11 : "Tu as une dette envers moi"

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A peine eus-je le temps d'enfiler mon pyjama que mon téléphone se mit à vibrer.

A peine eus-je le temps d'enfiler mon pyjama que mon téléphone se mit à vibrer

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Je levai les yeux au ciel, je n'avais aucune envie de répondre.

Juste ensuite, un bruit sec sur ma vitre me fit sursauter. Je devinai qu'il était en bas et venait de lancer un caillou sur ma fenêtre. C'était vraiment risqué pour lui de monter à cette heure-ci alors qu'il y avait encore pas mal d'animation dehors.

J'ouvris la fenêtre et il monta en seulement quelques secondes. Après avoir vérifié que personne ne l'avait vu, il la referma, se laissa tomber sur le siège près de lui et me regarda méchamment.

 Après avoir vérifié que personne ne l'avait vu, il la referma, se laissa tomber sur le siège près de lui et me regarda méchamment

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- Alors vas-y ! Dis-moi pourquoi t'es partie ? demanda-t-il sèchement.

Il me foudroya du regard. C'était la première fois que je le voyais aussi froid et aussi énervé. Il bouillonnait. D'ailleurs, il ôta sa veste brusquement avec de grands gestes et la jeta théâtralement sur mon lit. Je songeai brièvement que j'avais assez de fringues à lui comme ça dans le coin...

- Je répète ! fit-t-il excédé. POURQUOI TU M'AS PLANTE ?

- Parce que... tu te débrouillais super bien et j'ai eu un peu froid tout à coup, inventai-je.

Il me regarda l'air de dire qu'il savait très bien que je lui mentais.

- Tu as réussi à conclure ? demandai-je timidement

- Tu le saurais si tu étais restée comme tu avais dit que tu le ferai, dit-il froidement. Je t'ai cherché partout et j'ai presque failli me faire griller par une bande d'étudiantes...

- Je suis désolée, répondis-je sans faire attention à ses derniers mots. Vraiment. Je me suis sentie mal tout à coup et...

- OK, conclut-il.

Il se retourna vers la fenêtre comme s'il allait partir, excédé par mes mensonges successifs. Mais qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise ? Que je m'étais soudain sentie jalouse sans raison ? Que j'étais moi-même surprise de ressentir de telles émotions à son égard ? Que je commençais à être de plus en plus attirée par lui alors qu'il était gay et que tout ce qui nous liait était ce stupide pacte ?

Je le retins par le bras.

- Excuse-moi ! insistai-je. Je sais qu'en tant que coach j'aurais pas dû te laisser tout seul.

Nous échangeâmes un regard et son visage s'adoucit un peu. Il semblait être disposé à me pardonner.

- Je considère que j'ai réussi cette leçon, dit-il simplement. La prochaine, ça a intérêt à envoyer du lourd. Quand est-ce que tu m'apprends à sucer ?

Je me contentai de sourire alors que quelque part, j'avais la haine qu'il me dise qu'il avait réussi son épreuve. Est-ce que ça voulait dire qu'il avait embrassé le beau brun et qu'ils s'étaient laissés rouler dans l'herbe et se couvrant de baisers ?

- Bonne nuit, Jungkook, dis-je un peu perturbée.

Il ouvrit les rideaux et observa un moment les allées et venues. Une fois rassuré, il ouvrit la fenêtre, passa de l'autre côté et se laissa tomber sur la benne avant de se retourner vers moi. Sa tête et son cou dépassaient du cadre et je souris.

- Viens voir un truc, me dit-il doucement.

Je m'approchai de lui avec un air soupçonneux, me demandant encore ce qu'il avait derrière la tête.

- Approche-toi et ferme les yeux...

- Jungkook, dis-je en m'approchant de la fenêtre, t'es malade on risque de nous voir et de...

- Chuuuut, dit-il. Tu as une dette envers moi.

Je m'arrêtai choquée, comme il avait fait preuve d'autorité en posant un doigt sur ma bouche. Je consentis à l'écouter, et soupirai en le menaçant du regard. Il avait pas intérêt à me faire une sale blague ! Il m'encouragea et je fermai les yeux, me demandant comment j'allais devoir payer ma dette.

Plusieurs fractions de secondes s'écoulèrent pendant lesquelles je le sentis me dévisager. La chaleur commençait à envahir mes joues au fur et à mesure que je savourai son parfum subtile. Je le sentis approcher sa main de mon visage et tripoter mes mèches de cheveux frisés indisciplinables. Puis son souffle m'enveloppa et je sentis ses lèvres chaudes épouser les miennes. Des papillons s'envolèrent dans mon ventre avant que je ne réalise ce qui se produisait et à quel point c'était contraire à tout ce que mon père et Minho attendait de moi. Et puis, il se prenait pour qui pour m'embrasser comme ça ? Je me sentis révoltée.

J'ouvris les yeux et le repoussai brutalement sans réfléchir. Je l'entendis crier comme il basculait en arrière. Il tomba de la benne à ordure et je l'entendis atterrir dans l'herbe molle en bas en gémissant douloureusement.

- Chè pour ta gueule ! criai-je. C'était pas dans le pacte ça, enfoiré !

- Tina ! gémit-il en bas. Attends, c'était pour t'embêter...

- Vas te faire foutre ! Gros connard !

Je saisis le petit pot à stylos qui prenait la poussière sur mon bureau et lui balançai avec rage à travers la fenêtre avant de la refermer et de fermer les rideaux dans la foulée. La statuette de la vierge marie me dévisageait avec un air désapprobateur. Je haletai un moment, choquée.

Mais en vrai... je mis un moment avant de réaliser... j'avais adoré !

La Première Fois - A BTS/JungKook StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant