Chapitre I

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1... 2... 3... Respires, 1... 2... 3... Respires, 1... 2... 3...

C'était un Lundi, Je hais les lundis mais hais-je vraiment les lundis ou c'est parce que tout le monde détestes les lundis ? Toujours est il que je hais les lundis.

Et je hais aussi cette pièce, une grande pièce remplis de petit bureaux tous séparés par des cloisons on dirait une ruche, j'aime bien les abeilles, elles sont libre elles. Il fait si chaud dans cette pièce pourtant tout est très froid. Le sol, une moquette bleu et terne, affreuse, le faux plafond, remplis de dalles carrées qui recouvre tout les câbles qui sont au dessus, dans certains endroits elle sont remplies de stylo planté dedans, à d'autre il manque des bouts suite à un dégât des eaux il y a 2 ans. Quand aux parois qui nous sépare, nous confine dans les box, elle sont bleues, ou grises difficile à dire. J'ai arrangé mon box comme un petit chez moi, mon ordinateur, un windows, c'est assez ressent je n'ai pas à me plaindre, je ne comprends pas les gens qui se plaignent tout le temps. Un bureau, je me demande si ils ont déjà changé les bureaux depuis l'ouverture de la boîte en 82, une chaise, un téléphone et mon ventilateur, certains de mes collègues n'en ont pas, je me demande comment ils font pour tenir, il fait si chaud ici. Sur le miens j'ai attaché des petit bout de papier de plusieurs couleurs fluo et il bouge quand j'allume mon ventilo, pourquoi j'ai fais ça ? C'est stupide.

Quoi qu'il en soit, je suis là dans cette pièce, le dos à courbé sur mon bureau, à passer ma journée sur mon PC ou à décrocher le téléphone, tiens d'ailleurs il sonne, ça doit encore être mon patron, M.Anderson, c'est lui, son numéro est affiché, je le connais par cœur, je décroche.

« Bonjour, Monsieur Anderson ... Dans votre bureau, dans 10 min ? pas de soucis » Il raccroche. Il doit encore me convoquer pour mes performances, elles sont en baisses, pourquoi je ne travail pas assez ? Je dois me remettre au travail, il me reste dix minutes avant de sortir de ce box pour la première fois de la journée, à ma pause repas j'ai mangé ici aujourd'hui, pas envie de croiser tous ces collègues qui font semblant de m'apprécier. 5:43pm, plus que 4minutes, je serai en avance, je pars de mon box. En me levant je mets la main devant ma tête je suis directement face à la fenêtre et la lumière bien que faible m'aveugle, mes yeux s'accommodent, et je contemple ma triste réalité, des dizaines de haut de têtes plongées dans leurs PC, entourées de fines cloisons, ma tête se mets à tourné, un sifflement aigu dans mes oreilles, j'ai du me lever trop vite, je sors, j'avance le long des box, je passe devant plusieurs collègues certains me regardent à peine et d'autres me sourient, tiens à ma gauche une plante verte, juste à coté de la photocopieuse, je continue de marcher, regarde ma montre, 5:46pm, je suis devant le bureau, je frappe, et entre.

M.Anderson à l'air furieux, je m'assied, une chaise en bois, alors que lui est dans son beau siège en cuir marron, neuf on dirait, il commence à parler par rapport à mes performances, je le savais, mes performances. Il est beau se bureau... grand, spacieux, une photo de ses enfants avec sa femme, un PC plus joli que les nôtres, une boîte à cigares, un petit ventilateur de bureau, comme si celui derrière lui ne lui suffisait pas. Il continue de parler, derrière lui une grande étagère, avec plein de petites babioles. Il se lève brusquement de sont siège tapant les mains sur son bureau, les hommes d'aujourd'hui n'ont plus de respect pour les biens matériels, il hausse la voix « JE VOUS PARLES ! ALORS MON GARÇON RÉPONDEZ MOI ! OÙ ÊTES VOUS ? SUIS-JE N'IMPORTE QUI QUE L'ON PEUT IGNORER ? EST CE QUE VOUS AVEZ LA MOINDRE IDÉE DE... » Très belle cravate, son costume n'est pas de grande couture aujourd'hui, marron, chemise blanche, un petit ventre, normal pour quelqu'un de son âge, il s'approche encore plus de moi « NON MAIS VRAIMENT AVEZ VOUS VU VOS RÉSULTATS ? ILS SONT PITOYABLES ! COMMENT DOIS-JE FAIRE POUR VOUS FAIRE COMPRENDRE ! » C'est insupportable, j'ai envie de lui encastrer ça petite tête presque chauve dans le bureau, mais, un si joli bureau... Prendre les cotés de son crane et l'encastrer encore et encore, voir le sang couler lentement le long de ce meuble en bois pendant que je continuerais de le frapper encore et encore, voir les projections de son sang sur ma chemise, et sa tête d'ahuri ne comprenant pas, puis se laissant allez sous les coups, le voir tomber de fatigue après l'avoir lâché et le voir rouler sur le sol, tiens, lui il n'as pas de moquette, Il continue de hurler, je n'en peut plus, « VOUS VOULEZ VRAIMENT PERDRE VOTRE EMPLOI ? », Ho non mais je voudrais tellement que tu fermes ta sale gueule ! Jamais il ne va se taire, il faut que je le fasse moi même, il faut que je lui fasse fermer.

Rappel toi ce que docteur Wuzang à dis, 1... 2... 3... Respires, 1... 2... 3... Respires, 1... 2... 3... je reprends mon calme : «

- Je vais faire en sorte de corriger mes résultats au plus vite M.Anderson.

- IL SERAIT GRAND TEMPS !

- ...

- Allez, rentrez chez vous, reprend t-il, revenez demain en pleine forme, vous savez je n'ai rien contre vous mais nos résultats doivent être bons.

- Oui, je comprends »

Je retourne à mon box, prends mes affaires, et rentre chez moi, j'habite à vingt minutes de mon travail, avec mon frère jumeau, Tom. On est inséparable, il mesure 1m80, les cheveux mi long bruns, les yeux bruns, un peu de barbe, lui la laisse pousser, moi je dois la tailler à cause du travail, une belle musculature. On aurait pu faire autre chose de notre vie plutôt que vivre ici dans ce petit appartement miteux, je pousse la porte d'entrée, et vois à nouveau notre appartement, j'avais oublié de faire la vaisselle ce matin, mais il ne l'a pas faite non plus à mon avis, des cartons de pizza dans les coins de l'appart, et des cadavres de cannettes de bière. Juste devant moi, un petit couloir de deux mètres de long sur trois de large, et juste après la plus grande pièce qui nous sert de salon, salle à manger, cuisine, c'est aussi la chambre de Tom. La cuisine se trouve à gauche du salon et n'est pas séparée par un mur, un bar fait la séparation à sa place, petite mais fonctionnelle. J'entre et dépose ma valise de travail au coin droit du couloir, enlève mon imper, Tom est devant le frigo, « Tiens salut frangin, tu veux une bière ? - C'est pas de refus, quelle journée de merde ! » on s'installe dans le canapé, c'est un vieux canapé. Tom l'avait récupéré quand nos voisins avaient déménagés, je ne les avait jamais aimé. Et comme tous les jours, je raconte ma journée à Tom, minorant les détails.

Et moi je l'écoute, cela ne doit vraiment pas être facile pour mon frère de travailler dans ces bureaux, heureusement pour moi ce n'est pas mon cas, le pauvre c'est encore fait engueuler par son patron, m'enfin tout ça sera bientôt réglé, peut-être avec une bonne soirée, je prends le travail à 9:30pm, je suis flic, mais pas se genre de flic pitoyable corrompu jusqu'à l'os, nan, je crois pouvoir dire que je suis un bon flic : « - Tom tu m'écoutes ? me dit-il.
- Oui Oui, je réfléchissais simplement à un détail. » Il continue de parler, après quelques minutes il finit «- Et puis je suis rentré. -Hé bah vraiment une journée de merde ! lui dit-je » Il faut que je trouves une idée pour le sortir de sa journée, il est 6:43pm, il me reste 2h17 avant de prendre le travail, on va sortir manger une pizza, chez Pizz'Atony on y va souvent depuis qu'on habite ici, Tony le patron est un mec sympa. Ensuite il faudra que je rentre me préparer pour le travail, car ce soir c'est le dernier pour Monsieur Anderson.

Au delà des mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant