C'est toi qui as tout gâché.
Cette phrase tourne en boucle dans ma tête alors que je n'ai même pas atteint ma chambre. Je percute quelqu'un et ne prends pas la peine de m'excuser. Je relève juste le regard et vois Raphaël un bouquet de rose blanche dans les mains.
- Antoine ?!
- Raph'
Il me dévisage puis regarde tour à tour le bouquet et moi.
- Je lui fais une surprise tu penses que ça va lui plaire ?µ
Il est con ou bien il fait exprès. Il vient me demander ça à moi.
- Je suis certain que ça va lui plaire, je dis en continuant ma route.
J'accélère le pas et seulement une fois dans ma chambre, je respire. Même si le verbe respirer est bien trop puissant. J'ai ce poids dans la poitrine, cette charge, qui me fait vivre un enfer chaque jour.
Je déteste ce que mes parents m'ont fait devenir et je crois qu'eux même n'aime pas cette personne. Ca n'est pas moi, c'est quelqu'un d'autre. Une personne hautaine et mourante; ma vrai personne meurt à petit feu chaque jour. Mais quand je suis près d'elle, je me réveil. Je redeviens celui qui est resté caché pendant trop longtemps. J'aurai aimé lui parler de mes cauchemars, de mes craintes et de mon amour pour elle.
Je me déshabille et allume le pommeau de douche. Je fais monter la température jusqu'à quarante avant de me mouiller. Je ferme les yeux et laisse mes pensées divaguer. Je change littéralement de préoccupations. Dans une semaine, nos familles viennent passer le week-end et je n'ai pas réellement envie de voir mes parents. Maud et Théo ne viendront pas pour cette même et bonne raison et je ne leurs en veux pas.
J'éteins l'eau et m'enroule dans une serviette. Je fouille dans ma valise, toujours pleine, et en sort un boxer propre. Une fois "habillé" je me glisse sous la couette. Je ferme les yeux et tarde à trouver le sommeil. Je l'a revois s'agripper à mon polo. Ressentir la chaleur de son corps contre le mien. Je regarde l'heure sur mon téléphone et suis surpris de voir qu'il n'est que quatre heure. Je décide de me concentrer sur ma respiration afin de gagner trois heures de sommeil.
***
Un grand éclat de soleil me tire de mes rêveries. Je râle et ouvre difficilement les yeux, persuadé de les avoir fermés la veille.
- Debout il est six heure !
Il me suffit de tendre l'oreille pour comprendre qu'il s'agit de Paul.
- Dégage Paulaire, je ronchonne.
- Ta bouche Antoinette, reprends ce dernier, tes jeux de prénom c'est de la merde.
Il saute sur mon lit, attrape la télécommande et allume la télévision. Il lance une chaîne pour enfant et se met à rire. C'est vraiment un enfant.
- Ta une heure pour te préparer ça suffit ? il se moque et je lui balance une paire de chaussette sales dans la figure. Putain tu pus des pieds sérieux!
Je rigole et entre dans la sale de bain. Après avoir enfilé une tenue adéquate, m'être lavé les dents et coiffé, je rejoint Paul sur mon lit. Je couvre mon visage d'un oreiller et soupire. Je suis mort de fatigue.
- Dis, commence-t-il, j'fais pas la fouine hein, entre nous j'ai le sommeil léger. Pourquoi tu n'étais pas..
- On va déjeuner, je le coupe, je meurs de faim.
Je sors en premier, et marche rapidement pour le semer. Ma petite marche matinale me permet de rêvasser, ce que je fais depuis plusieurs jours désormais.
Une fois dans la grande salle, je me dirige directement vers le buffet, et ai le malheur de tourner la tête. Elle est là. Ils sont là, main dans la main, rigolant, sans se cacher. Il lui glisse un mot à l'oreille et elle rigole de plus belle. Puis quand elle trouve mon regard, son bonheur s'évanouit. Elle faut bouger ses lèvres, nerveusement. Rosalia termine son assiette et part sur la table du STAFF.
Une tartine de pain et de confiture, une tasse de café. Je n'ais pas faim. Paul regarde bizarrement mon assiette, avant de s'installer à côté de moi. Je tourne la cuillère dans la tasse, laissant des petits cliquetis s'échapper.
- Ça n'est pas ta faute, finis par me dire Paul.
- De quoi ?
- Les sentiments c'est imprévisible, continue mon ami. De toute manière ça se voit à trente kilomètres à la ronde. T'es arrivé trop tard.
- J'étais là avant lui, mais j'ai écouté les mauvaises personnes.
- De quoi vous parlez ?
Le grand métissé s'installe face à moi. Mes mains tremblent et je serre les poing pour ne pas m'emporter.
- De mes ex, je lui réponds avec un faux sourire.
Il laisse un petit rire s'échapper de ses lèvres. Puis se concentre sur son repas avant d'ajouter ;
- Il dois y en avoir beaucoup.
- Et toi ? je conclus.
Il me dévisage, mais plus violement que la nuit dernière. Il me déteste tout autant que je le déteste. Sur le terrain c'est différent. Nous ne pouvions nullement nier nos talents respectifs. Mais amoureusement parlant il est bien plus fort que moi.
- Une fille avant Rosalia, c'est tout.
Je me lève, laissant mon petit déjeuner en plan. J'enfile une paire de tennis et commence à courir. Je cours, sans aucun but précis. Je cherche juste à évacuer ma haine. Je le déteste plus que n'importe qui.
Quand je reviens, je me sens faible. Mais je rejoins les autres, avant trente minutes de retard. Je ne prends même pas le temps de saluer les fans présents. Je me concentre, et je ne cherche pas à regarder les appareils photos, affichant mon plus grand sourire. Car je sais que c'est elle qui le tiens.
Je ne tarde pas dans les vestiaires, une fois propre, je file dans ma chambre, téléphone collé à l'oreille. Théo me raconte la nouvelle passion de Maud pour l'art et il me parle des débuts de sa petite entreprise. En temps que grand frère je lui fais croire que ça va marcher, même si je n'y crois pas un mot.
- Théo, je vais devoir te laisser, dis-je en entrant dans ma chambre.
J'ai à peine le temps de raccrocher que mes lèvres s'écrase sur celles de Rosalia. Que fait-elle là ? Pourquoi maintenant ? Tant de questions passent dans ma tête, que je suis pris d'un vertige. Je décide de me concenter sur l'instant présent, même si je suis conscient que désormais, je ne tiens plus les reines.
Hey hey hey ! Nouveau Chapitre. On a dépassé les 2k sur le tome 1 😀😀😀 tanks everyone 😊 love ya ♡
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Open Your Heart [AG] Terminée
FanfictionTome 2: Open Your Heart / Tome 1: Close Your Eyes J'ai bien grandi. J'ai bien changer. Il y a bien longtemps qu'Antoine n'a pas refait surface. Il avait voulu m'effacer. Me rendre invisible à ses yeux. Et j'avais accepté. Mais se regard m'a rattra...