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[...]

Arthur

La réunion s'est parfaitement déroulée. Je ne regrette pas d'avoir embauché Mademoiselle Lembi, elle est très efficace et beaucoup plus attentive aux moindres détails que mes autres assistants.

Après avoir fait nos adieux aux membres de l'équipe, Gabriella et moi même sommes devant le restaurant, attendant que le voiturier arrive. Elle est à ma gauche et regarde droit devant elle. Je ne sais pas pourquoi mais elle a l'air gênée, sans trop l'être non plus.. Sa bouche pulpeuse, ses yeux en amandes et même ses fossettes quand elle sourie feraient tombés n'importe quel homme... Je me rends compte que je suis en train de la fixer avec insistance depuis quelques minutes maintenant. Elle sent mon regard sur elle et lève la tête.

Je ne sais pas trop quoi lui dire. Notre relation est purement professionelle mais, j'avoue qu'elle m'attire et que j'aimerais mieux la connaître. Je ne sais pas par où commencer étant donné qu'elle ne me voit que comme son patron.

Je tourne alors la tête et fais mine de regarder mon téléphone.
Ce soir, elle est vraiment très belle et je crois que je me suis laissé un peu trop captiver par sa beauté.

La voiture arrive enfin. Je lui ouvre la portière pour la faire entrer et fait le tour pour entrer à mon tour.

[...]

Je roulais tranquillement tout en regardant de temps en temps Gabriella du coin de l'oeil. Personne ne parle et depuis plusieurs minutes, un silence calme et étrangement agréable avait pris place dans la voiture. Quelques instants plus tard,  un bouchon de circulation se forma. Il ne manquait plus que ça !

- Il y'a un bouchon. Pensa Gabriella à voix haute.

- Je pense que nous arriverons chez vous 30 minutes plus tard que prévu. Lui dis-je un peu embêté.

Je sens que cette situation l'embête autant que moi. Pour rendre la situation moins gênante, j'engage la conversation.

- Hm... Vous avez toujours habité ici ?

C'est la seule question qui m'est venu à l'esprit. Mais, elle y réponds quand-même même si elle est visiblement étonnée.

- Hé bien... non. Répondit elle. Je vivais chez ma mère à Orléans et chez mon père au Congo parfois.

- Vous êtes Congolaise ? Lui demandais je.

- Oui. De Brazzaville.

- Ah, d'accord. Et... Vous avez grandis avec des parents séparés ? Sans vouloir être indiscret bien-sûr.

Elle doit me prendre pour un fou. Je suis censé être son patron mais je lui pose des questions personnelles. Je ne pouvais pas faire plus indiscret et surtout plus gênant.

- Oh non! Je.. Mon père travaillait au pays et ma mère et moi vivions en France.

Je m'apprêtais à répondre quand:

- Excusez-moi. Me dit-elle en rigolant faux. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ma vie Monsieur.

- Vous n'avez pas à vous excusez, nous discutons simplement. Lui souriais-je. De plus, c'est moi qui vous ai posé la question.

Elle me sourie alors à son tour.

Mon téléphone sonna et, je fus contraint de répondre, ce qui mit fin à notre "conversation". Ce qui est dommage car, j'avais vraiment envie d'en apprendre un peu plus sur elle.

[...]

Quelques minutes après, je me gare devant la modeste maison de Gabriella. Je descendis pour lui ouvrir la portière.

- Merci. Me fit-elle poliment.

Elle descend de la voiture.

J'ai très rarement vu une femme aussi classe et sexy à la fois. Vraiment.

- Mademoiselle ?

- Oui Monsieur ? Me répondit elle.

J'ai vraiment envie d'en apprendre plus sur elle. Ça fait longtemps qu'une femme ne m'a pas autant intrigué, voir jamais. J'aimerais beaucoup savoir qui est la vrai Gabriella.

- Est ce que ça vous dirait d'aller dîner un soir dans la semaine ?

- Oh ! Heu... C'est pour une autre réunion ?

- Non, disons que... ça aidera au travail mais...

Je m'arrête un instant. Je me rends compte que la situation est vraiment gênante, surtout qu'elle n'a pas l'air de comprendre. Pourtant on ne peut pas faire plus direct.

- Nous en reparlerons au bureau. Bonne fin de soirée Mademoiselle. Dis-je en inclinant légèrement ma tête vers le bas, avant de me diriger vers ma voiture sous son regard incrédule.

Elle me sourit mais, est visiblement très interloquée.

Gabriella

Je rentre dans ma maison en retirant mes talons. À peine ai-je enlevé mes chaussures que je vois Steph sortir en criant du salon, ce qui a pour résultat de me faire sursauter.

- Comment c'était ?! Me demande-t-elle surexcitée.

- C'était professionel. Lui répondis je.

- Oooh. Arrête de te foutre de nous! Je vous ai vu là, tout de suite!

- Et ?

- Qu'est ce qu'il t'as dis ??? Demande-t-elle en perdant patience.

- Bah..

Je souffle en jetant presque mes talons devant la porte.

-Il m'a demandé si je voulais dîner un soir dans la semaine, je lui ai demandé si il y'avait une autre réunion et il m'a dis qu'on en reparlera après... C'était très bizarre comme échange..

Steph tient son visage en ouvrant la bouche.

- Hiii Gabiii !! Crie-t-elle.

- Mais quoi encore? Dis je en levant les yeux aux ciel tout en rigolant, les mains sur les hanches.

- Il t'invitait à un rencard sale débile !

- Tu blagues ? Riais-je. C'est pas possible.

Je passe devant elle pour me diriger vers les escaliers qui mènent à l'étage.

- Puisque je te le dis! Mais comme tu es bête et que tu n'as pas compris, beh écoute.

Je me stoppe net au milieu des marches.

- Maintenant que tu le dis... C'est vrai qu'on aurait dis qu'il m'invitait... Attends!

Je réfléchis deux secondes. Non c'est pas possible.

-Si ça se trouve c'est juste le travail. Essayais-je de rationaliser.

Steph se tape le front avant de se mettre à prier pour "mon idiotie" en créole. N'importe quoi.

- On dirait toute ton intelligence elle est dans ton gros *masoko là ! Me dit-elle.

*fesses etc.

-C'est archi drôle.

Elle connaît un seul mot dans ma langue ça y est, elle le dit tout le temps.

Je lui ai fais un doigt avant de monter les marches.

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Arthur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant