J'ouvre un oeil, éblouie par la lumière, le corps pâteux. J'ai comme cette impression après avoir trop dormi pendant les vacances.
Je me redresse, me rendant compte de la chaleur anormale qu'il fait alors que nous somme à la fin de l'automne. J'ouvre les yeux, puis les ferme, éblouie par la lumière du décor. Je les ouvre à nouveau, puis ce n'est pas à cause de la lumière que je les referme, mais à cause du problème qui se dessine devant moi. Je frotte mes yeux pour être sûr d'avoir bien vu.
Je suis là, assise par terre dans le sable, au milieu d'une sorte de plaine désertique. Je remarque un instant plus tard que je suis habillée d'une robe blanche légère et simple, et plus de mon affreux pyjama constellé d'ours en peluche roses que je garde depuis mes cinq ans, parce que, je cite : "il est confortable et a grandit avec moi".
Je me lève difficilement, ne croyant pas ce que mes yeux voient. Le soleil frappe ma peau, me brûle. Je commence déjà à avoir soif. Le sol est craquelé, quelques touffes d'herbe solitaire le parsèment, jaunie par la sécheresse du lieu. Un arbre mort dont le tronc noir et brûlé à l'air à deux doigts de s'effriter me fait face, perdu et seul dans cette plaine.- C'est impossible. Je déclare haut et fort pour me convaincre moi même.
Dans un geste qui est plutôt une habitude, je tâtonne le sol pour trouver mes lunettes, avant de me rendre compte qu'elles ne sont pas là, et que d'ailleurs, ma vue à l'air correcte.
- Je rêve. Oui, c'est ça, je suis sûrement en train de rêver et je vais me réveiller d'un moment à l'autre.
Je m'assois par terre, les bras et les jambes croisées, à l'ombre de l'arbre mort. Je vais me réveiller. J'ai déjà entendu parler de nombreuses fois des "rêves lucides", qui consistent en quelque chose comme être conscient que l'on rêve, ça doit être exactement ça.
Je vais me réveiller. Je vais me réveiller. Je vais me...Je pousse un hurlement quand une sorte de mouche qui fait la taille de mon pouce entier se pose sur mon bras.
- Dégage ! Sale bête ! Je hurle en secouant mon bras comme une hystérique, poussée par ma phobie des insectes volants.
Je regarde d'un oeil méfiant la bête disparaître plus loin, avant de me rendre compte que j'entend une voix. Il y a quelqu'un, pas très loin, qui chante. Je saute sur mes jambes, oubliant ma résolution de croire à un rêve, pensant plutôt à mon salut et à ma bouche sèche. Je repère bientôt l'inconnu, un homme au cheveux bleus. Sur le coup, je ne fais pas attention à cette particularité, je remarque plutôt qu'il titube et à l'air un peu trop joyeux pour être dans un état normal. Je m'approche de lui, pas très sûre de moi.
- Bonjour... ?
Je rattrape l'homme alors qu'il manque de s'écrouler par terre dans un hoquet qui me fait sentir une odeur d'alcool.
Mais... Cet homme est complètement bourré !
Je le laisse retomber par terre et m'éloigne de plusieurs pas, pas très rassurée.- Excusez moi, il y a une ville par là ? Je lui demande.
- Là ! Dit il en s'exclamant avant de rire, un peu trop joyeux à mon goût.
Je regarde dans la direction et repère effectivement une habitation, un peu floutée par les ondulations de chaleur émanant du sol.
- Merci ! Dis je en commençant déjà à partir vers la ville.
Avant d'avoir fait trois pas, je me retourne, ne pouvant pas abandonner l'homme au cheveux bleus.
Je me dirige vers lui et le remet debout prudemment, avant de lui passer un bras sur mes épaules et de le tirer avec moi en direction de l'endroit qu'il m'avait lui même indiqué. Mais au bout de longues minutes de marche, je commence déjà à fatiguer. Le corps lourd qui pèse sur mes épaules me ralentis, et la chaleur est écrasante.
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Parallel World
FantasySasha Reiss, 17 ans, a une vie normale. Elle va au lycée, n'est ni populaire ni impopulaire. La seule chose qui la diffère des autres, c'est sa leucémie, qu'elle a découvert il y a trois mois. Une nuit, elle se réveille dans un lieu qu'elle ne conna...