Tout est normal... ou presque.

C'est un après midi comme les autres à Baker Street. Le soleil filtrait à travers les rideaux pour aller éclairer le mur au smiley. Des orteils dans le micro-ondes, des oreilles dans le frigo et des pouces dans le lave linge, bref, tout est absolument normal.
En revanche, une chose ne va pas : John Watson. Et si il ne va pas bien, c'est parce qu'il est tombé amoureux. Et pas de n'importe qui ! John Watson est tombé amoureux de son collègue, meilleur ami et colocataire, Sherlock Holmes. Alors il réfléchit, il s'interroge, ne prête même pas attention à l'objet de ses pensées, qui joue du violon dans son fauteuil, sans rien savoir de ce qui tourmente le docteur. Sherlock termine son morceau sur une note traînante, laisse retomber le bras avec lequel il tient l'archet.
« John ? Tout va bien ?
- Hein ? Ah oui, oui, tout va bien... dit-il d'un air pensif. Tu veux du thé ?
- Je veux bien, merci. »
L'ancien militaire se lève et se dirige dans la cuisine, où il prend la bouilloire, la remplit, l'allume, il prépare les tasses,... Tant de gestes si petits et insignifiants, mais qui le rassurent. Il s'agrippe au plan de travail pour empêcher ses mains de trembler. La bouilloire sonne. Il la prend et remplit les tasses, puis retourne dans le salon et tend une tasse à son ami.
« John, je vois bien que quelque chose ne va pas. Tu as mis exactement 2 secondes 21 centièmes de plus que d'habitude à faire le thé et tu...
- Sherlock s'il te plaît arrête, le coupa le blond.
Il y eut un silence pesant.
- Tu sais, tu peux m'en parler... je suis peut être un taré, mais aux dernières nouvelles mon système auditif est en parfait état. Je peux donc logiquement écouter ce que tu dis.
- Sherlock... répondît-il en rigolant. Je ne peux pas te parler de ça, c'est tout.
Sherlock se renfrogna.
- Et pourquoi ? Je fais si peur que ça ? Donovan et Anderson ont le Q.I. d'une huître, ils ont tort, je ne suis pas un monstre !
- Laisse ces pauvres huîtres tranquilles !
Le détective prit un air amusé.
- Sherlock... reprit le docteur. Tu te considères toujours comme marié à ton travail, n'est-ce pas ?
- Oui pourquoi ?
- Alors ce n'est pas la peine que je te parle de ce à quoi je pense, conclut-il d'un air triste.
- John... il ne faut pas oublier que la plus grande partie de mon travail, c'est toi. »
John, qui avait commencé à arpenter la pièce, se retourna et fixa son colocataire avec des yeux écarquillés sous l'effet de la surprise. Sherlock se rapprocha de lui jusqu'à ce qu'il puisse sentir son pouls, considérablement accéléré, et distinguer ses pupilles dilatées. Alors, sans lui laisser le temps de plus réfléchir, le détective fondit sur lui et l'embrassa.

Voilà, c'est déjà fini ! C'est un peu court, mais bon...
J'espère que ça vous aura plu !