Papa, lâche moi!

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Tes cris ne me font plus peur,

Même si le soir, j'en pleure.

J'aimerais pouvoir m'envoler,

Mais tu m'obliges à rester.

Mon coeur est dans le désespoir,

Mais j'ai trop peur de te décevoir.


Quand nous sommes seuls à la maison,

Tu mets ta main dans mes pantalons.

Pourquoi touches-tu mes parties génitales?

Pourquoi me fais-tu autant de mal?

Pourquoi poses-tu ta bouche sur la mienne?

Pourquoi me dois-je d'être tienne?

Pourquoi me montres-tu ton engin?

Pourquoi dois-je le prendre dans ma main?


Tu es allé trop loin ce soir,

Ces claques n'étaient pas nécessaire,

Je voyais tout noir,

Ce n'est pas ce que font les autres pères.


Tout ça parce que je ne voulais pas dormir,

Parce que je ne voulais pas t'obéir.

Tout ça parce que pour toi, je ne suis rien.

Je sais, je suis moins précieuse que tes joints.

Je ne sers qu'à cacher ta vraie personnalité,

Qu'à cacher que tu n'es qu'un drogué.


Je ne sais plus où aller,

Je ne sais plus qui écouter.

Pourquoi ne dois-je pas en parler?

Pourquoi devons-nous se cacher?


J'aimerais pouvoir courir dans les rues la nuit,

Que le noir,

Soit en fait mon échappatoire,

Pour m'évader vers un autre pays,

Où je pourrais vivre calmement,

Où je pourrais parler librement.


Mais tu as encore de la poudre sur le bord du nez

Et même maman ne vient plus nous voir,

Même maman me laisse seule le soir.

Et toi, t'as encore de la place pour une autre gorgée.


Tu as les yeux vitreux,

Pour ne pas voir tout le mal que tu me fais.

J'ai les bras pleins de bleus,

Mais tu n'as aucun regret.


De la bière par-ci, de la bière par-là,

Des piqûres pleins les bras.

Tu utilises mon corps,

Pour te rappeler que tu n'es pas mort.


Je souffre tellement, 

Tu t'en fous royalement.

Mon sourire a disparu,

Mais le tien a survécu.


Quand je pleure,

Toi tu ris.

Je me meurs

Et toi tu vis.


Ce soir,

C'est mon heure de gloire.

Ce soir,

Je pourrai enfin te dire au revoir.


Je suis assise dans le bain,

La lame dans la main.

Ce supplice infernal,

Il me rappelle que je suis normale.

La douleur psychologique,

Est remplacée par la douleur physique.


Mon sang partout sur le plancher.

Mon âme peut enfin respirer.

J'ai de nouvelles ailes

Et elles m'amènent au ciel.

Toi, tu vas finir en enfer,

Aux côtés de Lucifer.


Parents: leur mauvais rôle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant