la bête qui sommeille...

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La brume... Tout est noir autour. Et ce bruit dans la tête. Cymbales et tambours n'auraient mieux fait. Une migraine de malade.
Il faut que je me lève...
Tiens je ne sens plus mes pieds. Mes mains sont toutes ankylosées. Merde... Je sens mes doigts tout poisseux...
Le sang, et cette odeur... Du musc, merde, le musc du sale vagin de cette prostituée... et le sang... Tout ce sang, ma chemise en est toute poisseuse
Je peux maintenant bouger mes pieds. Je sens un poids... J'ai un corps raide sur moi... Ma tête... Je sens que ma tête va exploser...

'' tues-la, tues-les tous'',

les voix, encore ces maudites voix... Il faut que je me lève... Tout est flou... J'ai des tonnes sur les yeux. Difficilement, j'ouvre enfin les yeux... Par l'interstice, une petite lumière filtre. Sûrement nous sommes aux aurores. Je ne reconnais pas cette pièce. Où suis je? Il faut que je me souvienne. La douleur dans ma tête est de plus en plus lancinante. Un flash... Merde les phares d'une voiture. J'etranglerai volontiers son propriétaire.
Voilà...
Je commence a me rappeler.. Ça me revient...

" Ce bar poisseux au coin de la rue... Puis les verres de whisky... Sept verres, j'aurais dû prendre toute la bouteille... Et cette prostituée qui me lorgne avec envie... Ma braguette qui se raidit sous la poussée de mon imposant phallus... Je me souviens... Avec l'envie de baiser, l'envie de tuer... Et les voix...
Dans ma tête. Le brin de causette avec la prostituée, premier reflexe ; je remarque qu'elle est seule, et elle porte un string ficelle rouge qui lui passe entre les fesses...
Ses énormes seins sont nus sous la légère toile de ses vêtements... Il faut que je la saute. 10euros. Le prix est fait. Je me revois sortir du bar avec elle...
Elle me caressant la bosse que forme mon membre dressé derrière ma braguette... On sort.
Quelques pas bras dessus dessous. Je m'arrête. Faut que je pisse.
Je lui lâche sa hanche. Je sors mon membre pour uriner. Elle se jette subitement a genoux devant moi!
Merde. Elle reçoit mon premier jet d'urine en plein visage avant de prendre entièrement mon sexe dans sa bouche. Complètement folle elle.
De l'autre côté de la route une sorte de masure abandonnée. Tiens ça fera l'affaire. Quelques pas et nous y voilà.''

J'essaie encore de me lever. Elle pèse cette pute. Je suis tout couvert de sang et il va faire jour bientôt. Ma tête... Merde quelle migraine ! Mes souvenirs reviennent encore...
Plus vite, plus présents, la sirène dans ma tête devient stridente...

''Nous entrons dans la masure. J'ai le sexe dressé et gonflé de veines comme un dieu grec. Elle veut continuer la fellation entamée plus avant.
J'ai pas le temps. Et les voix, ''tues la vite! '', les voix vont me rendre fou à lier. Il faut que je la tue. Mais il faut que je baise aussi.
Fitchre! J'ai payé 10euros! Je la jette par terre. Elle se retourne et m'offre sa croupe aux belles fesses.
Bon dieu, quel gâchis !  si belle mais si  pute. Ça m'énerve. Elle m'énerve. Son statut de pute m'énerve.
Mon phallus en main, je la pénètre en une fois, violemment! Elle n'a pas eu le temps de mouiller...
Elle gémit, hurle a la limite. Son cri est interrompu par le gargouillis de son sang. Je viens de lui ouvrir la gorge. D'un coup de couteau. Sec. Précis. M'ont dit les voix.
Je suis ivre de whisky, de sexe et de sang. Mes tempes battent. Je m'abrutis...'' je sombre. Noir total.


J'arrive enfin a sortir de sous le corps inerte un pied puis l'autre. Je me retourne sur le dos. Le soleil commence a se lever. La prostituée est dur le dos. les jambes légèrement écartées laisse voir sa vulve rose. Elle s'est vidée de son sang. Les voix dans ma tête se sont calmées. Moments de répit... Elles reprendront bientôt. Je m'en fous. Pour l'heure il faut que je me tire d'ici.
Tiens. Je me sens tout bizarre. J'ai l'étrange sensation d'être épié. Un bruit. Je me retourne.
Merde. Un chien. Sûrement attiré par l'odeur du sang. Les voix reviennent... ''Il ne doit pas partir tues le! Tues le chien ! Pas de quartier pas de pitié ! Pas de témoin pas de crime ! Tues le chien...''.
merde. Il faut que je le fasse. Maintenant. Sinon ces maudites voix ne me lâcheront jamais. Je m'approche du chien. Tout doucement.. A quatre pattes. Il semble effrayé.
Je sifflote pour le rassurer... Il n'en mène pas large, mais reste tranquille... Enfin, je le touche. Je le caresse dans le sens du poil. Tiens c'est une chienne. Je pourrais peut être la... Merde non! Je ne suis pas zoophile. Il faut que j'attrape son cou... Je l'ai. Je le tiens. Elle ronronne comme un chat.
J'enserre son cou tranquillement... Sec j'essaie de le briser. Un aboiement monstre! La chienne essaie de s'échapper. Elle a compris mon intention. Je la retiens fermement. Un cri strident, c'est le mien.
Elle vient de me planter des canines dans le bras. Je serre plus fort. La bête se débat. Peine perdue. Je serre plus fort... Elle se raidit progressivement...
Les voix ont encore gagné. Elle est morte. Je retombe sur mes fesses. Les yeux désormais blancs et globuleux de la prostituée et de la chienne me fixent de part et d'autres.

 Les yeux désormais blancs et globuleux de la prostituée et de la chienne me fixent de part et d'autres

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La blessure que ma' infligé la chienne saigne abondamment. Je doit la suturer. J'ai mal.  Je me fais pitié. Il faut que je sorte d'ici avant quand les voix ne reviennent. Il faut que je fuis l'esprit de ma grand-mère.

Ma grand-mère...

Ma grand-mère

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