chapitre un

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lundi 5 septembre 2016

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lundi 5 septembre 2016.

J'ai une peur incontrôlable des avions. Je ne sais pas pourquoi. Mais je m'en suis rendu compte à 12 ans, quand j'ai dû voler de l'autre côté de la France pour rendre visite à ma tante. Je me languissais de pouvoir admirer le paysage par le hublot. Seulement, lorsque l'avion se mit à s'envoler, je perdis tous mes moyens et j'étais trop concentrée à ne pas fondre en larmes pour pouvoir admirer quoi que ce soit.

Alors me voici, au bord de la panique, regardant des avions s'envoler en attendant le mien. Je triture les ongles de ma main gauche et tape ceux de ma main droite sur ma valise. Je trouve un rythme qui me plaît et fais de mes pieds une nouvelle percussion. Je ferme les yeux et me détends sur ma chaise. La musique me relaxe, et ça depuis toujours.

Non seulement je suis stressée par mon transport, mais aussi par le pourquoi je suis obligée de le prendre. En effet, dans quelques heures, je serai de retour aux Canada. Après un été dans le Sud de la France - là où j'habitais jusqu'à mes 16 ans - il était temps que je rentre chez moi. Pourtant, je n'en ai aucune envie. Je ne me rendais pas compte à quel point ce pays me manquait jusqu'à que j'y retourne.

La France n'avait rien à voir avec le Canada. Et mon moi français n'avait rien à voir avec mon moi canadien. En France, j'étais moins timide, moins réservée. Cet été était l'un des meilleurs. J'avais su m'éclater malgré tout. Peut-être était-ce parce que tous mes problèmes se faisaient plus discrets, et que j'avais l'impression d'être de retour aux jours où j'étais la plus heureuse.

J'ouvre les yeux en entendant les cries d'une jeune fille. Je tends l'oreille et comprends que c'est un crie de joie. Une dizaine de françaises se concentre alors dans l'aéroport, et aux fils des minutes, de plus en plus viennent. Je me retrouve devant des centaines et des centaines de jeunes filles devant moi. Un rire nerveux m'échappe et je me masse le front, pensive. Une célébrité va arriver ou quoi ?, je me demande.

Avec surprise, je remarque qu'il y a vraiment une célébrité qui arrive. En fait, c'est plutôt évident. Un groupe de personne rentre dans l'aéroport, ils sont cinq avec des valises. Alors qu'ils pénètrent dans l'endroit toutes les filles devant moi commencent à hurler, et je suis au bord de la crise d'angoisse. Par dessus les cries des fans, j'entends une voix qui annonce que mon avion va arriver. Je me lève et essaie de passer tant bien que mal entre les centaines de filles.

J'entends mon cœur battre la chamade dans ma poitrine, j'ai l'impression qu'il va exploser. Je n'aime pas la foule. En fait c'est une autre de mes phobies. Je suis en quelques sortes claustrophobe - je déteste me sentir enfermer, et je ne dis pas ça à la légère. Je me faufiles entre les personnes déchaînées, me prends quelques coups, me fait hurler dessus que j'aurai dû venir avant si ma place me plaisait pas.

Après quelques minutes, j'arrive à contrer la foule et me retrouve à l'autre côté de l'aéroport. Je m'assois par terre, essoufflée. J'essaie de ne pas me rouler en boule pour oublier tout ça.

- Est-ce que tu vas bien ?, me demande quelqu'un en anglais.

Je ne prends pas la peine de lever ma tête et lève mon pousse pour lui montrer que tout va bien. Ce n'est pas comme si j'étais entrain de faire une crise de panique. Alors, la personne qui est devant moi s'accroupi. Cette fois-ci, je soulève ma tête et me retrouve nez à nez avec un paire de lunettes de soleil qui me permettent de voir mon reflet.
J'ai une très mauvaise mine.

- Je vais bien., je lui dis. J'ai juste du mal avec la foule et j'ai dû me frayer un chemin parmi ces ados déchaînés.
- Tu ne fais pas parti d'eux ?, il me demande avec un sourcil relevé.
- Non, je dois prendre mon avion pour le Canada.

Il me tend la main, et je comprends qu'il veut m'aider à me relever. Je soupire et lui donne ma main droite, qui tremble malgré moi. On se lève et il me lâche la main. Je lui souris et j'entends une voix dire que mon avion est arrivé.

- Je dois y aller, mon avion est là., lui dis-je.
- Je viens avec toi, on prend le même avion.

J'hosse un sourcil et lui souri. On se mets en route et j'entends les hurlements des adolescentes qui s'intensifient.

- Shawn !, l'unes d'elles crient.
- Shawn je t'aime !
- Shawn une photo ?

Le brun à mes côtés se retourne vers la horde de fan et j'entends des filles lâcher des soupirs d'étonnement.

- Je suis désolé, mon avion est là !, il leur dit. On se voit une prochaine fois !

En quelques secondes toutes les fans, qui jusqu'à présent n'essayaient pas de nos atteindre, courent vers nous. Mon sang ne fait qu'un tour et je n'ai plus qu'une pensée : je vais mourir étouffée. Je ferme les yeux en attendant mon heure mais le garçon attrape mon bras et m'entraîne avec lui dans une course. On arrive à temps devant l'avion et me retourne pour voir que les filles ne nous ont pas suivis. Le jeune homme regarda sa main qui tenait toujours la mienne et rougi en l'enlevant.

Il enlève ses lunettes de soleil et je reste confuse face à lui. Je suis sûre de l'avoir déjà croisé quelque part, mais je ne sais pas où.

- Mais, putain, t'es qui ?, je sors enfin.

Il me regarde intensément dans les yeux, et m'offre un sourire qui me fait fondre le cœur.

- Je suis Shawn Mendes.

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