Chapitre 2

273 21 12
                                    

Emma pleure en silence sur mon épaule tandis que j'essaie d'assimiler ce qu'elle vient de me dire. Elle se détache lentement de moi et me regarde avec ses yeux rougis par les larmes, s'essuyant le visage du revers de sa manche.

- Je suis désolée...Je ne pensais pas qu'il pourrait nous retrouver...J'avais tout fait pour que ça n'arrive pas...

J'ai peut être un peu exagéré quand j'ai dit que j'étais venue à Mexico car j'étais tombée amoureuse de cette ville. Je suis tout d'abord venue ici pour disparaître des écrans radars de Shipman, de la K.E.A et de toute personne voulant ma mort.
Si Emma est ici aujourd'hui, dans mon salon, en pleure, c'est par ce qu'elle était sensée me faire disparaître. C'est elle qui à trouvé la ville, la maison , les personnes que je pouvais employer et les choses que je pouvais faire sans me faire repérer. Elle était sensée me garder cachée.

- Ce n'est pas grave....Ce n'est pas ta faute je t'assure ! C'est peut être une coïncidence ! Après tout, le métier premier de Shipman n'est -il pas de tuer des ordures pires que lui ? Caparos est une sacrée ordure !

- Oui, c'est vrai. Emma hausse les épaules, peu convaincue.

Je vais me servir un verre d'eau dans la cuisine et en prend un pour mon amie. Je m'assied a coté d'elle sur le divan.

- Emma, regarde moi, je lui prend le visage en coupe de mes mains et l'oblige à tourner le regard, écoute, ce n'est pas de ta faute ok ? Tu as fais ton maximum et c'est tout ce qui compte. S'il est là pour moi, je le tuerai avant qu'il ne sache où j'habite. Et s'il est là pour Caparos, je le tuerai aussi. Dans tout les cas, je le tuerai.

Elle souris doucement à la conclusion de ma phrase. Je me lève et attrape le morceau de papier retourné sur la table en pierre devant moi.

Dessus, écrit salement, comme si la personne qui tenait le stylo avait tremblée en marquant Damon Shipman. C'est à ce moment que je comprends à quel point Emma à été bouleversée d'entendre ce nom à l'autre bout de fil tout à l'heure en téléphonant aux sbires de Caparos.

- Je dois passer un coup de fil.

Je m'eclispe dans mon bureau et attrape le telephone fixe à ma dispositon. Je compose un des seuls numeros que je connais par coeur, porte l'appareil à mon oreille et attends patiemment que ça déccroche.

- Allo ?
- Harry, c'est moi. On a un problème.
- De quel ordre.

Sa voix est calme et posée, elle a le don de m'apaiser meme dans les pires situations copme celle-ci.

- Damon. Il est a Mexico.

Il y a un long silence avant qu'il ne me réponde.

- Ne bouge pas, j'arrive tout de suite. Et surtout, ne fait rien de stupide comme te lancer à sa rechercher.

Il raccroche. Quand je le retourne, je trouve Mickael sur le pas de porte, une peluche plus grosse que lui dans les mains.

- Tu viens jouer avec moi ?
- Pas tout de suite, Mika. Il faut que je m'occupe de quelque chose avant d'accord.

Je m'approche de lui et me baisse pour lui ambrasser le cuire chevelu.

- C'est encore du travail ?

Ses grands yeux bleus me détaillent.

- Eh oui...
- Moi je veux pas travailler ! Je veux avoir quatre ans tout le temps !

Je lui souris et le conduit dans le salon ou Emma est au téléphone, elle aussi.

- Viens, on va aller voir s'il n'y a pas des gateaux dans un placard.

Mika lève les bras pour que je le porte. Je l'attrape et le cale sur ma hanche pour avoir une main de libre.
Quand j'arrive au niveau de plan de travail qui trone au milieu de la cuisine, Mickael commence à couiner en indiquant du doigt sa sucette et son doudou posé sur le marbre.

- Oui attend, je prends les deux objets et lui donne. Tiens, voilà.

