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Pourtant loin de tout, j'entends tout. J'entends les murmures de maman, ceux de papa, et ceux du docteur. Allongée, immobile, incapable de bouger ne serait ce qu'un simple cheveu, je sens mon corps me brûler comme si l'on m'avait jeté dans un feu de joie. Un peu comme si j'étais ce feu de joie, finalement. Si mes paupières sont clauses, je le sais, je suis dans un hôpital. Je suis là parce que j'ai été renversée par une voiture blanche. Mais ça n'aurait pas du arriver... Comme le dit si bien maman : J'aurais du regarder des deux côtés avant de traverser. Une bonne veille leçon qui me fait désormais jurer que je ne traverserai plus jamais au rouge !

Doucement, maman se rapproche de mon lit mais je n'ose ouvrir les yeux pour voir son visage inquiet. Puisque à entendre sa voix, je parierai qu'elle n'est pas très rassurée.  

- Comment va t-elle...?

Papa qui rentre dans la pièce, referme calmement la porte derrière lui. J'essaie alors de bouger la main pour les rassurer et leur faire savoir que je suis actuellement en vie, malgré mon état physique laborieux. Il ne faudrait pas qu'ils s'imaginent que je sois morte alors que j'entends tout ce qu'ils se disent. 

- Ohlala ! Elle bouge ! s'écrie papa en se rapprochant de moi.

Maman se met à rire, un rire à la fois soulagé et amusé. 

- Je suis désolée, j'ai l'impression d'être enceinte quand tu dis ça... souffle t-elle tendrement. 

J'ouvre lentement les yeux, mais ils sont si lourds que cela en devient presque infaisable. Et la lumière qui m'accueille est si forte qu'elle, elle en devient quasiment aveuglante. Le combo n'est pas simple à satisfaire. 

- Ma chérie, j'ai eu tellement peur, murmure maman en se penchant vers moi.

Papa quant à lui, vient lentement déposer sa main chaude sur mon front. Et je ne sais pourquoi, mais la chaleur me donne l'envie soudaine de boire un chocolat chaud.

- Maman, papa...

- Oui, dis nous... me coupe maman .

- June, tout va bien ?

Papa passe tendrement sa main dans mes cheveux emmêlés. sbdelzbfalhq, il sait que j'adore quand il fait ça.

- J'ai connu mieux, je leur avoue en me tournant vers eux pour pouvoir mieux les regarder. 

La voix tremblotante, je me racle la gorge. Ma voix est tellement faible que ne pas parler aurait probablement eut le même effet, mais en moins douloureux. 

Cet accident, c'est la première fois que ça m'arrive. Je veux dire que... Oui, je me suis déjà cognée le petit orteil contre le bout de mon lit, mais là, ça fait vraiment, vraiment, très mal. Qui aurait pensé toute cette chose probable ? Sûrement pas moi. Pshtt, ça m'apprendra. Tandis que je songe à mon accident improbable, papa, lui, se retire pour aller fermer la fenêtre grande ouverte.

- C'est du chocolat ? je demande en pointant avec ma langue, le gobelet qu'il tient entre ses doigts.

Il le regarde puis repose ses yeux sur moi.

- Thé...

Pouah ! 

- Veux... Veux... 

Doucement, papa se rapproche de moi, sachant pertinemment que sa fille va le racketter de manière totalement injuste. Et il a raison. Ma victime au thé du Japon s'assoit sur la chaise libre qui se trouve à ma droite, et pause sa main sur mon front.

- J'ai tout bu...

Maman éclate de rire. Je l'imite, puis les yeux secs, je me mets à pleurer intérieurement. 

Peter Parker est plus étrange qu'il n'y paraît Où les histoires vivent. Découvrez maintenant