouvoir faire ça... Mais ce soir... Rien ne pouvait me soulager. Je me levais légèrement juste pour laisser le passage à ma main, pensais aux choses les plus sensuelles, les plus _criminelles_ comme les soeurs d'ici les appellent. Je reculais mon bassin, prête. Enfin. Soudain, juste quand mes doigts étaient en position la porte s'ouvra. Il était là... Il prit soin de refermer la porté dérrière lui et défont sa cravate lentement, tout le reste s'en suivit. Dans le noir, tout ce que je peut sentir était son souffle, se projettant directement sur mon coup. Je sentais autre chose aussi... Il était là à présent, dans le même lit que moi, la douce lumière du soleil traversait les volets et se reflaitait en une fine bande de lumière partant de sa joue à son front. Qui l'aurait cru ? Là, dans une bonne école chrétienne, nous étions allongés, ensemble. Le goût de la veille me monta à la bouche. Je savais que lui devait en avoir un plus fort sur la langue, mais celui que j'avais entre les dents... Oh, il était merveilleux. Je savais que dès que nous sortirions de cette chambre, les soeurs nous renverront chez nous, elles seraient dévastées et dégoutées mais mème pas l'expulsion pouvait me faire peur. Après cette nuit je me sentais invincible.
