Chapitre 5

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Le contact du papier sur les doigts, les feuilles, les pages qui se tournent, faisant cambrer les mots. Juliette lisait assidûment le livre prêté par Roméo, tandis que Tybalt était assis à côté d'elle sur le canapé mou du salon. « Dis, lança Tybalt, tu lui as répondus alors à Paris, dans la lettre qu'il t'avais envoyé ? » Juliette leva les yeux de son livre, étonnée par la curiosité de son jeune cousin. « Non, mais je lui ai proposé de le rencontré pour en discuter de vive voix » ; Elle devait le voir aujourd'hui d'ailleurs et avait préféré un rendez-vous à la place du village plutôt qu'une lettre, car un peu lâche pensa-t-elle.

Il était à peu moins de deux heures de l'après-midi, quant-elle arriva au point de rencontre ; charmante place, mélange de vie, de personnes souriantes, ou non, à allures lentes, ou d'une démarche vigoureuse. Il était là, déjà. Paris était là, prêt à attendre la vérité, tel un soldat dos aux douze canons sciés dûment prêt à faire geindre leur balle lors d'une exécution arbitraire.

Tous deux côte à côté, dans cette situation difficile que tous à au moins une fois connus dans sa vie, ce dialogue prônant d'implorant et d'audace à la fois. Juliette le regarda et commença à lui dire son ressentis pour la lettre et que parfois, il arrive que malgré tous nos efforts, nous ne pouvons être aimé. Il en est ainsi. Paris la regardait également, attendait et comprenait. Il comprenait. Bien sûr, qu'il comprenait pensa Juliette, il n'y a que ça à dire. Comprendre pour ne pas paraître coupable, idiot, seul, finalement. Elle lui raconta également que cela n'en était pas une fatalité en soit, car absolument rien n'est définitif. Les choses, les sentiments, les personnes que nous pouvons aimé ne nous sommes pas acquis. Ils peuvent s'en aller à tout moment et d'autre les remplacerons. Il faut savoir être patient, en attendant lui dit-elle. Il hochait la tête, en signe d'approbation muette. Elle termina par le fait que chacun, chaque personne peut potentiellement rencontrer une sorte d'âme sœur, si croyance dans cet Univers insondable. Alors elle mit un terme à son rendez-vous, son dernier rendez-vous avec Paris, par le fait qu'il faut essayer d'aimer au mieux que nous pouvons les personnes qui sont présentes à notre monde, et ce même lorsque cela n'est pas partagé, car au final d'une vie on se souviendra de l'ensemble. Comme un ensemble d'étoiles allumant la nuit et éclairant celle restée éteintes, faisant de cette harmonie, nous-même. Juliette ne s'était pas préparée à raconter ça à Paris ; et elle n'était pas sûre qu'il ait compris car elle-même en était quelque peu perdue par ses phrases ayant oubliées leur sens. De plus lorsque ces mots, ces paroles sortaient de ses lèvres entrouvertes son esprit lui, était resté concentré sur le garçon qui lui avait tendue son livre, l'autre jour. Roméo.

Du bon côté de la plaineWhere stories live. Discover now