quatrième chapitre

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Il avait compté une centaine de bières vides sur le bahut en bois du salon, sans parler de ces verres qui traînaient encore, empilés, fendus, brisés. Du tabac laissé là sûrement par hasard, des bouteilles de rosé prenaient une couleur inhabituelle, sûrement victimes d'un mélange douteux. Il lui en voulait déjà, elle l'avait laissé là, en plein milieu du hall d'entrée et il restait planté, là, en plein milieu du hall d'entrée.
Yoann refusait de descendre, conscient que ce qu'il entendait était réel, puis porté par un mouvement de foule, il s'y était rendu à contrecoeur. La cave plongée dans le noir, il s'était réjoui. On ne le verrai pas, on lui foutrait la paix. Mais il avançait, cherchant à comprendre ce qu'il essayait de se dire.
Il s'était frayé un chemin puis s'était assis sur une des dernières chaises à quatre pieds, évitant celles qui n'en avaient plus que trois.

《J'suis dans une passe difficile, et la pluie sur la ville, me fait comme un blouson...》

Il respirait mal, fort, de plus en plus vite. Son coeur s'emballait, le tempo cognait contre sa poitrine, Yoann ne contrôlait plus rien.
Il sentait depuis quelques secondes qu'il partait doucement, pris au piège. Il fermait les yeux, dans l'incapacité de les laisser ouverts. Les gouttes de transpiration coulaient sur son front, puis suivant la même trajectoire, ruisselaient sur ses joues et venaient se confondre au niveau de son menton. Yoann étant prit de spasmes, s'était écroulé à terre, inconscient.

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