Chapitre 6 : Les Vices de l'Alpaga

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Santo sortit du bureau accompagné de Tessa, Rob, et Todd. Ensemble ils décidèrent qu'après une dure journée, ils ne valaient rien de mieux qu'un petit café bien chaud. Ils entrèrent au premier Starbucks qui était sur leur chemin, commandèrent leur boisson, puis allèrent s'asseoir. Todd avait retrouvé sa joie de vivre, et il la transmettait à Rob et Tessa. Après un agréable moment, chacun rentra chez soi. Et la nuit conquit Deum City. Santo avait la boule au ventre : Les Vices de l'Alpaga étaient demain. Il était prêt à tout pour ramener sa mère, mais, il ne faisait pas confiance à Spleen. Et puis pourquoi lui ? se disait-il. Il n'avait rien demandé, il voulait juste vivre sa vie tranquillement. Mais sa mère venait d'être tuée, et un alpaga parlant aux dons étranges lui proposait un marché qui remettait en cause toute sa vision du monde : il existait des êtres hors-du-commun, ayant le pouvoir de ramener les gens à la vie. Et ça Santo avait encore du mal à l'accepté. C'est dans un mélange de doute et de détermination que Santo alla se coucher, pensant au lendemain.

Le lendemain Santo se leva en pleine forme. Le doute avait disparu dans son sommeil. Il s'habilla, prit son déjeuner et au moment de sortir, il reçut un message sur son téléphone.

-6ème arrondissements, le Zulia Club. Dit au patron "La salle rouge". J'y suis. Spleen.

Comment Spleen avait eu son numéro ? Santo n'en revenait pas. Cet alpaga pouvait vraiment tout faire. Santo sortit de l'immeuble et partit en direction du Zulia Club. Il allait réussir, il se le jura. Après quelques métros, et un peu de marche à pied, Santo finit par atteindre le 6ème arrondissement. Il chercha le Zulia Club, et après quelques minutes finit par le trouver dans une petite rue. La façade était sobre, en rouge et noir. Quand il entra, il y avait face à lui un restaurant type vénézuélien, avec des murs ayant des couleurs chaudes, un drapeau du Venezuela accroché derrière le bar. Santo était transporté dans son passé. Il avança et alla voir le barman.

-Bonjour, où est-ce que je peux trouver la salle rouge ? demanda Santo

-Yo solo hablo español, chico, répondit le barman.

Santo était bilingue, il avait donc tout compris "je ne parle qu'espagnol, garçon" avait dit le barman. Santo reposa alors sa question en espagnole :

-Donde puedo encontrar la sala roja, por favor.

Le barman lui indiqua une porte rouge à deux battants  au fond d'un couloir. Santo s'y dirigea, prêt à affronter Les Vices de l'Alpaga. Il entra dans la salle : une salle circulaire avec deux grands fauteuils de cuir rouge, une table de billard au fond. Entre les deux fauteuils il y avait une table basse assez longue, où était posée une grande boîte en bois. Au fond de la salle, il y avait deux hommes en costard trois pièces. Des gardes du corps. Puis sur le fauteuil face à la porte d'entrée, était assis Spleen. La même tenue qu'au cimetière, un costard trois pièces à partir de la taille, des sabots à la place des mains et des pieds, son pelage blanc, son long cou et sa tête portant des lunettes de soleil. Il y avait toujours une mèche de poil/cheveux qui cachait son œil gauche. Puis de sa voix si spéciale, il dit : 

-Bienvenue à toi Santo Alvarez, dans mon antre !

Remarquant l'air surpris de Santo face aux deux gardes du corps derrière lui, Spleen s'expliqua :

-Il travail pour moi.

-Pour un alpaga ?

-Oui. Un problème ?

-Non.

-Alors assied-toi, dit Spleen.

Santo obéit. Sa confiance disparut d'un coup, et la colère naquit. Il n'avait aucune raison d'être en colère en ce moment, mais le plus étrange, c'est qu'il n'était en colère contre personne, il était juste en colère. Et la colère ne s'arrêtait pas de grandir.

Le Roi LamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant