Explications.

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-Qu'est-ce qu'on a fait? Se désola Delphine, se levant pour aller chercher leur fille.

Elle partit en courant, à la recherche de celle qui venait de fuir. Monsieur Forkle, lui, s'approcha de Sophie, toujours pétrifiée.

-Je suis désolé d'avoir dû te l'apprendre comme ça Sophie. Ce n'était clairement pas le meilleur moyen.

-Mais...mais...que?

-Nous n'avons rien voulu révélé à cause de tes parents adoptif. Mais sache que pour nous, surtout ma femme, ça a été véritable épreuve de te voir partir avec une autre famille alors...alors...

Il se stoppa net, au bord des larmes.

-Alors que ta véritable mère aurait pu t'être dévoilé.

-Je...je ne savais pas...je...je n'aurais pas dû vous poser cette question. Donc Océane est vraiment ma soeur?

-Demi-sœur, en quelques sorte. Car je ne suis pas ton père. Mais Océane est notre fille. Je... Je ne me suis jamais vraiment remis du fait qu'on ait dû l'abandonner...et...et la laisser seule...

-Mais pourquoi?! Pourquoi l'avez vous laisser toute seule?!

-Nous n'avons pas eu le choix. Dès qu'elle est née, on nous l'a ôté pour voir si une quelconque maladie était détectée... Et on nous a dit qu'on ne pouvait pas la garder. Et on nous l'a enlevé. À cause d'une maladie, probablement venue à cause de la modification sur son ADN.

-Je...et moi?

-Toi? On a pris une cellule chez Delphine et on l'a fusionné avec celle d'alicorne. Une méthode plus sûre, mais avec laquelle nous étions obligés de te mettre chez les humains.

-Pourquoi?

-On nous avait prévenu que, lorsque Océane serait modifié elle...elle aurait des conséquences sur Delphine. Mais nous avons cependant accepté, pour sauver Prentice, mais tout d'abord parce que, ayant une fille, un enfant que nous avons attendu pendant des centaines d'années, nous nous serions largement satisfait de ce cadeau, ce miracle.
Donc, lorsque l'on implanterait de nouveau l'embryon modifié, ses gênes rendrait ma femme stérile. Mais elle a accepté. Et puis lorsque l'on a su que notre fille nous seraient enlevée...

Il s'assit, la tête entre les mains, accablé.

-Je suis désolée, murmura Sophie.

Pendant ce temps, Delphine courait toujours, à la recherche de sa fille. Elle finit par la trouver, près du rivage, assise sur un tronc isolé.
La jeune fille contemplait les vagues, qui dansaient sous le ciel gris, couvert de nuages.

-Océane...

Elle se retourna. Contrairement à ce qu'on pouvait croire, elle ne se mit pas en colère. Elle se contenta de fixer sa mère de ses yeux noirs, d'un air vide, avant de retourner voir l'écume s'échouer sur le sable.

-Pourquoi? Demanda-t-elle simplement, toujours tournant le dos à celle qui l'a mis au monde. Pourquoi...

La maman de la jeune fille s'approcha, et s'assit à côté d'elle. Elle se tourna légèrement pour la regarder.

-Nous n'avons pas eu le choix...malheureusement.

-Je m'en doute mais...mais...

Elle ne pût finir sa phrase.

-Je ne peux m'empêcher de vous en vouloir. Vous m'avez laissé à cinq ans me débrouiller toute seule. Cela fait dix ans que je me demande qui est ma famille, su j'en ai une, si elle est encore en vie...et quand j'ai vu ce papier, racontant à qu'un certain Monsieur Forkle avait abandonné le projet, et autres... Et pourquoi n'ais-je aucun souvenir de vous dans ma mémoire? J'aurais très bien pu vous reconnaitre dans ce cas...

-Parce que, juste après ta naissance, on t'a découvert ce cancer. Ces cinq années, c'est parce que les recherches du cygne noir se sont basé sur un moyen de guérir ta maladie. Puis est venu ton asthme, et ils ont décidé de ne pas te garder. Si tu n'avais pas eu cette dernière séquelle, tu n'aurais probablement pas fait parti du projet ayant pour but d'aider Prentice mais tu serais restée avec nous. Avec tes parents. Ils pensaient que tu allais mourir, que ce seraient trop douloureux pour nous et que c'était la meilleure solution. Mais nous n'avons pas eu notre mot à dire.

-Et pourquoi n'avez vous pas fait d'autres enfants dans ce cas là?

-Après ta modification, on m'avait prévenu qui si j'acceptais de la garder, je serais stérile. J'ai accepté. Pour Prentice mais aussi car je t'aurais eu. Alors je n'aurais pas eu besoins d'autres enfants. Je t'avais toi.

Disant cela, elle caressa la joue de sa fille, tendrement. Cette dernière posa la sienne par dessus celle de sa mère.

-Je suis désolée...

- Ce n'est pas de ta faute, reprit Delphine. Mais peut-être faut-il que je te montre pour que tu comprenne.

Elle ouvrir son esprit, et sa fille plongea dedans.

Comment vivre sans toi ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant