Falling (malec)

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Alexander

On rêve tous durant notre enfance de vivre paisiblement avec nos parents, de vivre d'amour et d'harmonie, vivre avec des parents dont les visages s'illuminent lorsque les enfants rentrent de l'école. Vivre de manière heureuse tout simplement.

Certains ne connaissent malheureusement pas cette chance. Si nous n'avons pas la chance de vivre avec nos deux parents aimants dans un même foyer, nous avons le malheur de voir nos parents se déchirer mutuellement, quelle qu'en soit la raison. Les insultes et les attaques fusent, et ce sont les enfants les principales victimes. Dans la plupart des cas, un parent déverse toute sa haine de manière verbale sur l'enfant par rapport à l'autre, et dans ces cas-là, on se demande si ces deux personnes se sont aimées auparavant.

On m'a sans cesse répété que si il y avait de la haine, il y avait toujours une petite once d'amour cachée bien profondément dans l'âme de la personne. Comment pouvait-on s'aimer d'une manière qui amène à la haine? L'amour c'est beau, l'amour c'est un sentiment fragile qu'on se doit de protéger difficilement, au risque de commettre une erreur fatale, qui dit fatal, dit que tout se casse la gueule instantanément.

Mes parents sont en pleine procédure de divorce, et ils se détestent, enfin ils ont l'air de se détester plus que tout autre chose. Je sais que ce n'est pas la vérité, ils s'en veulent mutuellement et refuse tout deux d'assumer la faute de l'échec de leur mariage. Mon père est au chômage, il est tellement découragé qu'il reste nuit et jour sur son canapé à monopoliser la télé, tandis que ma mère s'arrache littéralement les cheveux pour qu'on ait une rentrée d'argent à la maison et surtout de quoi vivre. Quand mon père travaillait, on vivait normalement, ils ne se prenaient pas la tête à la moindre facture tandis qu'aujourd'hui c'est un casse-tête sans nom, et on redoute toujours le moment où les factures nous tombent dessus. Alors ma mère est partie voir ailleurs, et sur ce point je lui donne raison. Je n'aurai pas supporter de vivre avec une épave telle que mon père, alors oui elle a eu raison de ne pas vouloir gâcher sa vie plus longtemps. Seulement quand elle lui a présenté le divorce sous forme papier devant son nez, mon père s'est énervé. Il s'est levé, et ils se sont une fois de plus disputé, et mon père a levé la main sur ma mère pour la première fois de toute sa vie, et ce fut la dernière. Ma mère est montée dans ma chambre, en disant de faire mes valises et qu'on s'en allait.

-Je t'emmène chez Lya mon ange, j'ai appelé sa mère et elle est d'accord pour te garder le temps que je trouve de quoi nous loger. Tu seras bien sage, je ne veux pas qu'elle te mette à la porte et que tu te retrouves avec ton père, ah ça non.

Lya était comme une sœur à mes yeux. Elle m'a toujours prise sous son aile, c'est elle qui essuyais mes larmes dans les pires moments et c'est elle aussi avec qui j'ai partagé les pires folies. J'allais avoir dix-huit ans dans quelques jours, et je ne pouvais qu'être enchanté de vivre chez elle.

-D'accord maman, mais dis-moi, est-ce qu'il...
-Est-ce qu'il m'a tapé? Oui Alec, mais n'en parle à personne s'il te plaît, surtout pas à James, tu sais comment il...
-Oui je sais maman, ne t'en fais pas pour ça. Je ne lui dirai rien je te le promets.

Ma main sur la sienne, j'essayais de la réconforter du mieux que je pouvais. Je savais qu'elle se retenait de pleurer, et je savais ce qu'elle pensait. Elle était désolée de devoir me laisser quelques jours chez mon amie, elle était désolée pour elle et pour moi que ça se finisse comme ça. Elle l'avait aimé mon père, plus que tout et fut un temps où elle aurait tout donner pour lui. Mais à ce jour, elle donnerai tout pour être loin de toute cette misère.

Quant à moi, il était temps de songer à prendre mon indépendance. J'allais bientôt avoir la majorité, je pouvais donc trouver de quoi voler de mes propres ailes.