Chapitre 9 : Le Gardien

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Je reviens à moi dans une petite chambre. Une lucarne permettant la lumière d'entrer, me fait comprendre que le jour est levé. Je me sens désorienté et nauséeux.

Je suis allongé sur petit lit avec des draps blancs. Cependant, je sais que je ne suis pas dans une infirmerie. Je tente de me redresser et me rendre compte que c'est impossible : je suis littéralement collé au lit. Je tente tout de même de me libérer, mais ça reste impossible. Je fais appel à ma magie. Rien. Je commence à m'inquiéter. Aurais-je encore une fois été privé d'elle ? Pire, le Directeur m'a-t-il capturé et mis sous le sort de servitude ?

Je tente alors d'entrer en contact avec ma voix intérieure. Rien là non plus. Je suis seul une fois de plus. Où suis-je ? Où sont passés les autres ? Comment suis-je arrivé là ? Je n'en sais rien. Une envie stupide de pleurer me prend. Seulement, je refuse de laisser les larmes couler. Si je commence, je risque de ne jamais m'arrêter.

Je suis épuisé. À chaque fois que je pense que je suis sorti de l'auberge, une chape de plomb me tombe dessus. Je n'en peux plus de tout ça. Je voudrais mourir. Tom, où es-tu ? Viens m'aider...

Sur cette dernière pensée, je me laisse emporter par les ténèbres.

À mon deuxième réveil, une assiette de nourriture m'attend sur une petite table que je n'avais pas remarquée lors de mon premier réveil. Aucune de trace du visiteur. Je pense d'abord à ne pas me nourrir, puis change d'avis en me disant que ce n'est pas en me laissant mourir de faim que je vais réussir à m'échapper de ma prison. Je mange donc ce qu'il y a dans mon assiette. À la dernière bouchée, elle disparaît.

Cinq jours se sont passés depuis mon premier réveil. Je n'ai encore vu personne. Les repas apparaissent trois fois par jour et les couverts disparaissent dès que je pose ma fourchette. Le sort qui me maintenait au lit s'est évanoui avec l'apparition du premier repas. J'ai visité la chambre. En plus du lit, une petite salle de bains est annexée à la pièce, ainsi qu'une petite bibliothèque avec des sujets vastes et variés. Qui que soit mon ravisseur, il ne tient pas à me laisser mourir d'ennui.

Je pense souvent à Tom ces temps-ci, notamment à notre rendez-vous. Je me demande s'il me recherche. J'ai essayé de le joindre par notre lien, mais une sorte de porte de fer me bloque le passage. Je me demande ce qui en est à l'origine. Est-ce lui, ou une tierce personne ? Il me manque. Mes efforts pour l'éviter me manquent. Ses surnoms débiles me manquent. Tout chez lui me manque. Une autre personne me manque aussi. Snape.

Je suis déprimé. Je m'ennuie. Je fatigue. Deux semaines. Deux putains de semaines. Je suis retenu prisonnier je ne sais où depuis deux putains de bordel de semaines. Et personne, je dis bien personne, n'est venu me voir. C'est du foutage de gueule ! On me prend pour le dindon de la farce ou merde ! je ne le supporte pas. Je jure de tuer l'ordure responsable de cette putain de situation dès que je mets la main sur lui.

Je suis heureux. Je suis très heureux. Je suis extraordinairement heureux. Je suis pleinement heureux. Je suis une souris ! Une jolie petite souris. Et en plus, je sais danser. Je sais aussi donner la pa-patte, oui m'dame. Je sais en quoi je vais me reconvertir maintenant que je ne suis plus un sorcier. Tadam ! En chanteur de rock. C'est une bonne idée n'est-ce pas ? Je vais former un groupe avec Voldemort et Snape. On va s'appeler les « Handicapés des Sentiments », je sais, ce n'est pas très original, mais moi, j'aime.

Je viens de me faire une amie. Elle est gentille, ne parle pas beaucoup, fait des bruits agaçants... Mais elle est de très bonne compagnie tout de même. Je l'ai baptisée Hermionette par ce qu'elle fait « bizzz » à tout bout de champ. C'est une abeille. Elle est belle... Et Jaune.

L'Ange écarlate (fanfiction Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant