Chapitre 7

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J'étais allongée sur mon lit, au milieu de tous les cartons qui rendaient ma chambre en même temps désordonnée et vide. Je pensais à Bokuto. La dernière fois que je l'avais vu, deux semaines auparavant, il semblait complètement investi dans notre relation.
- Ayame ? demanda ma mère en entrant dans la pièce.
- Maman.
- Bokuto viendra te chercher demain, après le déjeuner. Range-moi cette chambre, et fermes tous les cartons que tu veux retrouver chez lui, veux-tu ?
- Oui, dis-je en m'exécutant.
- Avant ça, je voulais te parler de quelque chose, dit-elle d'un ton grave.
- Maman, commençais-je timidement. Je te promets que je ne regardais pas de pornographie, la dernière fois.
- Idiote ! s'exclama-t-elle en riant. Je voulais te parler de Bokuto...
- Oui ? l'incitais-je à parler en m'essayant sur mon lit près d'elle.
- Après quelques recherches, dit-elle d'un ton grave, je me suis rendue compte que ce jeune homme était très reconnu.
- Continues, soufflais-je.
- Il est le nouveau chef du clan Fukurodani..., dit-elle en me souriant timidement.
- Pardon ?
- Ne trouves-tu pas cela génial ? demanda-t-elle perdue.
- Si, enfin non..., hésitais-je. Tu veux dire qu'il est en tête du deuxième clan le plus influent du Japon ?
- Oui, c'est notre meilleur allié, en comptant récemment Karasuno, qui grimpe en flèche dans l'économie !
- Mais comment as-tu pu passer à côté de cette information ? m'exclamais-je. N'es-tu pas censée être au courant des arrangements de nos clans alliés ?
- Tu sais très bien que je sacrifie l'administration depuis que tu es née, ce n'est pas pour rien si je l'ai confié à ton oncle ! se justifia-t-elle.
- Maman..., couinais-je en m'écroulant sur mon lit.
- Je veillerais toujours sur ma princesse, ne t'inquiètes pas.
- Tu serais capable d'envoyer des espions ? demandais-je.
- Pardon ?
- Laisse tomber..., soufflais-je.
- Veux-tu organiser un dîner avec les Shimizu ? Cela te décrochera peut-être un sourire avant de partir..., songea-t-elle.
- Oui, soupirais-je. J'aimerais bien revoir Kiyoko avant de partir définitivement chez Bokuto.
- Alors faisons ça !
Je me redressais à côté de ma mère, souriante à l'idée de me faire plaisir. Mes parents m'avaient toujours gâtée et surprotégée. Pour cause, je n'allais pas à l'école et n'avais même plus le droit de voir les garçons de mon clan, jugés comme prédateurs à mon égard. Ma mère serra mes joues sous la force de ses doigts, puis m'embrassa le bout du nez.
- Je peux sortir un moment ? demandais-je timidement.
- Je veux bien pour cette fois, mais ne rentres pas tard. J'aimerais que tu sois propre à l'arrivée de nos amis.
- D'accord.
Ma mère me laissa me préparer tranquillement, sortant de ma chambre. Je pris un jean à la volée et enfilais un haut ample. Je glissais mes papiers et quelques billets dans mon sac à bandoulières et sortis discrètement de ma chambre, approchant le garde-fou de l'étage qui donnait sur le hall d'entrée.
- Penses-tu que je protège trop Ayame ? demanda tristement ma mère.
- C'est le rôle d'une mère, ne t'en fais pas trop chérie..., la rassura mon père.
- Mais, souffla-t-elle, je pense qu'elle a compris que nous l'espionnons.
- Comment ça ?
- Elle m'en a parlé avant de se refermer sur elle-même...
- Tu penses qu'elle aurait pu reconnaître Kenma au café ? demanda soudainement mon père.
- Kenma..., murmurais-je.
- Peut-être... Pourtant, nous les avions éloignés ! s'exclama-t-elle. Elle n'aurait pas pu reconnaître un ami d'enfance qu'on lui interdit de voir depuis l'âge de dix ans.
- Peut-être bien, conclu mon père.
- Kenma Kozume..., soufflais-je en mettant ma main contre ma bouche.
- Je ne veux pas que notre Ayame parte, se lamenta ma mère.
Je décidais de retourner vers la porte de ma chambre, prenant bien soin de claquer la porte. Les voix de mes parents se turent, laissant un long silence dans la maison. Je me décidais à descendre les escaliers avec conviction, feignant l'ignorance à propos de leur conversation.
- Je sors, souriais-je faussement à mes parents.
- Où comptes-tu aller ?demanda indiscrètement ma mère.
Je réfléchis rapidement à un plan, sachant ce qu'il se tramait dans sa tête. Les dominants sont trop prévisibles, ils veulent contrôler coûte que coûte n'importe qui, n'importe quoi.
- Je pense marcher vers la grande roue du centre-ville, elle est belle pendant l'hiver, souriais-je de nouveau.
- Bien, vas ! me sourirent mes parents.

Bokuto est un dominant - Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant