La mélodie du temps qui passe

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Bonjour à tous ceux qui liront ce texte. Avant toute chose, des petites précisions s'imposent... Quand j'ai écrit ce texte, ce devait être en 2015 et à ce moment là j'ignorais tout ce qui concernait la psychiatrie. Heureusement ou malheureusement je ne suis plus du tout aussi ignorante maintenant. Je peux maintenant constater à quel point ce récit que j'ai écrit est éloigné de la réalité . Quand j'ai écrit ce texte, quelque part il m'importait peu d'y coller, c'est avant tout un texte poétique. Cependant je tenais à préciser que ce texte fait donc preuve de beaucoup de fantaisies mais que malgré ça je tiens à le garder intact.
Puissiez vous rester aussi ignorant que moi de ce monde et réussir à vous plonger dans cette histoire.

Bonne lecture


A Len...

Je me réveillais. Une lumière m'aveuglait. Un son strident me vrillait les tympans. Où étais-je ? Mes yeux s'adaptèrent peu à peu à l'intense lumière. Je regardai autour de moi. Une machine indiquant les pulsations de mon cœur, une table, une salle totalement blanche avec des néons. J'étais dans un lit inconfortable, dans une blouse tout aussi gênante. Un hôpital. Merde. J'avais dû faire un bad trip. C'était le 3e en moins d'un an. C'est sûr, là, ils n'allaient pas me lâcher. J'attendis quelques minutes, fixant le mur, puis une infirmière entra telle une tornade dans la chambre. Elle me posait des questions, nom, âge, profession, personne que je voudrais contacter tout ça d'une voix criarde. Je lui répondis que je ne voulais voir personne, qu'elle me laisse tranquille. Elle me répondit quelque chose comme « c'est pour des raisons administratives monsieur ». Je voulais me rendormir. Je dormais enfin, et cette putain de machine m'a réveillé. Par pur reflexe j'essayais de fouiller dans mes poches de pantalons. Je me rappelai que j'étais dans un hôpital et que je n'en avais pas, que j'étais dans une espèce de blouse, totalement nu en dessous. Mes somnifères... Où étaient-ils ? Où... Putain d'où... Etaient-ils bordel. Mes mains tâtonnaient désespérément sur la table de nuit. Elles essayaient désespérément de retrouver les contours de cette boîte si familière. Quelque chose disjoncta dans mon cerveau. Nan... Je ne voulais pas retrouver ces nuits incessantes à rester éveillé. J'envoyai valser tout ce qui était sur la table. Je hurlai. Tout se confondait dans ma tête. Tout ce que je savais, c'est que j'avais besoin de mes médicaments. Je me tenais la tête, des voix, je crois... elles me disaient que j'en avais besoin... elles étaient de plus en plus envahissantes... J'entendis vaguement l'infirmière crier quelque chose d'incompréhensible. S'en suivit de l'arrivée de deux mecs baraqués, essayant de m'injecter quelque chose, j'essayai de me débattre mais l'un des deux me maîtrisa. Je sentis une piqure puis le vide m'aspirer. Je réveillai à nouveau. J'avais mal à la tête. L'infirmière était toujours là. Elle parla cette fois ci de façon plus calme, plus détaché, et plus lentement. J'avais l'impression qu'elle me parlait comme si j'étais attardé et que je ne comprenais pas ce qu'elle me disait. Ça m'énervait. Je répondis à toutes ses questions, puis elle sortit de la salle. J'allai pouvoir être seul. A peine poussais-je un soupir de soulagement qu'un médecin entra en ouvrant la porte dans ma chambre. C'était un défilé ou quoi ? Il ressemblait à ces médecins clichés des séries américaines. Un grand sourire aux lèvres laissant apparaître ses dents trop blanches pour que cela soit naturel. Lui aussi parlait trop fort pour moi. Il faisait un dernier clin d'œil à l'infirmière avec qui il parlait puis il se tourna vers moi en claquant la porte. Vraiment cet homme était une caricature. Son sourire s'était estompé durant une fraction de seconde laissant voir un homme blasé et froid, mais bien vite il retrouva son sourire commercial.

« Alors on a trop forcé sur les somnifères ? Ah ah ! On vous a retrouvé, vous étiez pratiquement mort. Ce n'était pas beau à voir ! »

Décidément il m'agaçait celui là. Ils n'avaient qu'à me laisser crever tiens, tout aurait été mieux que cet hôpital de toute manière. Le jeune médecin me mit une petite tape sur l'épaule. Intérieurement, j'explosais, d'où cet énergumène osait-il me toucher ? Peut-être que son manège marchait avec les autres mais certainement pas moi. L'homme vérifia la perfusion qui était accroché à mon bras. C'est dingue ce que ce truc me démangeait.

La mélodie du temps qui passeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant