Assise sur ma chaise, les jambes croisées en tailleur, je souris à pleine dents, fière d'être la première à avoir mis un pied dans la salle de classe. Aujourd'hui, ce lundi 4 octobre, je suis à 7h57, en salle de technologie. Lorsque j'aperçois Ned et Peter pénétrer la salle sombre en discutant, je leur fais signe que je suis là : c'est bien moi, là, seule à la table de l'ilot. Je souris à mes amis qui me voient, répondant à mes gestes enfantins. Malgré la tempête qui fait la loi dehors, mon cœur se réchauffe en les voyant s'asseoir près de moi.
- Bien le bonjour, dit Peter en retirant son sac gris de ses épaules.
- Bonjour vous deux.
Je les salue joyeusement avant de fouiller dans mes poches de pantalon pour attraper mon téléphone qui vibre bruyamment. Je lis les SMS d'Aurore, les yeux rivés sur l'écran. C'est alors que mon sourire s'agrandit. Je me retourne et vois mon amie pousser doucement la porte fermée de la salle. Je me lève lentement de ma chaise, heureuse d'enfin pouvoir retrouver ma copine que je n'ai pas vu depuis plus de 5 jours. En remarquant qu'elle se rapproche de nous, Ned se lève à son tour, faisant tournoyer ses bras dans l'atmosphère.
- Elle est vivante ! s'écrie t-il en tapant finalement sur la table.
Je ris, étonnée par l'accueil que réservait Ned pour Aurore.
- Tu vas mieux, Aurore ? demande Peter, assis.
J'avance quant à moi jusqu'à ma copine, souriante, qui saute dans mes bras.
- Oui, ça va beaucoup mieux, nous rassure t-elle lorsqu'elle s'éloigne doucement moi.
- J'ai cru que j'allais faire une crise de panique ! je lui avoue me frottant la tête, paniquée rien qu'à l'idée de repenser à ce qu'il s'est passé chez Peter.
Ayant retrouvé un beau sourire, mon amie retire son manteau pour aller s'installer à notre ilot.
- J'ai refait deux crises une fois chez moi... C'était de la folie ! dit elle en s'effondrant sur sa chaise.
Silencieusement, je m'assois pour la seconde fois. Aurore reprend, se penchant vers Peter qui l'écoute, la tête posée sur son bras.
- T'as voulu m'empoisonner, Peter Parker, avoue !
Tandis que ma voisine se met à rire, Peter, lui, retire soudainement la tête de son bras.
- Qu... Quoi ? bafouille t-il surpris par sa remarque. No.. non... C'est quelqu'un que je connais qui les a laissé chez m...
- Je te taquine Peter... Je te fais confiance. Et puis j'ai reconnu la boite que tu tenais dans tes mains.
Peter qui s'apprête à répondre, se fait devancer par Maurice qui venant de rentrer dans la salle, pose son sac sur son bureau.
- Vous aimez les grottes, constate-elle en allumant les lumières de la classe.
Lorsqu'elle aperçoit que notre ilot est au complet à 8h05 du matin, Mme Bornez fait mine de tomber sur sa table.
- Mon Dieu ! Je crois que j'ai des hallucinations ! s'écrie t-elle se nettoyant théâtralement ses lunettes avec sa veste.
Je souris, amusée par le jeu de Maurice. Je lève mon pouce, lui faisant savoir que je suis toujours aussi fière d'être arrivée en avance. Mme Bornez nous sourit, s'asseyant sur sa chaise roulante.
- Aurore, comment vas tu ? June, Ned et Peter m'ont raconté ce qu'il t'est arrivé mercredi... Je suis soulagée que tu sois ici.
Nous nous retournons tous vers Maurice, la larme aux yeux, touchés par l'intérêt qu'elle porte à notre amie. Sapristi, elle n'est donc pas comme mon professeur de mathématiques ! Deux univers parallèles.
- Je vais beaucoup mieux ! la rassure Aurore en secouant la tête.
- C'est ce le plus important.
Notre enseignante regarde autour d'elle, accueillant les derniers élèves qui rentrent dans la classe, aussi énergiques que des Zombies. Contente de compter 15 élèves, elle se relève de son siège.
