Chapitre 2.

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Aucun cours aujourd'hui, c'était super.

J'avais perdu mon temps à trouver des vêtements et dompter ma crinière pour qu'aucun professeur ne pointe le bout de son nez. Pas que je venais en cours pour qu'on m'admire, je suis une fille banale et je déteste attirer l'attention mais bon... Minimum de respect tout de même, si on se levait pas tous les matins pour venir s'asseoir sur ses bancs inconfortables, je ne pense pas qu'ils recevraient un salaire.

Je finis par me lever en poussant un long soupir. Il y avait un attroupement féminin vers la sortie et depuis ce matin, elles discutaient de la même chose depuis une heure déjà: le bal qui aura lieu en l'honneur du roi et de ses frères qui y seront. Si elles en parlaient autant c'était sûrement parce qu'elles y seront après tout leurs parents devaient avoir des titres de comtes, comptesses ou duchesses qui sait?

Avec mon père c'était hors de question et je ne voulais même pas y mettre pied. Trop de faux sourires a mon goût, et puis ce roi était comme invisible. On ne le voyait nul part dans la presse mais ses frères si. Il devait être super timide, ou affreux... Les deux solutions étaient envisageables.

Je sortis finalement de la salle, j'en avais un peu marre de leur ricanement et gloussement et j'avais besoin de dessiner. Les uns avaient besoin de drogues, les autres de cigarettes mais moi j'avais besoin d'un crayon à papier et de mon cahier à dessin. Autant dire que chacun ses goûts...

Je m'assis sur un banc dehors et sortit mon materiel, puis je commençais à dessiner tout ce qui me passait par la tête.

**

"- Tout est prêt pour votre voyage votre altesse." M'annonça Diego, l'un de mes gardes.

J'hochai la tête en signe de remerciement et il partit. Je me baladais dans les couloirs du château les mains enfouies dans mes poches, laissant mes pensées un peu vagabonder où elles le voulaient. C'est vrai que mon palais était assez vide, avec personne pour combler les multiples pièces qui s'y trouvaient. Ce n'était pas comme si je ne voulais pas de femme à mes côtés mais toutes celles sur lesquelles j'étais tombé n'étaient attirées que par ce que je possédais et rien d'autre. J'avais besoin d'une femme qui m'aimait peu importe son titre, c'était cela une vraie reine et puis ça me plairait,  lorsque je rentre de voyage, de retrouver ma femme et mes enfants.

Un soupir m'échappa lorsque je regardait par la fenêtre qui donnait sur le jardin. Oui j'aimerais avoir cette sensation de bien-être lorsque je rentre chez moi.

Un bruit de pas venant dans ma direction me coupa dans mes reflexions.

"- Grand frère, l'avion nous attend."m'annonça mon frère cadet, Adriano, pendant que je marchais dans sa direction.

J'acquiesçai en le suivant et nous arrivâmes rapidement dehors où nous attendait notre frère devant la voiture qui devait nous mener à l'aéroport.

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"- Nous devons finir de preparer la salle en vue du bal de ce soir, après ça vous pourrez aller vous préparez personellement." M'annonça mon nouveau patron.

Je clignai des yeux plusieurs fois afin de parfaitement assimiler ce qu'il venait de me dire. Donc ce fameux bal aura lieu ici? Moi qui croyait y échapper...

C'était râpé.

Il nous fallait preparer la salle de la plus luxueuse des façons en vue de cet évenement exceptionnel qui n'aura lieu qu'une seule fois dans l'histoire de petit notre pays. C'était tout de même le roi et les princes d'Italie qui mettait pied ici, et ce serait une occasion pour certaines jeunes femmes de se faire remarquer par l'un des trois. Moi ça ne m'interessait pas, tant qu'on me payait ça m'allait.

La salle était immense et décorée de lustres dorés. Nous dressions une grande table à l'aide d'une nappe immaculée avec des touches dorées pour y mettre le buffet, qui me mettait déjà l'eau à la bouche rien qu'en l'imaginant.

Après une heure de travail acharné la salle était enfin prête à accueillir le souverain et ses frères.

"- Très bon travail! Vous pouvez aller vous préparer pour ce soir."

Je récuperai mes affaires et sortit. Je ne voulais vraiment pas y aller à ce bal, mais apparement je devais faire acte de presence pour recevoir un salaire.

Je soufflai en sentant mon téléphone sonner dans mon sac.

Pas encore lui...

"- Oui père" dis je en levant les yeux au ciel.

"- Viens à mon bureau" dit-il avant de raccrocher sans me laisser répondre comme à son habitude.

Qu'avais-je fait au bon Dieu pour avoir un tel père?

J'étai obligée d'y aller si je ne voulais pas me faire encore battre...

It was an accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant