Chaleureux Chalet

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Que dire sur l'être humain ? Une intelligence supérieure à celle des animaux, une conscience plus étendue que ces derniers ou un corps plus développé. L'être humain est selon moi, tout simplement fascinant et perfectible. Je le pense vraiment. J'ai foi en l'Homme et en ses capacités, et j'ai foi en son adaptation.L'Homme réduit la nature en poussière, ou en cendres, mais il a la capacité de réparer ses erreurs, et il s'y penche certainement.C'est en ayant une fois de plus une réflexion sur l'Homme que je me levais de ma chaise. Là, le soleil me caressa la joue, cette tendre chaleur m'apaisa et me donna une certaine force. C'est une fois requinquée que je décidai alors d'aller saluer toutes les personnes présentes dans ce chalet, usant tant bien que mal de cette force qui était mienne. Les habitants de ce chalet sont bons et forts; cherchant à faire le bien afin de réparer le mal. Je descendis de ma chambre et les rejoignis dans la salle de vie imprégnée par l'odeur de pain fraîchement sorti du four.


« -Bonjour tout le monde, dis-je chaleureusement.

-Bonjour Émilie,répondirent-ils tous en cœur comme à leurs habitude.

-Quel magnifique temps avons nous aujourd'hui !

-Je suis d'accord avec toi, que veux tu petit déjeuner ? me demanda la gérante de ce chalet.

-Un café bien chaud,s'il-te-plaît.

-Ça marche, me répondit-elle avec un sourire éblouissant. »


Elle commença la préparation de mon café, tandis que je saluai tout le monde d'un signe de la main.


« -Émilie,m'appela un de mes camarades appelé John.

-Oui ?

Tandis que j'attendais sa réponse, ses yeux rencontrèrent les miens, et eurent un contact des plus intense. Une lueur brûlait dans ses yeux m'intriguant au plus haut point. Qu'était-il en train de penser ? Que voyait-il ? Il me tendit alors une boite d'allumettes, un sourire timide sur les lèvres.

-Peux tu allumer le feu dans la cheminée, s'il-te-plaît ?

Je marquais un temps d'arrêt et l'observais.

-Oui je peux,répondis-je enfin,et tu n'as pas à avoir peur du feu.

Je m'approchai de la cheminée,ouvris la porte de protection et grattai une allumette. Le feu prit vit au bout de cette dernière.

-Le feu a été créé ou découvert par l'Homme afin de l'aider et non pas pour être craint par ce dernier. Il nous réchauffe et cuit la nourriture que nous mangeons à chaque repas. Il est pour nous une force et non un mal.

John m'observa timidement.

-C'est vrai, me répondit-il.Mais j'ai peur.

-Je sais mais tu ne devrais pas,lui dis-je alors que je refermais la porte de protection et éteignais l'allumette d'un souffle léger.

-Ton café est prêt Émilie,nous interrompit la gérante.

Je rangeais la boite d'allumettes et allai prendre place autour de la table où m'attendais mon café.Pendant que je plaçais mes mains autour du mug, Catherine la gérante m'avertis :

-Attention, c'est chaud !Ne va pas te faire de nouvelles brûlures en plus de celles que tu as déjà sur tes bras. J'ai peur pour toi.

Je l'observai un instant puis lui souris tendrement.

-Merci de ton inquiétude à mon égard, Cathy. Mais les brûlures présentes sur mes bras je ne les déteste pas, elles sont une fierté.

Catherine fit une grimace.

-Fais tout de même attention à ne pas t'en faire d'autres.

-Tu ne devrais pas en être fière ! s'exclama Coraly. C'est ...

Catherine l'interrompit.

-Ici, on ne juge personne !Chacun a son histoire et sa façon de penser. Je ne veux pas que tu commence à juger qui que ce soit Coraly.

Cette dernière termina sa tartine et se leva avant de disparaître dans sa chambre. Catherine était patiente avec chacune et chacun de nous, je l'admirai pour ça.

Elle a foi en chacun de nous,comme moi j'ai foi en l'Homme. Erasme disait par ailleurs « L'Homme ne naît pas Homme, il le devient. ». Suis-je un Homme ?Je pense que je le suis, comme toutes les personnes présentes dans ce chalet. L'Homme est perfectible, il peut réparer ses erreurs si il a foi.

Tandis que je sors profiter de la chaleur du soleil, laissant tout le monde se remettre du petit accrochage de Coraly dans ce chalet, sentant le pain chaud, l'essence et les huiles essentielles tant aimées par Catherine, je repense à la foi de L'Homme. Lorsque l'Homme a foi, il peut réaliser tant de choses. John a cru en moi en me donnant ces allumettes et j'ai allumé le feu de la cheminée réalisant ses espérances. J'ai cru en Cathy en lui demandant mon café et elle l'a parfaitement réalisé .L'Homme est perfectible et l'Homme est bon, car il peut réparer ses erreurs et ses pêchés. C'est ce que je pense, c'est ce que je crois. Mais, malheureusement, nul n'est plus ignorant que celui qui croit savoir.

J'arrêtai mes réflexions tandis que le panneau partait en fumée. Sur ce panneau il était jadis écrit : « Réservé aux pêcheurs anonymes ». Oui car même si il est bon, l'Homme est pêcheur. Tous les habitants de ce chalet ont pêché et ils sont ici pour réparer leurs erreurs et tirer un trait sur leurs passé. Enfin... Ils étaient. Je lâchai l'allumette, les mains tremblantes de panique. Qu'ai-je fais ?


Bonjour, je m'appelle Émilie et aujourd'hui, j'ai pêché. Je suis Pyromane et dès à présent:meurtrière.Aujourd'hui, même si j'ai foi en l'Homme en étant moi même un,j'ai pris une des allumettes présentes dans ma poche et je l'ai grattée, j'ai mis le feu à ce chalet que j'avais la veille recouvert d'essence. Oui, aujourd'hui, j'ai commis un terrible pêché que je ne cesserai de regretter. Ma maladie a une fois de plus prit le dessus sur ma conscience et à cause de cela, j'ai les mains salies et le cœur meurtri.

Mais quand bien même, cette erreur me poursuivra sans cesse, me hantant jusque ma mort, où, même là, je ne trouverai point le repos. Il suffit d'un moment d'inattention pour que nos actes aient des répercussions sur le reste de notre vie ou sur le monde qui nous entoure. « L'erreur est humaine. » disait-on. L'erreur est certes humaine, or elle reste parfois irréparable. C'est pour cela que je m'en vais une fois de plus en quête de rédemption, condamnée à redouter chaque instant d'inattention dans cet enfer qui est, désormais, le mien.Survivant dans ce corps m'étant familier mais dont les actes me sont étrangers.


Là, je m'en vais sous les cris,

De ceux ayant été mes amis.

Sous les crépitements incessants

De ce feu ardent.

Recouvrant ce chalet

Qui fut auparavant un foyer.

Ayant commis un terrible pêché

Ne pouvant jamais plus être réparé.


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Voici ma nouvelle ! J'espère que ma chute en était une !

Donnez moi vos avis en commentaires ~ ♥

Bisous ♥

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