En me levant ce matin, j'étais excité. Aujourd'hui étaient les qualifications pour le match de basket qui aurait lieu dans deux mois. En repensant à tous mes efforts, je priais pour être dans les meilleurs joueurs. Même si je n'étais pas parfait, je me débrouillais plutôt bien. Justin et Jason, mes amis, étaient beaucoup plus expérimentés que moi et c'étaient, d'ailleurs, eux qui m'avaient appris les bases du basket.
En entrant dans le salon, je vis mon père dormir sur le canapé, la télécommande sur le ventre. Sa respiration était irrégulière et je sentais qu'il n'était pas en train de rêver, mais de cauchemarder. Mon cœur se figea à l'instant où il prononça les mots :
— Non, ne pars pas.
Il ne s'adressait pas à moi, mais au fond, je savais à qui était destinée cette phrase. Ne voulant plus y repenser, je marchai jusqu'à atteindre la cuisine. Grande et spacieuse, cette dernière était définitivement le seul endroit de la maison qui ne datait pas du 18e siècle, avec le bordeaux et le blanc comme principales couleurs, cela ramenait de la vivacité et de la gaieté à l'endroit. En me dirigeant vers l'étagère pour prendre un bol de céréales, mon attention se concentra sur la photo... Pourquoi elle était toujours accrochée sur le frigo ? Je la pris et la mis à la poubelle. Plus besoin de ça maintenant.
Des pas derrière moi m'extirpèrent de mes pensées. Il ne manquait plus que lui... je voulais passer une bonne journée alors j'essayais le plus possible de l'éviter, mais malgré tous mes efforts pour le haïr, je n'y arrivais pas. C'était mon père après tout.
— Bonjour... dit-il, avec ce regard triste qui m'était devenu si familier.
— Salut, lançai-je, froidement.
Nulle l'envie de lui parler. J'ouvris le frigo et pris le lait ainsi qu'un bol et mélangeai le tout. Rien de mieux que ça dès le matin. Mon téléphone en main, mon attention ne déviait pas vers mon père qui, sans doute, me regardait avec pitié. Du coin de l'œil, je l'examinais : ses cheveux bruns ébouriffés lui donnaient ce côté soucieux et sa petite barbe accentuait le fait qu'il était misérable. Décidément, les coups de vieux ce n'était pas beau à voir.
— Bien dormi ?
Fixant toujours mon téléphone, je répondis :
— Hum...
Je voulais juste qu'il abandonne cette image de père attentif, il n'en était pas un. Quand une petite voix derrière moi parvint à mes oreilles, je soupirai de soulagement, car cela voulait dire que le silence était maintenant rompu.
— Salut frérot ! lança-t-il.
— Salut Damien, lui dis-je, en ébouriffant ses cheveux.
Damien, mon petit frère était mon panneau "Stop". Quand je m'énervais - ce qui arrivait souvent - il était là pour me rappeler que la vie valait la peine d'être vécue, même quand elle nous faisait caca dessus, pour rester poli. Plus sérieusement, Damien n'était pas ce genre de petit frère arrogant, prétentieux, contrairement à ce que j'avais pu être à son âge. Il était très attentif, bon il n'avait que dix ans alors il piquait des crises, mais ce n'était pas la mer à boire. J'étais content d'avoir un petit frère comme "temps mort", je n'avais pas besoin de faire semblant avec lui.
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Rends-moi mon corps ! TOME 1 #Wattys2020
أدب المراهقينJonathan Byler était jaloux de Kalie Cole, sa voisine d'en face. Il la détestait. Pendant presque deux ans, il l'énervait, se moquait d'elle, lui faisait des coups bas. Un vrai gamin en son genre. Mais Kalie ripostait, elle ne se laissait pas faire...