Chapitre 5: Fais ton choix.

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J'étais arrivée en retard au cabinet et m'étais faite réprimander sévèrement par Nadine.
Néanmoins, tout au long de ma journée j'avais le sourire aux lèvres, le déjeuner avec Mélios m'avait beaucoup plus. J'avais découvert un homme passionné par la danse, comme moi. J'en avais presque oublié son côté bizarre de la soirée et aussi le fait qu'il m'avait suivis.

À la fin de ma journée je rentrai chez moi et allumai la télévision. Lorsqu'elle émit un léger grésillement, je donnais un petit coup sur le dessus pour l'arrêter. Puis, une tasse de thé à la main, je m'affalais sur mon canapé, en chaussette et une couverture sur les épaules: la belle vie.

*

Voila une semaine que j'avais rencontré Mélios, et j'avouerais que j'aurais aimé pouvoir le revoir. Malheureusement, idiote que j'étais, j'avais oublié de lui demander son numéro.
J'avais passé toutes mes journées de travaille à rêvasser au sujet de Mélios. Quelque chose m'intriguait chez lui, mais je ne savais dire ce que c'était.

On était vendredi soir et j'allais bientôt sortir du travail. Une journée calme, comme les autres. J'avais reçu un message de Vincent m'indiquant qu'il souhaitait me voir ce soir, dans la petite salle de danse près de chez lui. Je supposais qu'il voulait me parler de l'inscription à l'Institut National de Danse, car j'avais éviter la conversation à chaque fois qu'il avait tenté de m'en parler.

À vrai dire, je n'avais vraiment pas envie d'y penser. Ma mère vivait de la danse, je l'admirais pour ça, mais j'avais beaucoup trop peur d'être recalé. Mais aussi, de suivre ces pas et donc: ne pas être à la hauteur.
Je suis Vanessa Dehollain, fille de la célèbre danseuse Martyka Dehollain, cela ne pouvait que me donner de la pression supplémentaire de suivre ses pas.  Non, je n'étais définitivement pas à la hauteur.

À la fin de la journée, je rentrai chez moi prendre une douche et enfiler un de mes leggings de danse gris, mettant mes courbes en valeurs et un t-shirt court avec une épaule dénudée. J'attachais mes cheveux tant bien que mal en pseudo queue de cheval et piochais dans mes tonnes de baskets une pair blanche très confortable. Puis, je partis rejoindre Vincent à la salle.

Arrivée devant la petite salle de danse j'entendais de la musique provenant de l'intérieur, sans doute Vincent qui s'entraînait en m'attendant. Lorsque j'entrais à l'intérieur je ne pu m'empêcher de sourire. Ça façon de danser était, passionnel. Sa respiration était rythmée avec ses mouvements. Ses cheveux humidifié de transpiration le rendait viril et son torse nue et musclé se mouvait à chacun de ses mouvements.  Il était doué, très doué. Lui et ma mère était les deux personnes que j'admirais le plus.

Je me souvenais d'un jour quand on était petit. On jouait dans le jardin de sa maison et comme à notre habitude on se lançait des défis. Il m'avait défié de reproduire les mêmes pas de danse que les siens. J'avais tentés tant bien que mal et  malheureusement, à un moment, je me foulais la cheville. J'avais pleurer toute les larmes de mon corps et il m'avait réconforter. Il s'en voulait tellement que tout le long ou je n'avais pas pu danser, il avait arrêté de danser pour rester avec moi. Je l'adorais.

La musique se coupa, me sortant de mes pensées. Vincent avait remarqué ma présence et me souriait de ses magnifiques dents blanches.

- Hey ! Fis-je.

- Salut ma belle.

Il me prit dans ses bras et je lui rendais son étreinte.

- Bon aujourd'hui tu vas m'apprendre ton mouvement de la dernière fois. C'était trop beau!

- Si tu veux, mais attention c'est pas facile, rigolais-je.

- Haha, c'est ce qu'on verra.

