Une famille dont il se passerait bien

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La troisième année pour les Maraudeurs commençait enfin. Après deux mois de vacances bien reposantes pour certains ou plutôt cauchemardesques pour d'autres, comme c'était le cas de Sirius, la rentrée approchait pour nos Maraudeurs. Le Black, qui était depuis longtemps habitué aux sautes d'humeur de sa mère et aux colères de son père avait tout de même trouvé ces vacances particulièrement horribles. Le mois de juillet avait été éprouvant, la famille Black ayant été invité à une dizaine de bals durant tout le mois, ce que détestait le jeune garçon. Il avait également revu ses cousines qui ne lui avait pas vraiment manqués, enfin surtout Bellatrix, qu'il n'appréciait pas vraiment. Il avait été très déçu de ne pas revoir Andromeda, la seconde fille de Cygnus III et de Druella. Andie, comme il aimait la surnommer, était la plus rebelle de ses sœurs et n'hésitait pas à aider son cousin quand il se mettait dans le pétrin avec ses parents. Bien que Sirius n'ait que treize ans, il rêvait déjà de partir loin de sa famille comme l'avait courageusement fait sa cousine qui, dès sa sortie de Poudlard, avait fuit et épousée un né-Moldu du nom de Ted Tonks. Leur famille l'avait immédiatement reniée mais le Black savait qu'elle était heureuse et qu'elle n'en avait strictement rien à faire de ne plus faire partie de cette famille horrible. La seule chose qui rendait vraiment heureux le Black était les nombreuses lettres que lui envoyaient ses amis, rendant son excitation de retourner à Poudlard encore plus grande. En ce 31 août, alors que Sirius dormait encore, un hibou vint frapper à sa fenêtre. Tandis qu'il se levait, son petit frère, Regulus, entra dans la chambre.

- Mère veut te parler dit froidement son cadet d'un an.

-Toujours aussi aimable Reg'.Ca fait plaisir.

Son frère fit mine de n'avoir rien entendu et redescendit dans la salle à manger. Alors que Sirius pestait contre sa mère, le hibou revint à la charge et recommença à frapper tandis que la douce voix de sa mère se fit entendre.

-SIRIUS ORION BLACK, VEUX TU BIEN ME FAIRE LE PLAISIR DE DESCENDRE, ET TOUT DE SUITE !

Walburga Black n'aimait pas son fils ainé. Depuis sa plus tendre enfance, Sirius n'avait jamais eu le moindre signe d'affection qu'une mère donnait à son enfant. Il avait toujours vécu dans l'indifférence et dans l'ignorance. Il ne s'en plaignait pas, et se taisait sur sa situation familiale. Son père n'était pas mieux que sa mère, celui-ci ne lui parlant que pour lui dire qu'il était le vilain petit canard et le rejeté de la famille, Sirius ayant été envoyé à Gryffondor. Mais le jeune garçon s'en fichait. Le Gryffondor était si fier d'être dans la maison rouge et or, il était si heureux de ne pas être à Serpentard. C'est à partir de ce moment-là que la tension avec ses parents est devenue de plus en plus palpable et , en grandissant, le Black devenait de plus en plus rebelle. Seule sa cousine Andromeda le comprenait et il lui manquait souvent, surtout quand il était seul face à ses parents. Avant, Regulus le défendait et essayait de l'excuser pour que leur mère ne s'énerve pas trop et qu'elle ne le punisse pas sévèrement comme elle avait l'habitude de le faire. Mais quand son frère cadet était entré à Poudlard et qu'il avait été réparti chez les verts et argents, Sirius avait remarqué qu'il avait changé. Vraiment changé. Il ne parlait plus à son frère, il ne le défendait plus, ils n'avaient plus cette complicité d'avant. Le jeune Black avait alors deviné que sa mère lui avait retourné le cerveau et que maintenant, Regulus ne croyait qu'en la pureté du sang. Ce que Sirius avait toujours répugné était aujourd'hui devenu la seule motivation de son frère cadet avec la magie noire. Il ne pardonnait pas à sa mère ce qu'elle avait fait vivre à Regulus alors qu'il n'était plus à la maison. Sirius fut extirpé de ses pensées quand il entendit le hibou s'impatienter. Il vint alors lui ouvrir puis prit la lettre tout en évitant que l'animal ne le morde. Il posa la lettre sur son lit puis il descendit. En bas, sa mère buvait sa tasse de thé telle une reine. Walburga Black était une femme dont la prestance en imposait et qui faisait craindre beaucoup de gens. Ses cheveux d'un noir de jais étaient toujours impeccablement tirés en un chignon bien serré et si ses yeux presque noirs pouvaient lancer des éclairs, Sirius serait certainement déjà mort depuis longtemps.

La dernière année des MaraudeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant