Je l'aperçois, tard dans la nuit. Il est là, brisé sous le ciel étoilé du Nord et déjà loin du crépuscule. Entre deux corps, il s'épanouit. Étouffant la joie, il consume tout rêve volatile qui souhaiterait combler le vide de mon univers. On se sent petit à l'intérieur, la vie n'a plus de sens une fois cachée sous les nuages des cieux. C'est un détail, me souffle le vent. Et pourtant je ne peux pas retenir mes larmes, la Terre pleure. Le froid se montre silencieux quand la chaleur est absente et j'en fais de même en observant la Grande Ourse. Voilà Cassiopé, vivant dans l'obscurité aveuglante des astres perdus. Elle me susurre l'histoire du Soleil, me narre l'égocentrisme des hommes. Le chagrin, c'est bien ça, le chagrin. Il se présente au départ d'un ami, d'un amour. Toujours près de la mort et de la maladie, ils se retrouvent dans le malheur et le désarroi. Mais n'y pensez pas, il ne quitte jamais notre monde. N'est-ce pas le destin des Hommes, que de rester rêver ?