Psychopathic Love

Chapitre 8 : Ce fut bref mais.. parfait

Je me réveil ce matin avec une gueule de bois et des pansements un peu partout sur la face.
Merde ! Mon beau visage. Je ne ressemble plus à rien maintenant. Quand je repensais à hier, j'avais juste honte. L'alcool m'a fait perdre mon assurance. Je ressemblais à un petit garçon qui a perdu sa maman et qui en route s'est fait tabassé par une autre bande de gamin.

Dans le couloir du lycée, j'avais l'impression que tout le monde me regardait. Mais me rendit vite fait compte que ce n'était que mon imagination.

Je m'assois à ma place et ne fait pas un compte avec le reste de la classe. Je me crée ma petite bulle et reste enfermé à l'intérieur.
J'étais concentré, perdus dans mes pensées, jusqu'à ce qu'une chevelure écarlate se pose à côté de moi.

— Ça va mieux depuis hier ? Demande t-elle.

— Tiens, c'est une première ça. Depuis quand est-ce que tu m'adresses la parole ?

Elle enroule une mèche de cheveux entre ses doigts et se met à jouer avec.

— Crois le ou pas, hier je me suis inquiétée pour toi...

Je me tourne brusquement vers elle et plonge mon regard dans la sienne.

— Commence déjà par me dire ce que tu foutais la bas et pourquoi tu donnais une aussi grosse sommes d'argents à ces voyous.

— Chut... parle doucement... veux tu ? C'est... compliqué... bredouille t-elle. Est-ce que ­ta fièvre est passé ?

Elle change de sujet. Je soupire et ne réponds plus.

Tant de secret dissimulés par un visage si innocent... Elle se renferme, se lève, je tends les bras pour la retenir pourtant sans la regarder. Elle reste un moment déstabilisé par mon geste.

— Laisse-moi, te raccompagner chez toi et parlons en, veux tu ?
Elle acquiesce.

Nous marchions silencieusement, le long du trottoir. J'aurais peut-être dû prendre ma voiture. Non. Si je l'avais pris, nous serions arrivés à destination un peu trop rapidement.
Lara marche silencieusement à mes côtés et n'ose pas entamer la conversation et moi non plus. Mais puisque je veux la vérité, je me lance.

— Est-ce que... est-ce que ce que j'ai vu hier soir a quelque chose à voir avec tes blessures incessantes ?

Elle acquiesce.

C'est à dire ?

— Tu fais parties de ce groupe ou un truc du genre ?

J'entends un petit non, émaner de sa bouche.

— Si je te dis la vérité, promet-moi de ne pas me juger... hésita t-elle.

C'est à mon tour d'acquiescer.

— Mon père est... toxicomane...

Elle lève les yeux pour juger ma réaction. Je suis surpris mais ne laisse rien paraître pour ne pas la déstabiliser ou l'obliger à arrêter son récit.

— Et il...

J'ai l'impression de l'obliger à faire quelque chose qu'elle ne veux pas, mais je dois le faire.

— Il... enfin... il m'échange contre sa merde... Ces hommes lui donne sa drogue et c'est moi qui me charge de payer et si je ne le les payes pas à temps alors... ils peuvent me frapper.

Putain ! Sa révélation vient de me faire l'effet d'une douche froide.

— Quoi !? Mais il n'a pas honte de faire ça ? Mais pourquoi ? Et ta mère, elle est au courant de tout ça ?