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Je viens souvent ici faire une sieste. Il n'y a jamais grand monde. Parfois, j'ai même le parc pour moi seul.
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Je regardais le ciel dégagé face à moi. J'étais allongé, sur un banc, je commençais à somnoler. Mes yeux étaient sur le point de se fermer, lorsque j'entendis des sanglots provenant de l'air de jeu. Je plissa un coup et poussa un léger bâillement avant de me lever de mon assise.
Les bruits engendrés venaient de celui d'un enfant. Cette enfant se tenait au sol, les larmes aux joues. Il n'avait pas l'air gravement blessé au premier point de vue. Je ne réagis pas. Mais lorsque ses gémissements montèrent en crescendo, je compris que ce petit souffrait.
J'accouru vers lui afin de l'aider, mais trop tard. Il avait perdu connaissance.
Je décida alors de l'amener à l'hôpital le plus proche.

[...]

Tout va bien, rien de grave. Une blessure superficielle.

Je vois.. eh bien, merci beaucoup. Aurait-il besoin d'un traitement spécifique ou bien autre chose?

Non, rien de tout cela ne vous inquiétez pas. Juste un peu de repos ne lui fera pas de mal. C'est un membre de votre famille?

J'hésita avant de lui répondre un instant, je ne voulais quand même pas que cette jeune femme me prenne pour un quelconque pedophile.

Oui. C'est mon frère.

Auriez-vous une assurance maladie ou bien sa carte d'identité?

Je pris à nouveau un court instant avant de répondre. Ces nombreux blancs qui s'enchaînaient, donnaient une ambiance assez pesante.

Disons que je n'y avais pas pensé sur le moment, nous étions seulement au parc.

Je la vis soupirer longuement en se tortillant les doigts avant de se redresser vers moi.

Je vous fais une offre cette fois-ci, mais la prochaine fois vous n'aurez pas cette chance.

Je vous en suis reconnaissant, merci.

[...]

Vous n'étiez pas obligé.

Où sont tes parents? Ce n'était pas très prudent de leurs part de t'avoir laissé seul.

Mais je vous ai trouvé vous.

J'étais gêné. Il me regarda droit dans les yeux, il avait l'air sérieux. Que devrais-je faire? Insister sur la question? Trouver ses parents? Je ne pouvais pas rester avec un gosse, ça paraîtrait trop bizarre. Surtout pour un célibataire sans emploi de vingt-deux ans.
Je ne dis rien, et revint au parc en espérant y retrouver des personnes du moins quelqu'un.
Nous patientâmes.

Ça ne sert à rien. Je vous ai dit que je n'ai pas de parents.

Voyons, ne soit pas stupide. Tu n'as pas pu atterrir ici tel un ange tombé du ciel.

Et pourquoi pas?

Tu es laid, impossible.

Vous l'êtes également, donc je suis supposé dire que vous êtes un démon?

Imbécile. C'était une métaphore.

C'est celui qui dit qui l'est.

Ce gosse commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Il faisait tard. Il n'y avait pas la moindre petite onde humaine qui circulait.
Le petit lui aussi avait l'air exténué, il a finit par s'endormir sur mes genoux.
J'ai du le porter une fois de plus jusqu'à chez moi. Une fois arrivé, je le laissa se reposer et parti moi même me coucher par la suite.

Le lendemain.

Comment tu t'appelles?

Je ne sais pas.

Te fiches pas de moi, c'est pas drôle.

Pourquoi pensez vous sans cesse que je vous ment?

Bah tu sais de nos jours les personnes ne sont pas très honnêtes.

Ne me mettez pas dans le même sac.

Tu as du répondant à ce que je vois. Mais et sinon, dis moi, tu as une maison n'est ce pas?

Oui bien sûr.

Ah c'est une bonne chose. Et où se situe-t-elle?

Au paradis.

Je me suis étouffé en buvant mon thé.

Tu ne manques pas d'imagination.

L'homme qui n'a pas d'imagination, n'a pas d'ailes.

Tu t'es sans doute cogné trop fort.

Je vais bien.

Alors je te repose la question, où est ce que tu vis?

Là haut, dans le ciel.

Je soupira et finit par ne plus rien dire. J'alluma la télévision et mis une chaîne pour enfants. Le jeune garçon était facilement distrait par celle-ci: il regardait l'écran avec de grands yeux l'air stupéfait. C'était comme s'il venait de découvrir une chose plus ou moins habituel pour nous tous.

Oh non le pauvre!

Ce n'est que de la fiction..
Yah, attends, tu pleures?

J'ai mal pour lui.

Hey, ne te mets pas dans cet état là petit.

Je lui caressa le dos de manière à se qu'il se sente rassuré. Il enfouit sa tête dans le creux de de mon autre main, tel un chat cherchant du réconfort. Je souris face à cette situation adorable. Il me regarda avec de petits yeux tout humides. Je vis à travers son expression de la peine. Je savais que les jeunes enfants étaient assez émotifs, mais à ce point là..?

Il va s'en sortir.. n'est ce pas..?

Bien sûr que oui.

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irl: C'est la fin du premier chapitre, j'espère que ce début de ff vous a plus. J'ai pris beaucoup de temps à réfléchir avant de poster étant donné que je manquais d'inspiration, mais là, j'ai à nouveau le courage, je suis booster à continuer à écrire! Sur ce, merci de votre soutien!
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question: avez vous réussi à définir qui était qui? /répondez dans les commentaires/

DELUSION | hyungwonhoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant