Turn on the light || HP

02 || Famille Parfaite

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  - As-tu vus ton frère ces temps-ci ? Je ne l'aperçoit que rarement.

  Hazel tourna doucement la tête vers sa mère et secoua lentement ses boucles ébènes. Mentir à sa mère n'avait jamais été un grand problème. Vu le fossé qui les séparait, ce n'était pas bien difficile de lui cacher volontairement la vérité.

  Athelleen Clifford soupira longuement avant de se remettre à manger, tachant d'afficher un air heureux et ce faux sourire sur son visage creusé par la fatigue. Ce petit jeu exaspérait Hazel. La jeune fille replongea son nez dans son plat, oubliant sa mère ainsi que sa "famille" assise à la table. Elle préférait faire ça et rester exclue de la nouvelle vie de sa mère à jamais plutôt que se cacher de la terrible souffrance de la guerre. Hazel n'aimait pas avoir mal. Mais c'était mieux que faire semblant d'aimer des gens qu'elle ne pouvait pas supporter. Et la jeune fille ne voulait pas ressembler à sa mère. Non. Elle se tourna de nouveau vers Athelleen. Sa mère était comme une reine ne méritant pas de s'asseoir sur son trône. Car, en la regardant, on pouvait bien voir cette infime crainte qui voilait son visage. Athelleen n'était que la simple épouse de son mari, vivant dans son ombre imposante.

Quelqu'un prononça son nom, la sortant ainsi de ses pensées. La jeune femme releva la tête et fit face à sa belle-famille. Cette dernière la fixait d'un air intéressé, comme si ils attendaient quelque chose de sa part.

- Ma chérie, prononça lentement sa mère. Georges vient de te poser une question.

- Quoi ? Demanda Hazel presque agressivement.

Elizabeth, sa demie-sœur la regarda avec des yeux ronds tandis que Daria, elle, continuait de jouer avec ses couverts. Les deux petites filles était sûrement les préfères des deux adultes présents. Ils les chouchoutaient, presque jusqu'à pourrir l'innocence enfantine qu'il leur restait. Les cadeaux tombait du ciel, les embrassades s'en finissaient plus et chaque soir, après le dîner, elle pouvait encore entendre leurs rires résonner depuis la bibliothèque. Elles vivaient au jour le jour, sans prendre conscience du monde qui se détruisait autour d'elle. Hazel les enviait pour ça. De leur naïveté presque enchanteresse. Enfin, Elizabeth comprenait bien ce qui se passait. Et détendait l'atmosphère.

- Et bien tu sais, dit Elizabeth, il vient juste de te demander si tu avais reçu une lettre ces derniers jours. De Poudlard.

Devait-elle seulement leur dire la vérité ? À vrai dire, elle n'avait pas bien envie de retourner à l'école.

"Oui et comme d'habitude tu vas te défiler et leur sortir un mensonge pas crédible qu'ils vont quand même croire".

"Mais au moins tu pourras les fuir pendant quatre mois"
Le choix fut vite fait.

- Et bien oui, répondit-elle, j'en est reçu une. Elle disait que je devais y retourner et aussi qu'il y aurait du changement cette année.

- Quels changements ? Lui demanda son beau-père.

La jeune femme prit une grande inspiration avant de répondre :

- Rogue est le nouveau directeur.

A peine la nouvelle tombée que sa mère échangeait un regard inquiet avec son mari et écarquillait ses yeux de stupeur. Pourtant il aurait fallu s'y attendre. Rogue était tout désigné pour ce poste qu'il devait sûrement convoité depuis longtemps. Il avait tué Dumbledore, se mettant ainsi  à la première place des mangemorts les plus détesté par le reste du peuple sorcier mais aussi aimé de leurs maîtres. Le Directeur de Serpentard devait sûrement être le bras droit du Seigneur des Ténèbres aujourd'hui. Mais tout ça, Hazel n'en avait que faire. Tout ce qui lui importait était de commencer une nouvelle année loin de sa famille pour se consacrer à ses recherches. Peut-être trouverait-elle de l'aide au château pour retrouver son meilleur ami. Mais elle en doutait. Maintenant que Rogue avait pris place sur le fauteuil de Dumbledore, plus rien ne pouvait l'arrêter. Et elle ne serait pas surprise de ne voir aucun né-moldu à l'école ni une grande masse de Griffondor. Ce qui veut dire qu'il y aurait peu de personnes assez saine d'esprit pour essayer d'arrêter cette stupide guerre.