Je me rends en salle de classe pour ne pas rater la deuxième heure de cours. Le prof était partit faire sa pause café. Lorsque je rentre dans la salle, je croise Lara assis à sa place, elle rangeait ses affaires dans son sac. Il semblerait qu'elle allait quitter la salle. Je m'avance vers elle avec la ferme intention de m'excuser pour ce que j'ai dit hier. Je n'avais aucun droit de la traiter de meuf qui ne se respecte pas. Je ne sais rien de sa vie.
Je me poste devant son bureau. Elle lève les yeux mais lorsqu'elle croise mon regard, elle les détourne presque instantanément.
- On peut parler une minute, lui demandé-je.
Elle porte son sac à son épaule en se levant.
- Je suis désolée, je n'ai pas le temps.
- J'en ai que pour deux minutes.
- Je regrette, dit-elle en se faufilant parmi le groupe d'élèves.
Je ne la quitte pas du regard, jusqu'à ce qu'elle quitte la salle.
Je commence à retirer mes affaires de mon sac et entends un petit bip. C'était mon téléphone. SMS de ma mère.
9h00
SMS de La Tarée.
« Sacha, quand est-ce que tu viens nous rendre visite ? Ton père et moi partions le mois prochain pour la France, il serait bien que l'on te voit avant de partir mon chéri. »
Je soupire et balance mon téléphone au fin fond de mon sac. Je ferais mieux d'aller la voir sinon, elle ne va jamais me lâcher les basques avec ça.
- Bon reprenons, la deuxième partie du cours, dit le professeur en ramassant une craie sur la table. Je n'avais même pas remarqué sa présence.
Je commence à ouvrir mes livres.
- Tiens donc Hernandez, il ne me semble pas vous avoir vu pendant la première heure.
- Oh... J'étais.. avec la psychologue.
- La psychologue ?
Bon, ce n'est qu'une moitié de mensonge. Autant continuer sur cette voie.
- Oui, bien sûr. La nouvelle psychologue. Vous ne l'avez jamais vu ? Adeline keilser, allemande, blonde, perspicace et très sexy.
- Bien, j'irais vérifier ça à la fin du cours.
La suite du cours se déroula dans un silence totale. On n'entendait que le bruit de la pluie s'abattant de façon violente sur le sol dur et sur les vitres de l'établissement. L'auteur du jour était Shakespeare et son œuvre la plus connu de tous, Roméo et Juliette. Deux amants promis à un amour maudit qui leur coûtera la vie. A quoi bon s'aimer lorsque l'on sait déjà l'issu de la chose ?
- Alors que pensez-vous de cette œuvre de Shakespeare ? Qu'avez-vous à dire ? Je vous écoute. Tout vos commentaires même les plus stupides seront prises en compte.
- Shakespeare a su démontrer qu'éloigner deux personnes qui s'aiment peut-être dévastateur.
Je me retourne pour voir la personne qui venait de prononcer cette phrase.
Une brune au cheveux court.
- Oui, bien sûr, et quoi d'autre ? Allez y, faites marcher votre imagination.
- L'amour est une faiblesse, lança un rouquin.
Le prof continue de marquer à la craie tout les proposition des élèves.
- L'amour est porteur de mauvaises choses, cria une gothique.
- L'amour est éternelle.
Le prof s'arrête immédiatement d'écrire et se retourne subitement.
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Psychopathic Love
Misterio / SuspensoJ'ai su voir derrière ses cheveux mal coiffés, et ses lèvres gercés, une enfance brisé. J'ai su voir à travers ses ongles cassés et son corps couvert d'hématomes, la jeune fille qu'elle dissimulait. J'ai su comprendre malgré sa distance la doule...