𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 9 : Nina.
J'avale difficilement ma salive et me retourne en prenant un air innocent.
Un sourire moqueur trône sur ses lèvres. Il enfonce son téléphone portable dans sa poche de jean droit et je ne peux m'empêcher de le détailler. Il est vêtu d'un jean bleu foncé et d'un tee-shirt moulant rouge avec le logo d'une équipe de basket-Ball. Il porte également ses éternels baskets montantes blanches. Je ne l'ai jamais vu en porter d'autres. Même en sport, et étonnamment, elles restent toujours aussi blanches et étincelantes. Je me demande bien comment il fait.Il se racle la gorge et je remonte précipitamment mon regard dans le sien.
- Tu n'as toujours pas répondu à ma question, je crois.
- Effectivement.
Je tourne les talons et prend une marche rapide pour rejoindre le lycée. Il me rejoind et marche à la même hauteur que moi.
- Tu comptes me rendre mon haut un jour ?
Je sais très bien de quel haut il parle. Celui qu'il m'a prêter après la honte que m'a foutu son pote.
- C'est dommage pour toi. Je l'ai donné à mon chien pour qu'il se défoule sur celui-là et lâche enfin mes chaussures. Il est dans un état déplorable. J'espère que tu ne m'en voudras pas trop. Je finis hochant les épaules et lui tendant un magnifique sourire hypocrite pour accompagner mes paroles.
- Je trouve que tu prends vite la confiance quand il n'y a pas mes potes.
- C'est normal. Je sais que je parle enfin avec le vrai Cameron Dallas. Je n'ai pas de quoi avoir peur.
- Le vrai Cameron Dallas ? Mais de quoi est-ce que tu parles, enfin ?
- Je dis juste que sans tes potes, tu es toi-même. Et lorsque tu es en leur compagnie, tu changes du tout au tout en devenant tout le contraire de ce que tu es. Fait gaffe, ça te portera préjudice dans le futur.
- Mais de quoi je me mêle en faite. Il me répond froidement, les sourcils froncés.
Je me tourne vers lui en faisant une grimace.
- Je t'avertis juste. Évite d'avoir des regrets dans le futur pour des actes que tu commetras aujourd'hui.
C'est sur ses belles paroles que je le quitte pour rejoindre la cour du lycée. Les regards sur moi se font nombreux tout comme les commentaires. Les doigts qu'on pointe sur moi. Les têtes qui se retournent à mon passage et me scrutent de haut en bas avec moquerie. Avec dégoût. Avec jugements. Je ne supporte plus tout ça. C'est horrible cette sensation d'être jugés à chaque geste. De te dire que des gens ne t'aime pas sans même te connaître. Les gens pensent que tu es comme ça et comme ça alors ils ne t'approchent pas et préfèrent parler dans ton dos.
J'évite d'accélérer la cadence pour trahir ma nervosité et je soupire de soulagement lorsque je rejoins les couloirs du lycée qui sont presque vide à cette heure-ci. Beaucoup de personnes profitent des premiers rayons du soleil.
Je me dirige à mon casier pour récupérer quelques cahiers et me dirige à mon premier cour de la journée ; Maths. C'est ce qu'on appelle : Démarrer la journée en beauté. Je suis déjà démoralisé. Ça commence fort.
La classe est déjà ouverte alors j'entre et me place au fond, à ma place habituelle. La sonnerie ne retentira que dans cinq bonnes minutes mais ça ne me dérange pas d'être seule dans cette classe. Au contraire, je suis éloigné des autres et je ne ressens pas ce poids sur mes épaules. Le poids de leurs jugements, de leurs regards, leurs critiques... Je suis libre. Je peux respirer pendant quelques minutes avant d'entamer cette longue journée.
Les minutes défilent en vitesse et les élèves commencent à entrer dans la classe sous la sonnerie. Quelques uns me regardent, d'autres m'ignorent complètement. Je préfère que l'on m'ignore. Je n'aime pas attirer l'attention sur moi. Je déteste ça même.
Cameron rentre avec ses amis en souriant. Je plante mon regard sur Cameron et les détails de son visage. De ses yeux à son sourire. Ils discutent tous ensemble comme des amis de toujours mais je sais que ce n'est qu'une facette. Un masque que Cameron enfile au lycée devant les autres. Sa popularité lui tient trop à coeur comme la place de capitaine de l'école de basket-Ball. Sa lui ferait tellement mal de tout perdre. Et c'est sûrement ce qui le motive à continuer de faire semblant.
Il tourne son regard vers moi, sentant sûrement le mien sur lui depuis un moment et son sourire disparaît. Il me détaille de la tête au pied malgré que je sois déjà assise sur ma chaise et que le bureau cache la plupart de mon corps. Ils s'asseyent de parts et d'autres de la salle, par groupe de deux et continue de rigoler. Cameron dévance ses amis et s'approche de moi avant de s'installer à mes côtés.
Je lève les yeux au ciel et prie pour qu'il se casse à une autre place ou qu'il se fasse virer de cour. Je ne veux pas passer toute l'heure de cour à ses côtés. Encore moins pour qu'il ne passe son temps à me fixer ou bien à me parler.
Le professeur arrive et nous salue avant de commencer directement son cour. C'est souvent comme ça que sa se déroule avec lui. Il préfère éviter de perdre trop de temps. Il commence avec la leçon et nous donne une page entière d'exercice ensuite que nous devons appliquer à l'aide de notre cour pour qu'on retienne plus facilement. Si les exercices ne sont pas finis à la fin de l'heure, nous devons les finir chez nous.
Une dizaine de minutes c'est déjà écoulés et Cameron n'a pas détaché son regard du mien. Sa tête est posé dans sa paume de main droite et sa tête tourné en ma direction, son regard encré dans le mien malgré que j'essaye de me concentrer sur le tableau. Je lance de temps à autres des regards en coin pour voir si il me fixe toujours et c'est le cas.
- Putain c'est quoi ton problème ? Je demande brusquement, me tournant en sa direction.
Il ne réponds rien pendant quelques secondes et sourit avant de me demander.
- Qu'est-ce que tu me caches ?
Cette phrase sonne plus comme une question pour lui que pour moi. J'écarquille les yeux et me retourne pour faire face au tableau. Je ne bouge plus et reste crispée sur mon siège.
Qu'est-ce qu'il cherche à faire au juste ?
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🅂🄰🄳 🄶🄸🅁🄻 [ 𝗪𝗶𝘁𝗵 𝗢𝗹𝗱 𝗠𝗮𝗴𝗰𝗼𝗻 ] EN RÉÉCRITURE
FanfictionJe me souviens que j'ai toujours été cette fille qui avait en permanence la joie de vivre. Qui ne voyait que le côté positif des situations. Et surtout qui ne se laissait jamais abattre. J'avais toujours des personnes sur qui compter. Mon jumeau, me...