Chapitre 9 : Le doute

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PDV Alizée

Lorsque je rouvris enfin les yeux, tout le monde était penché sur moi. Julien m'aida habilement à me relever et m'assis sur un canapé. Il se tourna ensuite vers le vieux Karman et dit :

- Êtes-vous certain à cent pour cent que nous n'avons plus aucune chance ?

- Malheureusement oui, répondit-il. Seul le pouvoir et la puissance d'un Jihinx peu abattre Hazering.

- Dites-moi que je rêve, poursuivais-je en commençant à pleurer.

Rapidement, les larmes se mirent à couler telle une fontaine le long de mes joues. Pensant à ma mort imminente, je ne pouvais me retenir : s'en était trop pour moi. Julien me prit alors par le menton, redressa ma tête et essuya mes larmes. Il me regarda ensuite dans les yeux et dit :

- Alors, si c'est bientôt la fin, j'aimerais la vivre avec toi. Tu te souviens, on se l'était promis, on est ensemble jusqu'au bout.

- Oui je m'en souviens, répondis-je, mais je ne voulais pas que ça finisse, pas comme ça.

Mon mari me prit immédiatement dans ses bras. Le fait de senti sa présence et la chaleur de son corps contre le miens me donnait un sentiment de sécurité. A ce moment, j'étais à la fois désespérée et prête à me battre jusqu'au dernier souffle. Ensuite, Marie se redressa et dit :

- Monsieur Karman, pouvons nous dormir chez vous ce soir s'il vous plait ?

- Naturellement, je suis là pour ça. Je vous ai même préparé des chambres.

Cette phrase résonna brusquement dans ma tête. Comment cet homme pouvait il être au courant au point de nous avoir préparé une chambre ? Je regardai Julien dans les yeux avec inquiétude, mais il ne semblait pas comprendre à quoi je pensais. A ce moment, je ne pouvais plus m'empêcher de me sentir victime d'un véritable complot.

Je décidais donc de me taire et d'attendre la nuit. Le vieil homme nous avait préparé une délicieuse tartiflette que nous dégustâmes tous ensemble. Ce fut un des repas les plus sombres de ma vie : personne n'avait osé ouvrir la bouche pour parler. Un silence pesant régnait dans la salle, me rendant rapidement inquiète et paranoïaque.

Lorsque le repas fut achevé, le vieil homme se leva et dit d'une voix autoritaire :

- Maintenant, allez vous coucher, vous devez vous reposer car nous partons demain à l'aube.

- Et pour aller où ? Répliqua Julien.

- Oh, cela n'a peu d'importance je vous emmènerai dans un endroit où vous serez en sécurité. Ce camion que vous avez amenés peut faire des merveilles vous savez.

- D'accord, poursuivit Marie en baillant, mais où allons-nous parce que je ne pense pas que se cacher au fond d'une grotte va nous aider à résoudre le problème.

- Je vous dirais tout ça demain. Allez au lit maintenant.

Nous nous exécutâmes sans un bruit. Marie découvrit ensuite qu'elle avait sa chambre privée tandis que Julien et moi en avions une en commun. Cela me parût d'avantage étrange. Avant de m'endormir, je fis le tour de la pièce afin de vérifier s'il n'y avait pas de micro ou de caméra. Bien que je n'en aie guère trouvé, je découvris deux tas de vêtements correspondants à ma taille et à celle de Julien. Il faut dire que nous en avions grandement besoins.

Comme la chambre comprenait également une douche, nous nous empressâmes d'y aller. Mon mari et moi décidâmes rapidement de nous doucher ensemble. Je me collais rapidement à lui et le serrais fort afin de me réconforter. Il n'hésita pas à en faire de même pendant que l'eau coulait sur nos corps. Au bout de quelques minutes, je me décidais enfin à lui faire part de mes inquiétudes.

- Julien ?

- Oui ma chérie ?

- A ton avis, pourquoi ce type est prêt à nous aider quoi qu'il arrive ?

- Peut être bien qu'il fait parti du même camp que nous, répondit-il.

- Enfin, tu ne trouves pas cela étrange qu'il sache tout de nous jusqu'à mon tour de poitrine ?

Soudain, il parût comme choqué. Il se décolla un instant de moi, me regarda de haut en bas et dit :

- Les soutiens gorge sont à la taille prêt ?

- Oui les trois sont à la taille exacte.

Il sembla soudain perturbé et me reprit dans ses bras sans hésiter. Il glissa une main dans mon dos et l'autre sur mes fesses. Il inspira ensuite un grand coup et poursuivit :

- C'est très bizarre. S'il est là pour nous aider, il faut en profiter un maximum mais comme on est sûr de rien, il vaut mieux rester sur ses gardes et avoir un œil sur lui.

- Attendons de voir demain.

Nous finassâmes donc notre douche en silence et filâmes directement au lit. Comme la fatigue nous guettait depuis longtemps, ni moi, ni Julien n'eûmes de mal à nous endormir. Malgré le stress et la tension permanente, je me blottis contre le torse de mon mari et sombrais dans un long et profond sommeil.

Lors du réveil, aux alentours de huit heures du matin, nous regroupâmes tous un maximum d'affaires importantes avant de partir. Julien et moi voulions parler à Marie en privé, mais cela était impossible pour le moment. Une fois le ventre plein et les sacs bien remplis, le vieux Karman se mit devant la porte de sortie et dit :

- Si vous voulez survivre, faites ce que je vous dis.

Nous acquiesçâmes tous dans une certaine incertitude. Le vieillard ouvrit ensuite la porte, sortit de la cabane et nous fit signe de passer. Il avait emporté avec lui un étrange sceptre doré. Nous avançâmes en silence en direction du camion. Julien me lança un dernier regard quand soudain, un bruit assourdissant se fit entendre. Un immense robot noir atterrît brusquement, juste devant nous, barrant ainsi la route à notre moyen de transport.

- Danger, hurlais-je en colère.

- Ah, tu te souviens de moi, répondit-il avec satisfaction. Assez rigolé, maintenant tu vas venir avec moi !

Julien, prit d'une rage incontrôlable, bondit en avant et asséna un violent coup de poing au robot. Rapidement, mon mari s'effondra en hurlant de douleur. Danger, quant à lui, n'avait subit aucune séquelle. C'était évident, il n'avait aucune chance. Notre ennemi sourit un instant et me frappa violement au ventre. Je volais brusquement en arrière, emportant Marie dans ma chute pour me retrouver à côté de Karman.

Etant à moitié étourdie, je relevais péniblement la tête et vis Danger sortir une grande lame de son bras. Il la leva au ciel et la planta dans l'abdomen de Julien. Cette scène me glaça le sang instantanément, je voulus courir vers lui mais une force m'en empêcha, Karman me tenait par le bras. Il me regarda droit dans les yeux et dit :

- Tiens toi prête à changer les choses, on recommence !

Il leva alors son sceptre vers le ciel et lui fit violemment percuter le sol, générant une petite onde de choc. Un geste simple qui allait tout changer...

Vacances en Enfer 2: Liens Sanglants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant