Le Phare de Tévennec :

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Nathan, 16 ans, était le petit fils de Sarah Londom. Ce matin là, il prit son vélo et se rendit chez sa grand-mère, afin de se renseigner sur la première guerre mondiale . Arrivé chez elle, elle commença à lui conter une histoire.

" C'était il y a des années, en 1917. A l'époque j'avais 14 ans, mes parents et moi nous étions réfugiés sur un rocher sur lequel avait été bâtit un phare relié à une maison : le phare de Tévennec.

 Cette nuit-là, mes parents et le propriétaire étaient partit sur le continent afin de récolter des vivres. J'étais seule dans la maison; dehors, il pleuvait des cordes. Assise à mon bureau, j'écrivais une lettre à mon meilleur ami, Samuel. Il était resté sur le continent. Plongée dans mon écriture, je m'activais à finir ma lettre avant que la bougie ne s'éteigne. Ma plume, commençant à ne plus avoir d'encre, je décidai d'aller en chercher. C'est alors que quelqu'un frappa à la porte. Je me demandais qui pouvait bien venir sur un rocher surmonté d'un phare à une heure si tardive. Hésitante, je me dirigeai lentement vers le couloir. On frappa de nouveau. Mon cœur battait la chamade. A travers la fenêtre de la porte d'entrée, j'aperçus furtivement une silhouette, droite et sombre, se tenant devant la maison. D'instinct, je m'emparais d'un manche à balais et ouvris la porte. Dans mon élan, je criai et frappai l'homme tout vêtu de noir à la jambe. Il tituba et trébucha sur le paillasson. Il mit ses main devant lui et se mit à parler :

- Sarah arrête s'il-te-plait !

- Samuel, c'est toi ?

- Oui c'est moi ! Et aussi....AÏE !!! Me reprocha-t-il, vexé.

- Mais... Je croyais que tu ne pouvais pas quitter le continent ?

- Calme toi, je vais tout t'expliquer ! Viens rentrons !

 Nous rentrâmes nous abriter à l'intérieur de la bâtisse tombant presque en ruine. Après avoir bu un chocolat chaud afin de nous réchauffer, Samuel me conta son histoire. Après m'avoir expliqué ses mésaventures, je venais aux nouvelles. C'est alors que nous entendîmes un bruit de verre brisé, comme si quelqu'un venait de casser une vitre au rez-de-chaussée. Samuel se redressa d'un bond, il était tout tremblant, il s'écria :

- UN FANTÔME !!!

- Ne soit pas ridicule, cela devait être...

C'est alors que je vis, dans le miroir du corridor, un visage d'homme. Samuel l'ayant aperçu, pâlit et se mit à trembler. Pour le rassurer, je lui expliquai :

- Ne t'inquiète pas, ce doit être mes parents.

- Ah ouais ? Et le visage d'homme dans le miroir c'était quoi, hein ? Tu peux m'expliquer !

- Arrête un peu, ce devait être papa, et on ne l'a pas reconnu à cause du manque de lumière.

- Mouais... Marmonna-t-il, et le bruit de verre ?

- A ton avis ? Maman a dû faire tomber un pichet ou un verre.

- Bof... Je ne suis pas convaincu.

- Arrête de râler, et de flipper s'il-te-plait !

C'est alors que nous entendîmes des bruits de pas au premier étage. Samuel était blanc comme un linge, je m'engouffrai dans le couloir et me dirigeai vers l'escalier. Samuel me rattrapa au pas de course. Nous montâmes l'escalier en faisant attention de ne pas faire craquer les marches en bois, vieilli par le temps. Soudain, un énorme tableau faillit me tomber dessus. Samuel eut juste le temps de me tirer en arrière que le tableau se fracassa sur les marches. Encore sous le choc, je me dit que le clou devait être rouillé. Après quelques minutes, nous arrivâmes enfin en haut de l'escalier. Dans la chambre de mes parents, le lumière était allumée. Samuel, toujours collé à moi, s'engouffra dans la pièce et étouffa un cri de stupeur. Je rentrai à mon tour et manquai de rentrer dans Samuel, bouche-bé devant le miroir de la commode. Avec du rouge à lèvre, quelqu'un ou quelque chose, avait noté " Le démon vous suivra à jamais, vous êtes condamné !"

Je restai debout, lisant ce message des plus horrible, avec un profond sentiment de malaise. Mes parents nous faisaient-ils une mauvaise blague ? Je n'en savais rien. Avec Samuel nous redescendîmes. Mais alors que nous descendions les escaliers, un immense craquement se fit entendre. Je n'eus pas le temps de réagir, le sol s'ouvrit sous mes pieds et je tombais violemment dans la cave en hurlant. J'entendis Samuel crier au dessus de moi. Et là horreur ! Devant  moi ce dressait une silhouette, grande, sombre, effrayante. Aussi étrangement qu'elle était venu, elle se volatilisa. Samuel descendit me rejoindre, il s'assura que je n'était pas blessée. Nous recherchâmes la sortie. Après une bonne demi-heure de recherche, Samuel s'éloigna quelques instant. C'est alors qu'il hurla de tout son être. Je me précipitai dans sa direction, mais seule demeurait une tâche de sang. Je le cherchai pendant des heures dans la cave, dans la maison, même dehors. Mais rien, aucune trace de lui. Au petit matin, transis et fatigué, je regagnai la maison, triste.

Mes parents arrivèrent plus tard et lorsque je leur racontai cette nuit d'effroi. Il me rigolèrent au nez en me disant que ce n'était qu'un mauvais rêve. Je ne revis jamais Samuel. "

Nathan avait attentivement écouté le récit de sa grand-mère. Il lui posa quelques questions :

- C'était un fantôme ou tes parents ?

- Je ne sus jamais !

- Moi je dis que c'est un fantôme !

- Je ne sais pas, après tout, les plaisanteries les plus courtes, sont toujours les meilleures.

Voilà, j'espère que vous avez aimé et n'hésitez pas à laisser des commentaires tant que cela reste respectueux ! A plus !!!

Le phare de TévennecWhere stories live. Discover now