Je le pose sur une chaise et sort une petite caisse que je place devant l'évier.

- Allez, viens te laver les mains avant de manger.

Sans broncher, Mickael glisse de la chaise et vient grimper sur la caisser. Il pose sa peluche à coté de lui et ouvre le robinet. Je le regarde faire et l'aide ensuite à se secher les mains. Je sors du blacard une boite de gateaux à la fraise et la pose sur la table, devant Mickael qui est venu se rassoir.

- Non.

Il tire une moue boudeuse et croise ses petits bras contre lui.

- Quoi, non ?
- Pas bon.

Il pousse la boite de gateau le plus loin possible sur le grand plan de travail.

- La fraise; beurk.
- Beurk ?
- Je veux du chocolat.
- Pas compris.

C'est à mon tour de croiser les bras et d'attendre sa réaction. Il ne me fait pas languir plus longtemps et aborde un petit sourire.

- S'il te plait...
- S'il te plait, qui ?
- S'il te plait tatie.

Je lui ébouriffe les cheveux et lui fait une bise sur la joue avant de sortir une deuxième boite de gateaux, au chocolat cette fois-ci.

- Merci !

Je le laisse cinq minutes pour aller voir sa mère. Elle vient de raccrocher son téléphone quand j'arrive près d'elle.

- Ça va ?
- Ce n'est pas à moi qui faut le demander, mais à toi...
- Ne t'inquiète pas, Emma, tout va bien se passer.

Je la prend dans mes bras et la berce doucement. La voir dans cet état me fend le coeur, ça me fait mal. Elle ne mérite pas ça.

- Je ne veux pas te perdre toi aussi...
- Tu ne me perdra pas. Jamais. Personne ne peut venir à bout de la grande tueuse Maygrarah Witness. Je dis, avec un ton solennel.

Elle ris entre ses pleures, toujours avec la tete posée sur mon épaule.
Si l'arrivée de Shipman l'impacte autant, c'est aussi car elle à déjà perdu son mari, il y a trois ans, dans un accident d'hélicoptère. Mickael était trop petit pour s'en souvenir, alors lui, il n'a pas souffert. Mais Emma porte encore des signes du traumastisme que ça a causé chez elle. Elle n'a pas essayer de revoir un homme depuis, dieu sait si pourtant il y a de la clientelle.
Emma est une femme magnifique, intelligente, forte et surtout bienveillante.

- Je suis désolée Maygarah.
- Chut...tu n' as pas à...

Je suis interrompue par Mika qui nous appelle de la cuisine.

- Je viens d'avoir ma mère au téléphone. Elle prend le permier avion pour venir chercher Mikael.

J'acquiesse. Je sais qu'elle à raison. Mikael n'a pas à se retrouver dans une telle situation qu'est la notre pour le moment. Les prochains jours risque d'être durs, stressants et dangereux. Là n'est pas la place d'un enfant de quatre ans.

La porte d'entrée claque, je me précipite vers celle-ci. Harry est sur le seuil de la porte. Son regard est assombris par la colère, sa cage toracique se soulève et se rabaisse de manière plus exagérée, ses poings sont serrés et les veines de son cou et de son front sont apparantes.

Il se détend instantannément quand il appercoit Mickael à mes cotés. Il s'accroupit poit acceuillir le petit garçon qui qui court vers lui.

- Harry.

Je le lui fait une bise en carressant le dos de l'enfant qui est à présent dans ses bras.

- Il faut que l'on parle.

Je l'invite à venir dans la cuisine. Il laisse filer Mika, lui donnant son téléphone pour l'occuper.

- Merci internet, de faire l'éducation de nos enfants. J'ironise.

Emma et Harry s'asseye autour de la table. Je sors une bouteille de vin et nettoie les miettes de gateau au chocolat.

- Damon est de retour. Il a été engagé pour tuer Caparos. Caparos ma engagé pour tuer Damon. En espérant que je l'attrape avant qu'il n'attrape Caparos.


Witness Compagny Où les histoires vivent. Découvrez maintenant