Chapitre 1 : «Quel crétin !»

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Tout le monde dit que je suis bizarre.

Je vois pas pourquoi.

Ma mère est schizophrène, mon père est juge dans un tribunal, ma sœur n'arrête pas de collectionner des poupées, mon cousin, lui, se comporte comme un grand-frère un peu trop protecteur et mes cousines jumelles qui sont venues s'incruster chez moi n'arrêtent pas de squatter la salle de bain toute la journée à chaque fois qu'il y a plus de chocolat blanc.

Mais sinon à part ça, je suis normale.

Non sérieusement.

La personne la moins insupportable de toute ma famille c'est Plue.

Et Plue est un chiot.

Un chiot chihuahua blanc.

Ah ouais, et je m'appelle Lucy.

Lucy Heartfilia.

Dans une semaine, si tout se passe bien, je passerai en terminale.

Dans une nouvelle école, encore une fois.

En fait à chaque fois qu'un professeur était absent plus de 3 fois, mon père me changeait d'école.

Et après ça, comment voulez-vous qu'on me prenne pour quelqu'un de normal ?

Mais techniquement, qui est normal ?

On est tous différents, donc tous bizarres, pas vrai ?

J'ai mal à la tête à force de réfléchir.

Je ferais mieux de rentrer me coucher.

C'est la seule chose qui me guérit.

Comme dit ma petite sœur Michelle : « Quand on réfléchit trop, ça fait bobo au cerveau !»

Ne croyez pas que cette phrase est d'elle.

Non, non, non, non, non.

Elle est trop petite et bête pour ça.

Elle a entendu ça à la télé.

Elle n'a que 6 ans.

Et c'est la plus petite de la maison.

Donc, évidemment, tout le monde se plie à ses règles !

Et aujourd'hui, madame avait absolument besoin de 3 kilos de bonbons et de Coca Light.

Et c'est qui qui s'y colle ?

Lucy.

Donc c'est qui qui est en train de faire la queue pour payer cette merde et qui en a pour une heure ?

Toujours Lucy.

La personne devant moi a prit carrément deux chariots remplis de nourriture épicée et de tabasco.

Il a des cheveux roses et une écharpe.

Il doit faire au moins une tête et demi de plus que moi.

Plus important...

Oh mon dieu, je crois que je craque, regardez moi ce dos !

Après plusieurs minutes de contemplation, j'arrive enfin à détacher mes yeux de son dos.

Mais quand même, quel dos magnifique !

Bon, je pourrais quand même lui demander s'il pourrait me laisser passer.

Avec un peu de chance, il sera gentil et me laissera passer.

Je tapote son épaule et il se retourne.

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