Les bancs amoncelés devant la porte dégringolaient sur le parterre glacé. Les dernières charnières de la grande porte de la pyramide Oblivienne ne demandaient qu'à exploser. A l'inverse, les battants de la poterne était déterminées à ne pas bouger et la none paralysé par la peur ne répondait à aucune de nos questions.
Coups de lames et forçages de serrures demeuraient inefficaces. Ennalie et Chrysta cherchait les clefs à travers l'église en bordel. Elles y allaient a tâtons de leurs mains tremblantes sur le sol, abasourdies par les battements de mains des mangeurs sur la porte. La survie de tous dépendait d'une paire de clefs.
- Quelle con ! Quelle idiot ! m'insultais 'je tout en avalant a nouveaux l'escalier centrale de la pyramide. L'illumination avait pris son temps pour me parvenir si bien qu'au vue de certains regards j'eus l'impression de faire repartir certain cœur.
Je me rappelais dans les moindres détails de la scène que j'avais laissé à l'étage et avant même d'arriver dans le couloir qui menait aux dortoirs, je regrettais de m'être souvenu où j'avais vu le trousseau. L'odeur d'ammoniac m'agressait les narines. J'étais à deux doigt du renvois alors que j'atteignais cette morgue géante que j'avais aidé à créer. Des hordes de mouches avaient déjà investit les lieux tandis qu'un corbeau déguerpissait par la fenêtre avec un œil en bouche.
Pas le temps de flemmarder. Je cherchais des yeux le prêcheur Oblivien que j'avais décapité plus tôt. Le premier sur lequel j'avais testé ma dague en argent. Il devait avoir les clefs sur lui. J'espérais qu'il les aies. Comme pour en rajouter a l'horreur du lieu pour trouver le cadavre du religieux j'étais obligé de regarder au sol. Comme si je manquais d'image de ce genre pour occuper mes nuits. Encore en fois je remerciais la guerre pour m'avoir forger un foie capable de supporter chacun de mes pas dans ce merdier écœurant.
Je n'oubliait pas l'urgence de la situation et la porte de l'église que j'entendais battre d'ici lorsque Mon pied buta sur le corps du prêcheur. Je vérifiais poche et ceinturon. Rien ! Mon cœur accéléra.
Au rez de chaussez un fracas plus puissant que les autres me parvint. La pile de mobilier qui soutenait la porte, compris'je. Une horde de mangeurs impatients devait déjàcommencer a rentrer. Je ne pouvais revenir sans les clefs. Mes mains oscillaient dans les marres de sang des alentours. Je déplaçait les membres et entreprenait ce qui ressemblait à une exhumation de masse. Il me fallut de nombreuses et précieuses secondes pour enfin mettre la pied dessus. Je dévalais les escaliers en furie.
Comme prévue le comité d'accueil avait debarqué. L'équipe du dortoir était ridicule comparé au nombre de mangeurs qui pénétraient la nef. la porte brisé les laissait rentrer trois par trois mais déjà on ne pouvait plus les compter. A trop se bousculer certains se faisaient piétiner par les autres. Ils n'avaient plus rien à voir avec la femme du bordel de tout à l'heure. Ceux là étaient comme.. déterminé. Ils étaient plus nerveux, plus rapides, presque plus affamés.Arrivée à la poterne, je constatais l'effet de l'espoir sur les visages de chacun. Seul Nath était trop occupé à diminuer le nombre de cadavre vivant pour m'accorder un regard. Je confiais l'épais trousseau et ses cinq clefs à Christa la première que je croisais, pour rejoindre mon frère d'arme.. Sans tact, je lui assénais de se dépêcher tout en me préparant a recevoir les invités. Mais sous mon insistance les tremblements de la jeune blondes devinrent des secousses. Je ne manquais pas le regard presque réprobateur de Lana qui avait cependant mieux à faire pour le moment que de me faire la morale. Elle aussi avait choisi de faire face.
La none et le gosse quand a eux était en retrait. C'était d'ailleurs plus Marcellus qui surveillait la none que l'inverse. Je regrettais trop tard de ne pas lui avoir confié le trousseau plutôt qu'a la blondinette. Nous étions trois et demi devant la vague qui approchait. Nath Lana moi et même la fille au bandage qui brandissait un tisonnier en acier. Elle luttait pour s'empêcher de reculer face à la horde en approche. Ses yeux visibles trahissaient sa peur justifié ce qui ne diminuait en rien sa bravoure. Nathanael lui sourit, sa manière à lui d'encenser son courage et de part la manière dont elle resserra ses mains sur le tisonnier je choisie de penser que nous étions finalement quatre et pas trois et demi.
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Jusqu'à l'os
ParanormalLa campagne Symerienne se termine sur une note sanglante. Nul chant de victoire ne perce les rangs. Autour d'un feux de camps, Mav, comme toujours assez silencieux, ne porte d'intérêt qu'aux paroles de Nathanael et n'écoute que d'une oreille les pal...