Chapitre un

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CHAPITRE CORRIGÉ

     «Tu sais on dit toujours les meilleurs partent les premiers. Moi je déteste cette phrase. Quand je te regarde, je me dis qu'elle est trop vraie»
-Dernière chance (Soprano ft. Léa)

***

      *Zachary

      Une semaine s'est écoulé maintenant, et donc une semaine que je voyais les jours défiler sans que je n'en m'en rende réellement compte. Je ne faisais plus rien, strictement rien. Je n'allais même plus en cours, au grand malheur de tous mes amis. Je restais enfermé dans ma chambre, couvert par mes draps et l'oreiller où elle avait l'habitude de poser sa tête pour dormir était serré contre ma poitrine. J'humais son odeur, chaque secondes, chaque minutes et chaque jours.
Sa voix, si mélodieuse, son doux visage si parfait... je m'en rappelle tellement bien. Comme de la fois où j'ai vraiment prit conscience de sa beauté. A la fin des son combat pour entrer dans le gang, son visage était si proche du mien qu'en avançant ma tête d'un millimètre, mes lèvres auraient pu rencontrer les siennes. D'une certaine manière, je savais au plus profond de moi que plus rien n'allait être comme avant et que tout aller changer en moi, dans ce gang et dans cette maison.

-Satané souvenirs! braillais-je en faisant valser les draps pour me lever du lit.

     J'avais prit la décision de sortir ce soir, je voulais sortir et m'amuser juste pour oublier ne serait-ce juste le temps d'un infime instant cette peine. Je voulais me retrouver aussi soûl que possible, jusqu'à ne plus réussir à réfléchir, ni même à aligner un pied devant l'autre. Je ne voulais pas penser, je voulais juste me défoncer pour oublier la douleur incessante.

       J'entendis des bruits de pas en bas, dans le salon et le crissement de chaises. Je ne bougeais pas en comprenant assez vite qu'ils allaient venir me trouver pour me rabâcher les mêmes questions encore et encore voulant savoir comment je vais, et si ça ne me disait pas de descendre un peu pour rester en bas en leur compagnie. Et je n'en ai aucunement envie.

-Hey... t'aurais pas envie de venir un peu avec nous? commença mon ami qui venait à l'instant de faire irruption dans ma chambre.
-Non, Ethan, pour la énième fois, je ne veux pas. Excuse moi, mais non et tu le sais.
-Bon écoute Zachary, dit-il sur un ton sérieux. Tu ne pourras pas rester indéfiniment ici à te cacher derrière ces couvertures. Tu ne pourras pas éternellement attendre qu'elle revienne assis ici. Zach, elle.. elle, enfin tu sais quoi. Elle est morte, lâcha-t-il un peu trop froidement à mon goût.
-Tu en parles comme si elle n'avait jamais existé, lâchais-je, énervé
-Non, pourquoi tu penses ça? C'est horrible de penser un  truc pareil! C'était mon amie Zach! Mais je ne peux pas rester la à me morfondre comme toi!
-Ouais... aller, casse toi de ma chambre Ethan.
-Zach....
-Ferme ta gueule Ethan avec tes "Zachary" par ci et "Zachary" par là! Je t'ai dit de dégager alors putain, vire!
-Ok, je pars... mais on ne te laissera pas, finit-il désolé.

     Il sortit enfin et je soufflais, exaspéré.
Ethan fait parti des gars avec lesquels je suis proche, il me connait par cœur à vrai dire et sais absolument tout ce que je ressens pour la plupart du temps. Là, je pense qu'il ne peut se douter de la douleur qui me prend aux tripes et qui m'assassine chaque jour un peu plus.

Non, il ne peut la comprendre.

Je jetais un furtif coup d'œil à mon téléphone voulant connaître l'heure actuelle et je ne fus en aucun cas surpris en y découvrant les aiguilles qui indiquaient qu'il était maintenant dix-huit heures.
Je pris la direction de la salle de bain histoire d'être propre, je fichus un jean et un t-shirt blanc en col V blanc sur mon lit, c'est à dire les deux premiers trucs qui me passaient sous la main, que j'enfilais juste après ma douche. J'attrapais au vol mes vieilles converses blanches, bonnes à jeter, mais pas le temps pour les détails, elles me conviennent toujours pour le moment. J'enfilais sans plus tarder mon blouson de cuir noir.
Mon œil fut attiré par ma personne, que je contemplais dans un miroir... je fixais ce blouson, celui qu'elle mettais inlassablement jusqu'à il y a quelques temps encore.

I am not afraid, (mini) tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant