Larme croulante, je suis

Je ne ressentirai et exprimerai aucune reconnaissance, s'en suivra d'aucun remerciement. Je savourerai, exclusivement.
Je m'en remettrai à Dieu pour tout ce qui est estime : témoignant de l'amour que je porte à la hargne qu'il m'a offert.

J'étais seule les sombres soirs où je m'acharnais à l'apprentissage, le matin de ma victoire je le serai tout autant.
Je n'ai reçue aucunement le soutien de qui que ce soit ici bas lorsque mes yeux pleuraient ma motivation et que ma fatigue la suppliait.

La réussite est satisfaisante mais elle est amer. Mon obsession pour la solitude me scie puis me rompt. Mon obsession pour la réussite me suis puis me ronge.

Légitimement envieux vous serez scandalisés devant mon discours des plus arrogants. Alors, j'affirmerai mon goût pour votre écœurement.

Vous chuchoterez à vos partenaires de nombreuses critiques à mon égard et de la plus éhontée des manières je réclamerai votre silence. Abasourdis, vous obéirez - Consciente, je poursuivrai. Votre agacement se jaugera de plus en plus mais courtois-hypocrites vous êtes, vous contrôlerez vos émotions et assumée je suis, j'emmerderai l'hypocrisie de vous autres courtois.

À ce jour, j'observerai le paradoxe entre une modestie justifiée de vos talents infructueux ne pouvant prétendre à mon arrogance et une modestie causée par des modalités sociales trop respectées s'opposant à ma volonté de m'assumer.

Vous admirerez mon évolution mais drapés de votre exaspération vous préférez n'en sortir la tête que pour en émettre des jugements prématurés.

J'ai longuement hésité entre être aimée et détestée.
Le choix de l'exaltation des reconnaissants et de l'animosité des plus étroits d'esprits me semblait être raisonnable.

Les applaudissements seront lourds et forcés. Mais ils me seront destinés.
Je serai enfin en position de force, d'affront à l'assemblée de fourbes trompeurs que vous aurez osé dresser devant moi.

Je surveillerai vos visages accablés pour m'assurer que votre infériorité s'exprime dans vos regards. Le sourire narquois se dessinant sur mes lèvres, une larme croulante soulignant ses effets, je serai.