*The Last Star*

I. Souvenir.

    Mon plus lointain souvenir remonte à mes quatre ans, le jour où j'ai vu pour la première fois une étoile filante dans la vaste étendue qu'est le ciel. Je m'étais alors dis que c'était probablement une des choses les plus jolies que j'avais vu. On pourrait me dire qu'il y a d'autres choses encore mieux, mais pas pour moi. Même aujourd'hui , je suis toujours aussi passionné par cette voûte céleste, et mon rêve est de devenir astronaute, de visiter cette espace infiniment majestueux. Personne n'arrivait à comprendre ma passion, même pas mes parents, ni aujourd'hui d'ailleurs. J'étais alors déjà seul dans mon propre monde, celui des galaxies et des étoiles, mais quand mes parents ont appris que je n'aimais pas les filles, ce fut bien pire. 

Mon père m'a renié, ne voulant plus jamais entendre parler de moi et est parti avec son homophobie, tandis que ma mère est restée. Pendant de longues années, elle à dû jongler entre son boulot et son rêveur d'enfant. Je ne la remercierai jamais assez d'ailleurs. 

Nous vivions heureux alors, unis par un lien puissant, vivant avec de modestes et suffisants moyens. Jusqu'à la veille de mes dix-sept ans...J'avais déjà perdu quelques kilos en moins d'une semaine, mais j'avais décidé de ne  rien dire à ma mère pour ne pas l'inquiéter. Nous étions alors sortis au restaurant comme à chaque veille d'anniversaire, et commandons la même chose que d'habitude. Mais au plein milieu du repas, je commençai à avoir de violentes quintes de toux, et la tête qui tournait. Plus les minutes défilaient, plus je me sentais mal. J'avais l'impression que mes poumons étaient remplis d'eau, que ma tête allait exploser et que mon corps me lâchait. Je m'étais écrouler sans pouvoir rien y faire. Le reste est un peu flou, jusqu'à ce que le noir m'ait envahi.  Quelques heures plus tard, je m'étais réveillé dans un lit d'hôpital, avec la terrible vision de ma mère en pleure. Le médecin venait apparemment de donner son diagnostic,qu'il m'annonça après m'avoir poser quelques questions. J'étais atteint d'un cancer du poumon, au dernier stade. J'étais démoli par cette nouvelle, mais le fut encore plus quand le docteur m'avait annoncé que je ne pouvais rien faire d'extraordinaire et qu'il fallait faire face à la vérité, j'allais mourir très bientôt. Un an. C'est la maximum qu'il me restait, puisque je ne voulais recevoir aucun traitement quelconque, pour ne pas alourdir ma mère de dettes. 

Je me souviens aussi avoir dit << Ne t'inquiète pas maman, tout va bien. >>