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Debout au milieu de la bibliothèque, Louis et Harry sont toujours dans les bras l'un de l'autre. Pendant ces derniers jours Harry a compris qu'il fallait laisser quelques temps à Louis pour s'habituer à sa présence et il n'a pas voulu forcer les choses. Mais il n'a pas regretté d'avoir envoyé la lettre, car il fallait que Louis sache que Harry l'admire, beaucoup. Tandis que Louis, il est content maintenant. Car quand il a su que s'il n'avait pas fait quelque chose il aurait pu perdre une personne qu'il apprécie encore une fois. Et il a fait quelque chose, et il en est très content.

Harry frotte gentiment le dos du petit châtain avec sa grande mains, alors que Louis renifle l'odeur du bouclé en soupirant d'aise. Apres quelques secondes ils se séparent et se regardent dans les yeux.

« Viens avec moi Harry. J'ai envie de te montrer quelque chose, tu veux bien ? » Demande Louis en espérant qu'Harry accepte même s'il est tard et qu'il est probablement fatigué.

« Je suis tout à toi Tomlinson. » Répond Harry en inclinant la tête d'une manière qui pourrait faire fondre un iceberg selon Louis.

Suite à ça, ils sortent tous les deux de leur lieu de rencontre pour se diriger là où Louis veut emmener Harry.

La pluie tombe toujours et le vent souffle très fort. Ils marchent tous les deux en silence, précipitant un peu le pas pour échapper au déluge qui batte son plein. Soudain Louis sent les deux grands bras d'Harry entourer sa taille, le bouclé ouvre son grand manteau et glisse Louis à l'intérieur pour le protéger de la pluie.

« Je veux pas que tu attrapes froid encore une fois. » Dit-il en enroulant son écharpe autour du visage de Louis.

« Merci maman. » Ils rirent tous les deux et continuent à marcher, Louis à l'intérieur du manteau d'Harry. Une position très bizarre parce qu'ils « struggle » un peu pour marcher mais, mieux vaut prévenir que guérir n'est-ce-pas.

Apres quelques minutes de marche, Harry et Louis se retrouve devant une vieille demeure donc la construction est semblable à celles de l'époque victorienne. Sur la grande porte principale qui est totalement abîmée par les ravages du temps, des branches de Jasmins mortes pondent dessus. Les tuiles son d'une couleur maronné qui donne un air sinistre à la maison et les volets de fenêtres tous à moitié cassés rendent l'ensemble très triste et sombre.

Louis se dégage doucement d'Harry qui a la tête relevée pour regarder la partie supérieure de la maison, la bouche entrouverte et le bras autour de Louis. Il a l'air complètement fasciné par l'ancienneté de cette maison. Et le petit châtain a envie de lui embrasser la mâchoire à cet instant.

Louis pousse la porte de son pied, laissant apparaître l'intérieure de la maison qui baigne dans l'obscurité.

« Je vais allumer les lumières et je reviens d'accord ? » Dit Louis en regardant les yeux d'Harry qui brillent comme des étoiles dans un ciel obscur. Il peut apercevoir que le bouclé hoche la tête.

Harry attend avec ses mains dans les poches de son manteau, puis d'un coup deux petites lampes s'allument donnant ainsi une faible luminosité à la pièce, mais suffisance pour qu'Harry remarque quelque chose qui fait presque tomber sa mâchoire. La porte d'entrée donne sur un hall présentant de larges escaliers avec une rampe en bois. Des cadres sont accrochés aux murs et parmi certains Harry peut deviner des tableaux de Monet. Le vieux papier peint sur les murs commence à se décoller et le parquet grince sous chaque pas. Cette maison est vraiment trés vieille.Louis revient tout de suite et demande à Harry de le suivre vers la salle à manger et là, le cœur d'Harry manque d'exploser de joie quand il voit l'objet dont il a toujours rêvé.

« C'est...c'est un piano Louis. » Dit Harry en pointant du doigt le vieil instrument de son index, comme un enfant devant un marchand de glace.

« Oui Harry, c'est bel et bien un piano. » Dit Louis avec un sourire aux lèvres, content de la réaction d'Harry.

Le petit châtain prend la main d'Harry et se dirige vers le piano pour s'installer, et inviter Harry a s'asseoir à ses côtés en tapotant l'endroit de sa petite main.Une fois assis, Louis prend le temps de regarder Harry qui a ses deux mains sous ses cuisses comme s'il a peur de toucher quoi que ce soit.

« C'est un très vieux modèle, de marque allemande. Mais les touches fonctionnent toujours. » Explique Louis. Harry hoche la tête puis dit :

« Est-ce-que tu peux jouer quelque chose s'il te plait. »

« Quelque chose qui décrit ton humeur là, maintenant. »

Harry a toujours eu une certaine fascination pour la musique, depuis qu'il est petit son seul repère et échappatoire c'est la musique. Louis fait craquer ses phalanges, puis pose ces petits doigts sur les touches et commence à jouer. (Vidéo dans le média, fermez les yeux quand vous l'écouterez.)

Chaque note fait écho dans la poitrine d'Harry, la mélodie que Louis joue il la sent circuler avec son sang pour aller vers son cœur qui par la suite bat au rythme de celle-ci. Un gros tat d'émotions envahit tout son être, surtout quand il regarde Louis à côté de lui, tellement appliqué dans ces gestes, tellement concentré comme si plus rien n'est important à ce moment précis, seulement ses doigts s'activant sur le piano pour extérioriser son humeur.

Harry prend une inspiration quand Louis termine de jouer, extériorisant a son tour le souffle qui était coupé jusqu'à la dernière note.

« Si un jour je deviens sourd, la seule chose que je voudrais réécouter c'est ça. » Dit Harry avec une petite voix.


Note:

Nouveau chapitre les ornithorynques. 

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