La peur au creux du ventre, la fatigue dans le cœur, des questions pleins la tête, mon corps semble soudainement peser une tonne. Il faut que je me ressaisisse. Tu entends Alice ressaisis toi, si tu ne veux pas pourrir ici, tu dois te ressaisir. Je venais déjà de passer plusieurs heures seule dans cette chambre couleur aspirine. Une aspirine. J'aurais bien besoin d'aspirine actuellement. Ma tête tourne, bouillonne, c'est à peine supportable. Il faut dire que je venais de faire une grosse crise d'angoisse, perdre David, trouver une ville complètement immobile, s'évanouir et se faire kidnapper par je ne sais quel horrible organisme, ça faisait beaucoup pour une seule personne. Je pousse un profond soupir espérant naïvement évacuer tous mes troubles en même temps que le dioxyde de carbone. Cette satire de ma personnalité eut au moins le mérite de me faire faiblement sourire naïve on me l'avait s'en cesse répété, tu es bien trop naïve Alice, actuellement cette reproche semble prendre tous son sens.
Cependant et aussi bizarre que cela puisse paraître la relaxation ventrale semblait efficace dans cette situation désespéré. C'est ça Alice, maintenant tu te calmes et tu vas inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer, expi...
« Monsieur le projet semble être stable » récite une voix robotisée qui semble émaner des murs qui m'encerclent.
Le projet ? C'est moi le projet ?
La gigantesque porte blanche qui orne cette étrange prison s'ouvre pour laisser apparaitre celui que je savais comme le chef des Fragmensiens.
- Etes-vous à présent apte à communiquer Alice ? m'interroge mon interlocuteur sans transparaitre d'émotion.
Cette fois je ne flancherai pas, il ne doit pas voir mes faiblesses, il ne doit pas voir ma peur, il ne doit pas voir ma naïveté. Je fixe mon interlocuteur dans les yeux et fini par lui dire avec le plus d'assurance qu'il m'est possible d'exprimer.
- Je veux des explications.
Il ne broncha pas, je crus détecter un léger rictus se former le long de son pale visage qui s'estompa aussitôt.
- Merci de répondre d'abord Alice. Son ton s'était fait plus ferme, plus dur, signe que je ne peux échapper à la question.
- Je, je me sens mieux. Mentis-je affreusement mal ce que le strict homme ne sembla pas détecter.
- Bien, marchons un peu voulez-vous ?
Ai-je réellement le choix ? Je me lève difficilement mon corps est encore souffrant de la piqure infligée par ces médecins d'un autre temps, néanmoins les petite plaintes que je ne peux contrôler et les grimaces déformant mon visage ne semblent pas émouvoir mon geôlier qui ne me propose aucune aide, se contentant de m'observer de haute en bas le visage fermé.
Je tente de suivre mon étrange guide dans ce qui me semble être une ville, certainement la ville la plus triste qu'il met été donné de visiter. Les gigantesque immeubles sont de formes géométriques, tous s'emblent être disposés au millimètre prêt, de grands écrans sont répartis de part et d'autres des buildings diffusant des suites de chiffres et de théorèmes dont je ne pourrais jamais comprendre le sens. Il n'y a pas l'ombre d'une fleur ou d'un arbre qui aurait certainement pu donner un peu de gaité à cette ville blanchâtre.
Les rares passants que nous croisons, tous affutés de la même blouse blanche ridicule, me dévisagent sans gêne, un nuage de chuchotement se forme alors dans l'énigmatique ville, mon nom semble émaner de toutes les bouches, des yeux s'écarquillent, des sourires se forment, je n'ai jamais été autant regardée de toute ma vie, je ne peux empêcher mes joues habituellement si blanche de virer au rouge. Mais que me veulent ces gens ? Il est vrai que mes cheveux roux et mon air accablé détonne dans cette atmosphère de netteté et d'élégance, mais il y a autre choses, ces personnes ..., ces personnes me connaissent, elles attendent quelque chose de moi.
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Nouveau chapitre j'espère qu'il vous aura plus ;)
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Et j'ai ouvert les yeux .
Ficção CientíficaBonjour Alice. Cette simple phrase va littéralement bouleverser mon existence celui d'une simple jeune fille de 18 ans sans histoire. Un soir de grande tristesse je vais être frappée de plein fouet par ce qui semble tout d'abord n'être qu'un terr...