- Alors ! débute t-elle en ouvrant la séance de spécialité. Si vous avez tous terminé vos petits bidules, aujourd'hui on met tout en commun !
Peter et Ned mettent alors leur sac à dos, ouverts, sur la table. Délicatement, ils en sortent nos petites œuvres en les déposant devant nous.
- Oups... murmure Peter en prenant dans ses mains un arbre cassé.
Puis un second. Et finalement un troisième. Il referme la petite poche de son sac, arrêtant de nous faire du mal.
- Peter, Attention ! je m'écrie en voyant que tout tombe.
Agile, il ramasse le tout avant que ça ne touche le sol.
- C'était moins une... souffle t'il.
Il repose nos travaux en papier mâché qu'il tient entre ses doigts fins sur la table puis regarde les objets de Ned qui eux sont intactes. Il se gratte la joue, puis tend l'oreille vers Mme Bornez venant d'arrivée à notre table.
- Vous avez tout terminé ?
Synchronisés, nous acquiesçons tous en même temps. Maurice reprend, contente de notre travail.
- Super. Si vous pouvez, il faut faire de la fausse neige. Mais avant cela, on va mettre ce que vous avez fait, en commun.
Peter se lève subitement, rattrapant Mme Bornez qui s'est éloignée de nous.
- Nos arbres se sont cassés... lui fait il savoir, gêné.
Assis à la table, Ned, Aurore et moi nous penchons sur notre chaise pour entendre ce que va répondre notre enseignante.
- Ce n'est rien, il doit nous rester du papier et de la colle, là bas.
- Je peux le faire ? surgit Aurore en sautant de sa chaise.
- Non ! Nous écrions nous tous en même temps.
Maurice rit, surprise par notre réaction soudaine, puis montre à Peter où se trouve le papier et la colle. Lorsque Peter se précipite sur le carton posé dans un coin de la salle, Maurice revient vers nous.
- Alors vous trois... Vous allez prendre toutes vos petites choses, on va les mettre sur la grande table.
J'acquiesce, prenant délicatement parmi le tas qu'à fait Peter, mon supermarché et les voitures de Ned. Suivis de près par mes 2 amis, je rejoins Mme Bornez qui est déjà courbée, penchée sur l'ilot de Fanny.
- Dans un premier temps, on va mettre les bâtiments et les manèges d'hiver. Ensuite on disposera tous les personnages. Et finalement tout le reste.
Maurice se redresse soudainement, puis se met à courir, se téléportant je ne sais pourquoi à l'autre bout de la pièce. Je replonge dans notre maquette et avec l'aide de Ned, je dépose les constructions que nous tenons dans les mains, là où nous devons les placer. Puis mon ami me regarde, peu convaincu par ce qu'il y a sous ses yeux.
- Vous êtes sur ? demande t-il en cherchant Maurice du regard.
- T'inquiète, avec les arbres, ça va être bien, annonce Peter en se rapprochant de nous, les mains complétement bavantes de colle liquide.
J'esquive de peu sa tentative d'agression, m'éloignant de lui en le menaçant avec mes jambes. L'esprit tordu, Peter se tourne alors vers Ned qui ne fait pas attention à lui. Fanny, se doutant de son plan, donne un coup de coude à son voisin et par chance, Ned arrive à sauver son t-shirt bleu. Peter, quant à lui plus déçu qu'autre chose, part retrouver sa bassine rouge, remplie de papier.
Je pose mon regard sur Maurice qui débout à nos côtés, observe la maquette en construction.
- Ce n'est pas mal... dit-elle. Pas mal du tout.
-----------
Hello ! ⛷
Ahah, aujourd'hui c'est agression de chapitres ! Mais celui ci est un peu plus court... 👀 En espérant que vos rétines ne soient pas brulées par les erreurs d'orthographe ! Zoubi :3
VOUS LISEZ
Peter Parker est plus étrange qu'il n'y paraît
Fanfiction"Depuis plus d'un an, nous sommes surveillés. Malgré tous les messages du gouvernement qui se veulent être rassurants en essayant de masquer la réalité de la crise à la population, n'importe qui aurait pu comprendre ce qu'il se passe dans notre pays...