J'allumai la musique et me mis face au grand miroir de la salle puis fermai les yeux et élançai mon corps en me remémorant chacun de mes mouvements. Puis, je les répétai plus lentement afin que Vincent me suive. À chaque fois qu'il ratait, je l'entendais grogner. Au bout d'une bonne vingtaine de minutes il s'étala au sol à bout de souffle. Je m'approchai de lui, un sourire vainqueur affiché sur mon visage.

- Bah dit donc mon pépère, on tien pas ? Je pensais que c'était " facile ". Je me penchai devant lui et tapotai sur son torse. C'est pas grave si t'es nul.

- Je vais te montrer si je suis nul!

Il m'attrapa le bras et me renversa au sol proche de lui. Puis, se mit au dessus de moi et me bloquait les bras contre mon corps avec ces cuisses. Merde, j'étais bloquée.
Une lueur de satisfaction dans les yeux il se pencha proche de mon visage.

- Je suis nul ?

- Oui, dis-je en lui tirant la langue.

- Ok, tu vas subir l'attaque suprême de chatouilles.

- Oh non !

Il se mit à me chatouiller et j'éclatais de rire. Déjà étant jeunes il avait l'habitude de me faire ça.
Il s'arrêta un instant et reprit les chatouilles.

- Non... hurlais-je à bout de souffle. Je me rend !

Il s'arrêta net.

- Tu confirmes que je suis le plus fort?

- Oui... tu est le plus fort, grognais-je.

- Merci. Il se releva, fier de m'avoir arraché ces quelques mots. Tu sais que t'es trop choute quand tu perd, me dit-il en pincant ma joue.

- Gnagnagna ! Boudais-je.

Il alluma la musique antillaise de son pays, celle au quelle on danse le zouk et s'approcha de moi en faisant bouger ces hanches et les bras grand ouvert. J'eus un mouvement de recul.

- Allez Vaness, viens danser avec moi.

- Ok ok.

Je me mis contre son torse et cala mes doigts entre les siens. Nous entremêlâmes nos jambes et je posais ma tête contre son épaule. Puis nous dansâmes. J'étais à l'aise dans ses bras, c'était rassurant. Il y avait quelque chose de fraternel dans son étreinte. Je fermai les yeux, j'étais totalement à l'aise.

- Vanessa, murmura-y-il.

- Oui ?

- Je me suis inscrit à l'IND ( l'Institut National de Danse ).

- Quoi? Hoquetai-je en me figeant.

- Oui... et j'aimerais que tu tentes ta chance toi aussi. Tu le mérites. Après tout ce que tu as enduré, souffla-t-il. Je ne veux que ton bonheur.

- Vincent... je ne sais pas. À vrai dire, ça me fait peur. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Peur d'être jugé par rapport à ma... j'eus l'impression de m'étrangler, à ma mère.

- Mais Vaness, tu n'as sincèrement pas de raison de douter de toi. Regarde toi sur scène tu resplendis et tu es à l'aise!

- Oui, mais sur scène je joue un rôle! C'est une habitude... soufflai-je.

- Écoute. Nous nous arrêtâmes de danser et il prit mon visage entre ses mains. Écoute moi bien ma belle, tu es et restera la meilleure. Certes tu as peur, certes tu penses te faire juger mais tu es la meilleure. J'en suis sûr. Et je serais prêt à parier ma vie pour toi.

Ça déclaration me fit grimper les larmes, que je ravalais avec difficulté. Vincent avait toujours eu les mots pour me réconforter et me donner du courage.

- Je suis d'accord... je vais essayer.

- Donc je peux envoyer la vidéo ?

- Oui, murmurais-je.

Il se mit à sourire et rire de bonheur. Il me sera dans ses bras, tandis que, je sentais mon cœur battre la chamade. Je venais d'accepter.


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Je corrige bientôt les fautes, bisous

VANESSA - Tome 1 : L'ange d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant