Elle m'apparaît parfois, vers 3 heures du matin, dans ces environs. Dans mon sommeil, dans un rêve. Elle incarne la tempête, les contrastes du ciel, le courage et la douleur. La haine et la peur. On se regarde fréquemment. Dans le bus, dans la rue, sous ma couverture durant l'hiver et sous les éclats du soleil avant le printemps. Elle incarne les contrastes du ciel, mais aussi les contrastes émotionnels, en faite, tous les contrastes du monde.
C'est quand je l'étudie, quand le sommeil vient l'abattre seulement elle et pas moi, que je la regarde dormir. Quand elle change de place, qu'elle se tourne et se retourne. Quand elle ronfle, quand elle grimace, quand elle parle inconsciemment, quand elle se réveille légèrement,quand elle me regarde dans l'obscurité, quand elle s'avance près de moi, quand elle me prends dans ses bras, quand elle se rendort.
- Eh t'es réveillé ? Oh ma belle ?
- Mmh... Tait toi et dors.
C'est quand elle dort qu'elle est paisible, elle devient douce comme la brise,elle me remémore ses caresses délicates les après-midi passé dans le lit, ses baisers tendres pour me dire bonjour, ses câlins qu'elle m'offre après une petite dispute. Elle devient calme comme la côte de Pòvoa quand vient la nuit, comme la douceur de la brise en fin d'après-midi. Et puis,quand elle s'éveille, tout s'agite. La côte de Pòvoa engouffre les gens pas très prudents (ou seulement stupide), la brise devient orage, le calme devient chaos, la paix devient violence. J'aime la regarder dormir pour tout ceci, pour toutes ces choses qu'elle peut signifier, je l'aime pour toute les douceurs qu'elle peut me chuchoter à la colère qu'elle peut me jeter, je suis tombée éperdument amoureuse d'elle, alors oui, quelqu'un comme elle est une personne imprévisible, elle est imprévisible.Elle me dit qu'elle a besoin de moi, le lendemain elle me crache le contraire. Mais à la différence de beaucoup, elle ne le pense pas,même si parfois j'ai du mal à m'y faire.
Elle est lechaud et le froid, le noir et le blanc, le gris métallisé, le bleu azur, le jaune poussin, le rouge sang.
- C'est quoi ta couleur préféré ? Je t'ai jamais demandé.
- Le rouge, ou le bleu, mais plus le rouge, tu sais pourquoi ?
- Non, je sais pas.
- Parce que le rouge peut être la haine tout comme il peut représenter l'amour. Un peu comme toi.
- Oh
Silence.
- Tu as un peu trop de sang, trop de ton sang sur les mains, je vais arranger ça.
Elle en devient un contraste de sa propre personne. Je peux autant la détester parfois que l'aimer. Elle déteins sur ma personne, sur ma blancheur.
- Ma noirceur déteins sur ta douceur.
- Tu parles si peu comme ça. Chuchotais-je en souriant comme une dingue, je n'ai pas l'habitude.
J'ai bandé ses blessures et désynfecter ses peines. J'ai enroulé ses mains dans des bandes blanches, j'ai entouré ses coupures de coton. Tout cela sans qu'elle y fasse attention. Durant son sommeil, son regard perdu au loin, son ignorance à mon égard. Même quand elle m'ignorait, je continuais. Il ne fallait pas qu'elle le sache, si elle l'aurait su, elle m'aurait stoppé net. Elle déteste qu'on prenne soin d'elle, elle n'aime pas qu'on lui apporte un croissant durant son stage, elle refuse qu'on lui touche le visage (même s'il m'arrive de le faire), elle refuse aussi d'ailleurs qu'on lui caresse les cheveux, elle n'apprécie pas qu'on la contraint à faire ce qu'elle souhaite (comme monter dans des endroits dangereux). Elle déteste tout ça car personne ne l'a fait, personne ne lui as donné l'impression qu'elle le méritait, mais elle le mérite. C'est pourça que je prends soin d'elle, que je lui ai apporté un croissant durant son stage, que je lui touche le visage, que je lui caresse les cheveux, que je lui dis de faire attention.
- J'ai une idée ! Ses yeux se sont illuminer et s'est éloigner vers le mur, je veux monter là !
- Oh punaise... je pris ma tête dans mes mains en soupirant, tu peux pas me donner ne serait-ce qu'une seconde de repos non ?
- Euh... Nan nan nan désolé, elle sourit.
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si les murs pouvaient pleurer
Poetryce ne sont que des mots, des choses dans le vent. ce n'était qu'une joie, qu'un rire, qu'un cri, qu'une larme, qu'un sourire, des trucs futiles.